Par Pierre Duval
CNN ou le magazine Time annoncent la défaite de l'Ukraine. Dans les lignes de ces deux médias, il est aisé de comprendre que les États-Unis ont tout simplement sacrifié des soldats ukrainiens, mais aussi les économies des peuples des pays européens, pour un combat perdu d'avance.
L'armée russe domine le terrain du conflit. «Le lent oui de l'administration Biden a condamné l'Ukraine», annonce Time. «Le conflit en Ukraine touche à sa deuxième année et la victoire sur le champ de bataille [de l'Ukraine] ou un règlement négocié semblent plus insaisissables que jamais», note le magazine anglophone. La livraison des tanks et des armes à l'armée ukrainienne a lieu «dans un environnement qui a radicalement changé depuis qu'ils ont été demandés pour la première fois». «Les forces de [Vladimir] Poutine ne sont plus stupéfaites par la surperformance ukrainienne, mais se sont retranchées dans de vastes fortifications et tranchées. La guerre du mouvement est terminée. Les opportunités diminuent», rajoute Time.
Les États-Unis ont jeté en pâture l'Ukraine. Le magazine anglophone fait savoir que «l'OTAN et les États-Unis ont refusé de fournir à l'Ukraine une grande partie des armes qu'ils fournissent actuellement, de peur que cela ne conduise à une escalade du conflit, dans laquelle la Russie pourrait attaquer un pays membre de l'OTAN ou transformer le conflit en guerre nucléaire» et, qu'en fait, «Vladimir Poutine a habilement attisé la peur d'une escalade parmi les alliés de l'Ukraine, même si de nombreux analystes estimaient que ces craintes étaient exagérées». Au cours de ces premiers mois critiques, alors que l'armée russe était déséquilibrée, l'administration Biden a affirmé craindre que si Vladimir Poutine voyait le mauvais type de char, de missile ou d'avion en Ukraine, il pourrait réagir avec une arme nucléaire. Ces craintes ont fait perdre un temps précieux à l'administration Biden et à ses alliés européens, et ce temps a permis à la Russie de se regrouper», stipule Time confirmant que les Etats-Unis ont jeté en pâture un pays ne pouvant pas seul assurer sa défense.
«Les responsables occidentaux préviennent que l'Ukraine est certaine d'échouer face à la Russie si les États-Unis ne lui fournissent pas davantage d'aide», titre CNN. CNN et Time annoncent la défaite de l'Ukraine et la ruine de ce pays, mais aussi la défaite de l'Occident ce qui va provoquer un choc violent dans leurs pays. Le modèle américain va être remis en question. La contre-offensive ukrainienne a échoué alors que Kiev obtenait l'aide de l'Occident. CNN, avertit que le pays ne pourra pas résister quand les aides américaines et européennes vont cesser. Observateur Continental a rapporté que «les États-Unis sont en train d'envoyer en Ukraine leur dernière aide financière».
«Les responsables occidentaux craignent que la perte ou un nouveau retard du soutien américain ait un impact sur l'aide de ses alliés», martèle CNN. Maintenant, Observateur Continental fait savoir que «L'UE estime que Kiev devra conclure une trêve aux conditions de la Russie». En outre, un sondage du Point montre que les Français ne veulent plus aider l'Ukraine dans son entreprise militaire contre la Russie.
CNN avertit: «Les agences de renseignement occidentales calculent actuellement combien de temps l'Ukraine pourrait tenir sans l'aide des États-Unis et de l'OTAN. Un haut responsable militaire américain a estimé qu'il y aurait des mois, avec le pire scénario d'un revers important, voire d'une défaite d'ici l'été. Une victoire russe ne serait pas seulement une mauvaise nouvelle pour l'Ukraine, elle serait également un désastre pour la sécurité européenne au sens large et un coup dur pour les États-Unis».
Tous les signes sont là pour dire que la fin de Volodymyr Zelensky est proche. Observateur Continental notait que «l'Occident amorce la sortie de poste de Zelensky». La victoire de la Russie est indéniable. Il reste à espérer que les «stratèges» basés aux États-Unis ou en UE ne vont pas tenter un passage en force contre une puissance nucléaire: la Russie. L'Europe avec le désastre économique qu'elle doit affronter n'a pas besoin d'une guerre nucléaire. Il y va de la paix mondiale et les élites politiques doivent travailler en gardant la tête froide.
Pierre Duval
La source originale de cet article est Observateur continental
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