Les Etats-Unis continuent leurs assassinats extra-judiciaires de leurs propres citoyens. L'annonce du succès de l'assassinat d'un soi-disant leader d'Al CIAda (Al Awlaki qui était reçu en grande pompe au Pentagone et était un contact sinon un agent de la CIA) démontre un fois de plus la descente aux enfers de l'ignominie d'une nation kidnappée par sa clique oligarchique pour en faire le pays du goulag levant.
Qui peut encore être dupe de cette fumisterie planétaire qu'est « la guerre contre le terrorisme », qui mène à une logique des plus orwélienne qui veut que d'un côté on assassine un « leader » (gênant ?) de la nébuleuse Al CIAda, et de l'autre on installe au gouvernement en Libye des membres de ces mêmes figures d'Al CIAda, en offrant même les colonnes du Guardian de Londres à un terroriste notoire, ayant participé à des meurtres de soldats de l'empire, pour promouvoir la salade propagandiste de l'OTAN. Ce même guignol ayant été proclamé « chef militaire » de Tripoli...
Pincez-nous qu'on se réveille... enfin !
« Tyran »
Platon et Aristote définissent un tyran comme étant quelqu'un qui dirige sans loi, regarde ses avantages plutôt que ceux de ses administrés et utilise des tactiques extrêmes et cruelles contre ses propres citoyens et les autres."
« Obama va sans doute devenir le président le plus désastreux en termes de droits civiques de l'histoire des Etats-Unis » - Jonathan Turley - professeur de droit à George Washington University.
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La grande nouvelle de ce matin est que le leader d'Al Qaïda né aux Etats-Unis Anouar al-Awlaki a été tué au Yémen. Très vite, il s'est avéré que l'assassinat a été ordonné par le président Obama, ce qui fit poser un certain nombre de préoccupations pour beaucoup sur le fait qu'un certain nombre de citoyens américains ont été la cible d'assassinats planifiés par le gouvernement. Glenn Greenwald de Salon a écrit une colonne sur le sujet ce matin:
L'assassinat de citoyens américains sans autre forme de procès est maintenant une réalité
Il fut rapporté pour la première fois en Janvier de l'année dernière que le gouvernement Obama avait établi une liste noire de citoyens américains, que le président avait ordonné qu'on assassine sans autre forme de procès; un de ces Américains étaient Anouar al-Awlaki. Aucun effort n'a été fait pour l'inculper de quoi que ce soit, de quelque crime que ce soit (et ce malgré un rapport d'Octobre dernier de l'administration Obama qui disait "considérer" une inculpation). Ceci se produisit malgré les doutes substantiels des experts yéménites sur le fait qu'il ait même eu un rôle opérationel quelconque au sein d'Al Qaïda et qu'aucunes preuves (à l'encontre d'accusations du gouvernement jamais vérifiées) de sa culpabilité n'aient jamais été présentées.
Quand le père d'Awlaki demanda un arrêt de justice empêchant Obama de faire tuer son fils, le département de la justice (NdT: Ministère de la Justice américain) argumentant entr'autre, que de telles décisions étaient des "secrets d'état" et donc au delà de la juridiction des cours de justice. Il fut simplement décidé par le président de le faire assassiner, qui devint son juge, ses jurés et son bourreau. Quand le nom d'Awlaki sur la liste d'Obama fut confirmé, le New York Times nota "qu'il était extrêmement rare, si pas sans précédent, qu'un citoyen américain soit approuvé comme cible d'un assassinat."
Après plusieurs tentatives d'assassinats de son propre citoyen, les Etats-Unis ont été couronnés de succès aujourd'hui. Ils furent capables de trouver et de tuer Awlaki avec l'aide de son ami de longue date le président Saleh, qui prit un peu de vacances quant à tuer ses propores citoyens afin d'aider les Américains a tuer les siens. Les Etats-Unis ont donc transformé quelqu'un qui était au mieux, un personnage marginal en un martyr tout en montrant une fois de plus son vrai visage au monde.
Il y a eu beaucoup de hourras à l'annonce de l'assassinat d'un autre leader d'Al Qaïda. Et de fait Greenwald écrit sur le fait le plus marquant de ce meurtre, à savoir que "les citoyens américains ne vont même pas protester ni même objecter, mais vont applaudir le nouveau pouvoir du gouvernement américain d'assassiner leurs pairs, loin de toute zone de combat et littéralement sans aucune forme d'inculpation et de procès de la part du gouvernement."
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