Par The Cradle
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déclaré que l'invasion terrestre de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, ne sera pas annulée même si un accord de cessez-le-feu temporaire est conclu avec la résistance palestinienne.
"Une fois que nous aurons commencé l'opération de Rafah, la phase intense des combats ne durera que quelques semaines. Pas des mois", a déclaré M. Netanyahu à CBS News le 25 février. "Si nous ne parvenons pas à un accord, nous le ferons quand même. Nous devons le faire parce que la victoire totale est notre objectif, et qu'elle est à portée de main".
Le premier ministre israélien a également répété que son gouvernement n'a "aucun projet" de déplacement forcé de plus d'un million de Palestiniens réfugiés à Rafah vers l'Égypte frontalière. Le Caire a néanmoins construit une zone tamponfortifiée pour abriter potentiellement les réfugiés palestiniens et a récemment reçu du Fonds monétaire international (FMI) l'assurance d'un "ensemble de mesures de soutien" pour répondre à ses besoins financiers.
Les commentaires de M. Netanyahu surviennent quelques heures avant que l'armée israélienne ne présente au Cabinet de guerre son "plan opérationnel" pour Rafah ainsi que des prétendus plans pour "évacuer les civils" des zones de combat.
Dimanche, le conseiller américain à la sécurité nationale, Jake Sullivan, a confirmé que le président Joe Biden n'avait pas été informé du plan pour Rafah.
"Nous pensons que cette opération ne devrait pas se poursuivre tant que nous n'aurons pas connaissance [d'un plan visant à protéger les civils]", a déclaré M. Sullivan à la presse.
Les pourparlers sur le cessez-le-feu ont repris dimanche. La proposition actuellement débattue a été élaborée par les États-Unis, l'Égypte et le Qatar, mais ses grandes lignes correspondraient à la précédente proposition relative à la première phase d'une trêve.
Les responsables du Hamas ont révélé dimanche qu'Israël continuait à faire obstacle à la conclusion d'un accord final, soulignant que "le fossé entre les parties reste considérable", Tel-Aviv refusant un cessez-le-feu général et le retrait de toutes les troupes d'invasion de la bande de Gaza.
Les sources de la résistance qui ont parlé à Al-Mayadeen ont également indiqué que
"le Hamas pense que l'occupation essaie de gagner du temps et de tergiverser pour éviter de parvenir à un accord final, car un cessez-le-feu déclencherait une crise interne [en Israël]".
Les négociateurs sont confrontés à une date limite officieuse, à savoir le début du mois sacré musulman du Ramadan, vers le 10 mars, le Cabinet de guerre israélien ayant prévenu qu'il entrerait dans Rafah si ses derniers captifs n'étaient pas libérés avant cette date.
Alors que Tel-Aviv s'apprête à procéder au nettoyage ethnique du dernier refuge des Palestiniens de Gaza, les Nations unies ont mis en garde contre la famine qui menace tous les habitants de Gaza, le Programme alimentaire mondial (PAM) qualifiant la situation de "niveau de désespoir sans précédent".
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Traduction : Spirit of Free Speech
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