Des câbles issus des services de renseignements et de la diplomatie française ont été publiés exclusivement aujourd'hui par Inner City Press sur son site Internet (www.innercitypress.com/frun1cote040811.html). Ces documents mettent à nu les manigances ombrageuses de la France, dans la crise ivoirienne de sa naissance à nos jours.
Cela passe par la manipulation de L'ONU et la communauté internationale à travers des rapports éhontés sur le dispositif militaire ivoirien, l'organisation de la rébellion et la stigmatisation des leaders jeunes déterminés à s'affranchir désormais de la colonisation.
Dans le premier document, le général de division Elrick IRASTORZA de la Force Licorne écrit au Représentant spécial du Secrétaire général de l'Onu en charge de l'ONUCI pour attirer son attention sur le suivi des armes et munitions de l'armée régulière ivoirienne, en laissant transparaitre que cette armée détient des munitions à forte capacité destructrices du fait d'un manque de contrôle à l'aéroport d'Abidjan. Curieusement, il ressort plus récemment, que c'est la France est accusée de violer l'embargo sur les armes en fournissant des armes aux forces rebelles d'Alassane Ouattara.
Le second document étale la parfaite connaissance française de la rébellion conduite dirigée par Guillaume SORO ainsi que son organisation, ses sources financières et ses abus.
Dans le troisième document, la France sans doute déçue par l'échec d'une visite de trois chefs d'Etat africains en Côte d'Ivoire, à savoir Obasanjo du Nigeria, Thabo Mbeki de l'Afrique du Sud et Tandja du Niger surfe dès lors sur la possibilité d'une intervention la communauté internationale à "imposer une solution". Car selon elle, le temps joue en faveur du président GBAGBO. Rappelons que ceci se passe en 2006.
Dans le quatrième document, la France relève pour le déplorer, la neutralité de l'Afrique du Sud conduite par le Président THABO MBEKI.
Dans le cinquième document, la France analyse la situation politique au Libéria pays voisin de la Cote d'Ivoire. Elle remarque malgré la victoire Ellen Johnson Sirleaf sa difficulté à pouvoir réaliser ses promesses électorales, également, La France remarque que cette dernière a préféré s'attacher les services américains pour sa sécurité.
Le sixième document est le constat fait par la France sur le silence observé par le gouvernement malien et sa presse vis-à-vis de la crise Ivoirienne. La France trouve que cette décision a le mérite de ne pas échauffer les esprits dans un pays ou la stabilité politique est remarquable et nécessaire pour lui permettre de faire face aux défis de la pauvreté
Le septième document est un récapitulatif du projet de sanction et la réaction des personnalités visées (Charles Blé Goudé et Eugène Kouadio)
En parcourant ces documents, l'on se rend compte que ce qui arrive en Côte d'Ivoire aujourd'hui est l'aboutissement d'un processus minutieusement préparé par la France. Pour arriver à ses desseins, elle a toujours su anticiper sur les décisions et influencer en tant de besoins toutes les personnes, les Etats ou les organisations ayant un rôle à jouer dans la crise qu'elle a créée en Côte d'Ivoire.
Jusqu'où ira-t-elle ?. Attendons voir. Pour l'instant prions et faisons le deuil de nos enfants, nos frères, nos parents et amis tués jusque-là. Qu'ils soient de la gauche ou de la droite, du Centre, de l'Est ou de l'Ouest, du Nord ou du Sud, ils sont africains, instrumentalisés par la France pour protéger le petit déjeuner de sa progéniture.
"En chaque morceau de chocolat se trouvent la sueur, les larmes et le sang de l'Afrique"
Maurice TCHASSO