Des Palestiniens blessés par les bombardements israéliens sont soignés dans les rues de Gaza, le 12 novembre 2023. |Photo : X/ @QudsNen
Telesur, 12 novembre 2023. Dimanche, le ministre palestinien de la Santé Mai Alkaila a dénoncé le fait que les forces d'occupation israéliennes ont encerclé l'hôpital Al-Shifa à Gaza avec des chars.« Les forces d'occupation israéliennes n'évacuent pas les gens des hôpitaux. Au lieu de cela, ils évacuent de force les blessés et les patients dans la rue, les laissant face à une mort inévitable. Il ne s'agit pas d'une évacuation mais d'une expulsion sous la menace des armes », a-t-elle déclaré.
Youssef Abu Rish, vice-ministre de la Santé de Gaza, a déclaré que les bombes israéliennes avaient détruit le bâtiment de cardiologie de l'hôpital Al-Shifa, le plus grand du territoire palestinien.
Le Comité international de la Croix-Rouge a annoncé qu'il y avait des difficultés à évacuer cet hôpital, qui accueille environ 60 patients en soins intensifs, 37 bébés prématurés et plus de 500 patients sous dialyse.
« La catastrophe qui se déroule actuellement à Gaza est sans précédent dans l'histoire palestinienne et internationale. Les hôpitaux sont assiégés, bombardés et leurs patients, leur personnel médical et les personnes déplacées sont tués à la vue du monde entier », a déclaré la ministre palestinienne de la Santé.
Elle a confirmé le décès de 12 patients à l'hôpital d'Al-Shifa, dont deux nouveau-nés, à la suite de pannes de courant et de pénuries de fournitures médicales.
Actuellement, 3.000 patients atteints de cancer, qui recevaient un traitement, risquent une mort imminente suite à l'expulsion forcée par les forces d'occupation israéliennes.
« Toutes les femmes enceintes, en particulier celles dont la grossesse est à haut risque, courent désormais un danger imminent car elles ne trouvent personne pour leur prodiguer des soins médicaux », a averti la ministre Alkaila.
Les patients et les blessés ne peuvent pas atteindre l'hôpital Al-Shifa, ce qui entraîne la mort de nombreuses personnes, soit à cause d'hémorragies, soit par manque de médicaments et de traitements essentiels.
Alkaila a également dénoncé le fait que les drones israéliens continuent de menacer et de tirer sur les gens. Par conséquent, le personnel médical ne peut pas se déplacer entre les sections et les bâtiments de l'hôpital Al-Shifa.
« Un autre danger qui menace la vie des patients est l'incapacité des équipes médicales à enterrer 100 victimes, dont les corps ont commencé à se décomposer dans la cour de l'hôpital. Des chiens errants ont attaqué certains corps et les déchets médicaux s'accumulent à l'intérieur de l'hôpital », a-t-elle souligné.
« Les patients alités ont été à nouveau blessés à la suite des bombardements, qui ont touché des puits d'eau, des stations d'oxygène, l'entrée principale et d'autres installations du complexe médical », a ajouté Alkaila, indiquant que les patients et les agents de santé n'ont ni nourriture ni eau pour survivre.
La solution à la crise actuelle consiste à approvisionner l'hôpital Al-Shifa en électricité, en carburant et en fournitures médicales. Si cela ne se produit pas, une évacuation en toute sécurité des patients vers l'Égypte sera nécessaire, car les hôpitaux de Gaza ne peuvent plus accueillir davantage de blessés.
Dimanche, la Société du Croissant-Rouge palestinien (PRCS) a annoncé que l'hôpital d'Al-Quds avait cessé toutes ses opérations en raison de pénuries de carburant, de fournitures médicales, de nourriture et d'eau.
Le PRCS a exprimé sa profonde préoccupation face aux conditions humanitaires désastreuses à l'intérieur de cet hôpital, où les équipes médicales déploient tous leurs efforts pour prodiguer des soins médicaux aux patients.
Le PRCS tient la communauté internationale et tous les pays signataires de la Quatrième Convention de Genève pour responsables de l'effondrement total du système de santé de Gaza.
Article original en anglais sur Telesur / Traduction MR