21/01/2012 voltairenet.org  3min #62434

 Cachez cette vérité que je ne saurais voir !

Le rapport de la Ligue arabe se fait attendre

La presse attend que la Ligue arabe publie le rapport de ses observateurs. Chaque puissance y va de son commentaire : le Qatar, la Turquie et la France espèrent que le document sera accablant et qu'il sera transmis au Conseil de sécurité afin que celui-ci autorise une intervention militaire. Au contraire, la Chine préconise une prolongation de la mission des observateurs, tandis que la Russie a déjà indiqué qu'elle s'opposerait à toute résolution du Conseil de sécurité édictant des sanctions, voire autorisant la guerre.

Sur le terrain militaire, l'armée nationale syrienne a abandonné la ville de Zabadani (proche du Liban) aux rebelles.

Pour la première fois depuis longtemps, aucun message particulier ne se dégage de cette revue de presse. Il est cependant beaucoup trop tôt pour conclure que le service de communication de la Maison-Blanche a abandonné ce dossier.

La presse française (hebdomadaires et télévision) revient largement sur la mort de Gilles Jacquier. Les journalistes qui faisaient partie de la même équipe que lui accusent le gouvernement syrien et s'en prennent à la religieuse qui avait facilité l'obtention de leurs visas, tandis que ses collègues de France-Télévision adoptent une position nuancée et éludent ses relations avec le renseignement militaire. Ce traitement laisse à penser que le ministère de la Défense a repris en main des initiatives qui lui échappaient.

? Dans Le Figaro, le professeur Mohammed Ayoob observe que la volonté turque de conserver son enracinement dans l'OTAN tout en étendant son influence dans le monde arabe l'a mise en concurrence avec l'Iran. C'est cette rivalité qui expliquerait le revirement politique d'Ankara contre Damas.

? Après Le Temps  (Suisse), c'est au tour de Libération (France) de donner la parole à l'ex-observateur de la Ligue arabe Anouar Malek, malgré le discrédit qui le frappe dans le monde arabe.

? Dans Marianne (France) le chroniquer et ancien ambassadeur d'Israël Elie Barnavi assure que les chrétiens d'Orient sont condamnés à disparaître : ils s'accrochent à la dictature syrienne qui les protège, mais ils seront emportés avec elle.

? Dans Gulf News, le professeur Marwan Kabalan note que la Syrie est encore bien loin de la guerre civile car les zones sous contrôle rebelle se limitent à quelques poches et l'ensemble du système sécuritaire fait bloc derrière le gouvernement. Cependant, poursuit-il, la crise met à jour les faiblesses endémiques de la société, notamment la prévalence des liens familiaux et confessionnels sur ceux de la citoyenneté.

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