L'état de Géorgie a fixé la date de l'exécution de Troy Davis au 21 sept. D'ici deux semaines, donc. La Cour Suprême US, exigeant que Davis apporte les preuves formelles de son innocence (qu'il n'avait pas, même si 7 des 9 témoins à charge s'étaient rétractés depuis), avait rejeté son tout dernier appel au début de l'année. (Voir ici)
Sans preuves formelles de son innocence ou de sa culpabilité, Troy Davis n'en a pas moins passé vingt ans dans le couloir de la mort.
C'est le Comité des Grâces de l'Etat de Géorgie qui détient le sort de Davis entre ses mains. Les jours précédant son exécution, le comité se réunira une dernière fois pour décider d'une éventuelle grâce - l'ultime chance d'empêcher l'exécution de Troy Davis.
Il est difficile de croire que le système judiciaire d'un pays soi-disant « démocratique » puisse comporter autant de lacunes qu'il permette que soit exécuté un homme dont la culpabilité n'est pas absolument prouvée.
Comme il est révoltant, évidemment, qu'un pays soi-disant « démocratique » ait encore aujourd'hui recours à la peine de mort.
Nous attendrons sans doute longtemps une réaction des brailleurs de la caste dominante en France, si prompte à exiger la présomption d'innocence pour un des siens, et qui aujourd'hui, le prétend « blanchi », alors qu'il n'a jamais eu à répondre de ses actes.
Il en va ainsi de cette clique abjecte: le sort du commun des mortels ne les intéresse pas. Seule les intéresse leur impunité.
Amnesty International rappelle que Davis a déjà survécu à trois exécutions, grâce à la mobilisation internationale et demande que tous ceux qui ont soutenu Troy rassemblent une fois encore leurs forces pour empêcher ce crime d'état.
En :
1 - signant la pétition destinée au Comité des Grâces de l'Etat de Géorgie, pour leur demander de gracier Troy Davis ;
2 - menant des actions locales en faveur de Troy (rassemblements, manifestations...) ;
3 - faisant passer le message partout, sur Twitter, sur Facebook, etc.
(pour plus de détails: voir sur le site d'Amnesty)