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Le vice-président du Conseil de sécurité de la Fédération de Russie, président du parti Russie unie, Dmitri Medvedev, lors d'une réunion avec les membres du forum «Pour la liberté des nations !», le 15 février 2024 (photo d'illustration).
Dans un message publié ce 24 février sur sa chaine Telegram, le vice-président du Conseil de sécurité Dmitri Medvedev s'en est violemment pris aux chancelleries occidentales face aux sanctions antirusses qu'elles avaient décrétées la veille.
«Ces interdictions ne sont plus dirigées contre les autorités ou les entreprises du pays, comme aime le dire notre adversaire», a déclaré le numéro deux du Conseil de sécurité russe, évoquant notamment le système de paiement Mir, qui a été ciblé par la dernière volée de sanctions décrétées par Washington.
«La raison est claire : plus la situation est mauvaise pour les citoyens russes, mieux c'est pour le monde occidental», a estimé l'ancien président russe, avant d'ajouter : «nous devons tous nous en souvenir et nous venger d'eux autant que possible, ce sont nos ennemis».
En réponse à ces nouvelles sanctions occidentales, Dmitri Medvedev a estimé qu'il était nécessaire de créer des «difficultés dans l'économie», de «susciter le mécontentement du public face aux politiques incompétentes des autorités» ou encore de «développer et promouvoir des solutions internationales qui portent atteinte aux intérêts du monde occidental». L'ancien président russe a également appelé à «mettre en œuvre sur leurs territoires des activités d'un certain type, dont on ne peut pas parler publiquement». «A la guerre comme à la guerre», a-t-il conclu.
Des sanctions à large spectre
Le 23 février, Washington avait annoncé une nouvelle salve de sanctions à l'encontre de « plus de 500» personnes et organisations, dont le Système national des cartes de paiement (NSPK), société qui assure le traitement des transactions utilisant les cartes bancaires Mir. Parmi la multitude d'entreprises tombant sous le coup des sanctions américaines, figuraient également trois filiales du géant énergétique Rosatom, le constructeur de voitures Aurus ou encore plusieurs banques.
Des sanctions motivées, selon Washington, par le deuxième anniversaire du début de l'offensive russe en Ukraine ainsi que la mort d'Alexeï Navalny en prison. Présentées par le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken comme le «plus grand» paquet de sanctions liées à la Russie, ces dernières ciblent également des sociétés chinoises, émiraties, serbes ou encore kirghizes et allemandes.
Plus tôt dans la journée, le Conseil de l'Union européenne avait annoncé un 13e paquet de sanctions à l'encontre de la Russie, visant 106 personnes et 88 entités. Ce nouveau train de sanctions européennes a également, pour la première fois, inclus des sociétés chinoises. Même tour de vis du côté australien, qui a élargi sa liste des sanctions à 55 individus et 37 organisations.