
Par la rédaction de The Cradle, le 12 septembre 2025
Les dernières frappes aériennes israéliennes sur des bâtiments gouvernementaux et des médias yéménites ont entraîné le massacre le plus meurtrier de journalistes et de professionnels des médias depuis des années.
Photo © Reuters
Massacre of Yemeni journalists: The toll from the Israeli airstrike on Yemen is feared to be extremely high after strikes hit the offices of Al-Yaman and 26 September newspapers. Local sources report that at least…
Selon les médias locaux, parmi les 46 personnes tuées lors de la dernière attaque contre la capitale yéménite, on compte au moins 25 journalistes.
Les opérations de recherche et de sauvetage se poursuivent. Le ministère yéménite de la Santé a déclaré que le nombre de victimes pourrait augmenter. Au moins 165 autres personnes ont été blessées lors des frappes. Des femmes et des enfants figurent également parmi les victimes.
Le Syndicat des journalistes yéménites a déclaré dans un communiqué qu'il
"condamne fermement le crime de guerre odieux commis par l'agression brutale d'Israël le mercredi 10 septembre 2025, en visant directement les bureaux des journaux 26 September et Al-Yemen dans la capitale".
Le plus grand massacre de journalistes à ce jour est celui d'Ampatuan aux Philippines en 2009.
Cinquante-huit personnes ont été tuées, dont 32 professionnels des médias.
Depuis le début de la guerre génocidaire menée par Israël à Gaza, Tel-Aviv a intensifié sa persécution des journalistes, en tuant des centaines depuis le 7 octobre 2023.
Plus d'une douzaine de Palestiniens, dont cinq journalistes, ont été tués le 25 août lors d'une attaque israélienne contre le complexe médical Nasser dans la ville de Khan Yunis, au sud de Gaza. Dix jours plus tôt, le célèbre journaliste d'Al Jazeera Anas al-Sharif et cinq autres personnes ont été assassinés lors d'une frappe aérienne israélienne sur une tente réservée aux médias à l'hôpital Al-Shifa de la ville de Gaza.
Le journaliste d'investigation israélien Yuval Abraham a rapporté le mois dernier que les services du renseignement militaires israéliens ont créé une unité spéciale chargée spécifiquement de justifier les attaques à Gaza, y compris le meurtre de journalistes.
"Les services du renseignement ont recueilli des informations destinées à"légitimer"les actions de l'armée à Gaza, en mettant en avant les prétendus échecs du Hamas, la soi-disant pratique des boucliers humains et l'exploitation de la population civile. L'une des principales missions consiste à repérer des journalistes gazaouis pouvant être présentés dans les médias comme des agents du Hamas sous couverture", a déclaré le journaliste israélien.
Selon un rapport publié en février de cette année par le Comité pour la protection des journalistes (CPJ), l'armée israélienne est responsable de près de 70 % du nombre total de journalistes tués en 2024, soit l'année la plus meurtrière pour les journalistes dans le monde.
Il y a deux mois, le CPJ a averti que le blocus israélien de Gaza
"affame les journalistes jusqu'à les réduire au silence".
Traduit par Spirit of Free Speech