© Sergueï Avérine / RIA Novosti
Une unité de l'armée russe bombarde les positions ukrainiennes dans le secteur d'Artiomovsk en septembre 2023.
«Concernant la victoire [en Ukraine], celle-ci ne dépend de "l'autorisation" ni de Macron ni de quiconque», a déclaré ce 17 janvier Maria Zakharova sur sa chaîne Telegram. «La Russie fera ce qu'elle a annoncé», a ajouté la porte-parole de la diplomatie russe.
Cette dernière réagissait aux propos d'Emmanuel Macron, tenus le 16 janvier lors d'une conférence de presse. «Laisser la Russie gagner serait accepter de voir piétiner les règles internationales», avait-il déclaré, estimant que le «plus grand risque» était «la guerre d'agression de la Russie en Ukraine».
«Laisser la Russie gagner, c'est au fond accepter que les règles de l'ordre international, tel que nous les avons définies, peuvent ne plus être respectées», avait ajouté le président français. «Si Macron dispose d'une copie des "droits" évoqués, nous le prions de nous en faire part», a en outre ironisé Maria Zakharova dans son message.
Lors de son intervention devant la presse, Emmanuel Macron a annoncé la livraison à l'Ukraine d'«une quarantaine» de missiles à longue portée Scalp ainsi que de «plusieurs centaines de bombes». Il a part ailleurs indiqué qu'il se rendrait à Kiev «en février».
Ukraine : la France finalise un accord de sécurité
Le chef d'État français a également annoncé que son pays était en train de «finaliser» un accord bilatéral avec l'Ukraine, accord du «type» de celui scellé entre Kiev et Londres et qui «sera signé dans les prochaines semaines». En visite dans la capitale ukrainienne le 12 janvier, le Premier ministre britannique Rishi Sunak avait signé avec Volodymyr Zelensky un accord de sécurité offrant à l'Ukraine une assistance militaire renforcée du Royaume-Uni.
Depuis février 2022, la France s'est positionnée comme l'un des principaux soutiens européens à l'Ukraine. Selon le ministère français de la Défense, cette aide se traduit par des livraisons d'armements, notamment des canons Caesar et le système de défense aérienne SAMP/T, la formation de soldats ukrainiens et la mise en place de mécanismes financiers permettant à l'Ukraine de se doter de nouveaux matériels.
Les tensions entre Paris et Moscou se sont accrues autour du conflit en Ukraine. Le 3 janvier, le vice-président du Conseil de sécurité de Russie Dmitri Medvedev s'était indigné de la qualification par la diplomatie française de «droit à l'autodéfense» concernant les frappes ukrainiennes sur le centre-ville de Belgorod. Des frappes qui avaient tué 25 personnes.