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Le Hamas libère des otages suite à la trêve avec Israël (image d'illustration).
«Nous espérons qu'ils continueront à faire de même pour tout le monde.» Reçus le 27 novembre par le vice-ministre russe des Affaires étrangères Mikhaïl Bogdanov, le frère et la sœur de Ron Krivoï ont «vivement remercié» la Russie et les représentants de sa diplomatie «d'avoir contribué» à sa libération.
Entretien avec des proches d'un otage russe libéré par le Hamas
«Au quatrième jour j'ai appelé le numéro d'urgence de l'ambassade de Russie, je leur ai donné toutes les informations», relate Igor Krivoï, frère de l'ex-otage russo-israélien. «Nous avons très vite appris que les Russes avaient commencé à travailler», poursuit-il, évoquant les listes dressées par Moscou après l'attaque sanglante du Hamas sur l'Etat hébreu et où figurait le nom de son frère.
«Nous souhaiterions que vous continuiez et que vous aidiez les autres otages, afin de les ramener chez eux», déclare Igor Krivoï au diplomate. «Nous voyons ces résultats. Nous savons qu'il peut y en avoir d'autres», ajoute-t-il.
«C'est notre demande en dehors de cet accord, de cet échange, qu'il ne s'agisse pas d'échanger quelqu'un contre quelqu'un d'autre, mais de faire revenir tout simplement les autres citoyens russes», relate pour sa part le ministre russe, déclarant que son ministère a été contacté la veille par les Palestiniens. Concernant ces libérations, Mikhaïl Bogdanov affirme que le Hamas a promis de les considérer comme «une question importante».
Des canaux diplomatiques maintenus
Ron Krivoï est le premier homme adulte, ayant la nationalité israélienne, a être libéré par le groupe islamiste gazaoui depuis le 7 octobre. La diplomatie russe entretient avec le Hamas des contacts, en vue de la libération des otages. «Il s'agit d'accords directs entre les représentants russes et le Hamas», avait précisé Maria Zakharova le 26 novembre, dans la foulée de l'annonce de la libération de Ron Krivoï. «Ce travail va se poursuivre», avait ajouté la porte-parole de la diplomatie russe.
Fin octobre, une délégation du Hamas s'était rendu à Moscou. Parmi les responsables de l'organisation islamiste figurait Moussa Abou Marzouk, membre du bureau politique. «Des contacts ont eu lieu avec lui dans le prolongement de la ligne russe visant à la libération immédiate des otages étrangers situés dans la bande de Gaza», avait alors précisé la diplomatie russe. Avant d'ajouter : «Les questions liées à l'évacuation des citoyens russes et étrangers du territoire de l'enclave palestinienne ont également été discutées.»
«Du côté russe, par l'intermédiaire du ministère des Affaires étrangères, nous avons reçu une liste de citoyens qui ont la double nationalité», avait déclaré Moussa Abou Marzouk à l'agence RIA Novosti, peu après cette visite. «Nous sommes très attentifs à cette liste et nous la traiterons avec soin, car nous considérons la Russie comme notre ami le plus proche», avait-il poursuivi.
Prônant une approche équilibrée face au conflit, le Kremlin a condamné l'attaque du 7 octobre par le Hamas et régulièrement appelé à un cessez-le-feu, répétant qu'une paix durable au Proche-Orient passait par la création d'un Etat palestinien.