par Tali Shapiro et Jonathan Ofir
Des dizaines de médecins israéliens ont déclaré à l'armée israélienne qu'elle devait bombarder les hôpitaux de Gaza, déclarant que «les habitants de Gaza» avaient «attiré sur eux leur anéantissement» en laissant les hôpitaux devenir des «nids de terroristes».
[Le serment d'Hippocrate régissant les devoirs du médecin remonte au IVe siècle avant Jésus-Christ... Manifestement l'état colonial, raciste et génocidaire n'est pas encore arrivé à ce niveau de civilisation - NdT]
Environ 90 médecins israéliens ont signé une lettre appelant au bombardement des hôpitaux de Gaza.
La semaine dernière, des dizaines d'éminents rabbins israéliens avaient déjà assuré aux dirigeants israéliens qu'ils avaient le droit de bombarder l'hôpital al-Shifa' à Gaza, et la lettre de cette semaine, signée par «Doctors for the Rights of IDF Soldiers» (Médecins pour les droits des soldats des forces de défense), demande instamment le bombardement de tous les hôpitaux de la bande de Gaza.
17 octobre 2023 - Un nouveau crime atroce d'Israël...
Le bombardement de l'hôpital Al-Maamadani à Gaza par l'aviation israélienne,
qui a fait près de 800 morts et des centaines de blessés
La lettre affirme, en termes très clairs, qu'en raison de soupçons d'«activité terroriste», les hôpitaux sont «une cible légitime pour l'anéantissement». Ils affirment que «les ambulances qui évacuent les patients vers le sud afin d'être soignés ailleurs sont à leur disposition».
Ils ne mentionnent pas que ces ambulances sont comme le reste bombardées par Israël, ni que le sud est également soumis à un pilonnage impitoyable.
Les médecins affirment que «les habitants de Gaza... sont ceux qui ont provoqué leur anéantissement» - faisant écho à la rhétorique génocidaire des politiciens israéliens qui ont même affirmé que «les enfants de Gaza ont provoqué cet anéantissement».
Les médecins utilisent les termes «serpents», «guêpes» et «nids de terroristes» pour déshumaniser l'ennemi, qui semble s'étendre du mouvement Hamas à l'ensemble du peuple palestinien.
La lettre originale avec une liste initiale de 9 médecins a été publiée aujourd'hui par 𝕏 Quds News Network, et a déjà été signée par 83 autres signataires et a été diffusée par divers sites juifs orthodoxes (comme ici et ici).
Nous avons identifié les 9 premiers signataires ci-dessous, qui comprennent divers gynécologues et pédiatres, dont plusieurs ont un penchant et une affiliation religieuse-sioniste évidente (voir certains détails entre parenthèses dans la liste des signataires) :
Nous, soussignés :
- Dr. Tal Nir [élu «médecin le plus dévoué» dans le cadre du COVID en 2021, juif orthodoxe membre de Chabad]
- Dr. Audray Azran [Gynécologue, Haïfa]
- Shlomi Ben-Nun [pédiatre, retraité en 2022, Afula]
- Hannah Katan [Gynécologue religieuse-sioniste, a fondé le Centre familial de la colonie d'Elkana, dont elle est la présidente]
- Ori Attias [pédiatre, soins intensifs, hôpital Rambam, Jérusalem]
- Hannah Kremer [médecin de famille à la clinique de la colonie d'Elkana]
- Dr. Yeruham Priner [pédiatre, colonie de Beitar Illit]
- Dr. Carmit Almog [spécialisée en néphrologie, hypertension, Centre médical Rabin, région de Tel Aviv]
- Menuha Vilk [pédiatre, Jérusalem]
Le système de santé de Gaza s'est effondré
L'armée d'occupation a déjà pris pour cible des ambulances et des hôpitaux, commettant de nombreux massacres contre la population de Gaza, avec un bilan dépassant les 9500 morts.
Jeudi, le directeur de l'hôpital Al-Shifa a déclaré que l'électricité avait été coupée dans certaines sections de l'hôpital en raison de l' épuisement du carburant.
À la suite de la rencontre du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou avec le secrétaire d'État américain Antony Blinken à «Tel-Aviv», plusieurs médias israéliens ont rapidement rapporté, en citant le bureau de Netanyahou ou des sources internes, que la décision d'interdire l'entrée de carburant dans la bande de Gaza demeurait inchangée.
L'électricité, l'eau potable et le carburant sont tous épuisés, et il n'y a plus de fournitures médicales ni de traitements de base. Des dizaines d'hôpitaux et de centres médicaux ont été fermés, ce qui signifie que les patients doivent être transférés dans les hôpitaux restants, qui sont déjà surchargés.
L'Organisation mondiale de la santé a déclaré jeudi qu'il était pratiquement impossible de transférer des fournitures médicales aux hôpitaux et a condamné l'absence de garanties de sécurité pour l'envoi de l'aide humanitaire dans la bande de Gaza.
source : Chronique Palestine