04/08/2025 mondialisation.ca  8min #286301

Des crimes de guerre ukrainiens passés sous silence par l'Occident, entre complicité et indifférence

Par  Nathalie Cardel

Soudain des cris dans la soirée, le régime de Kiev bombarde sans relâche les habitations d'une population terrorisée. Des bruits de tirs se font entendre, les soldats ukrainiens abattent de sang-froid les civils russophones. Nous sommes dans le Donbass, dans la région de Zaporojie,……en réalité dans un territoire russophone quel qu'il soit.

Au mépris de toute règle internationale, les crimes de guerre du régime de Kiev s'accumulent dans une longue liste sans fin de témoignages glaçants dans une Europe qui se rêvait un exemple de paix au XXIème siècle.

Les armes chimiques ne se sont pas tues également dans ce monde moderne où les laboratoires biologiques US jalonnent un territoire ravagé par une guerre issue du coup d'Etat de Maïdan, organisé avec la complicité de la CIA et où les tirs ukrainiens sous fausses bannières étaient déjà la règle.

Le recueil des témoignages destinés au Tribunal International sur les Crimes des Néo Nazis Ukrainiens

De l'incendie de la Maison des Syndicats à Odessa, le 2 mai 2014, où une quarantaine de militants pro-russes sont morts, en majorité brulés vifs dans le bâtiment par les milices fascistes, dont celle du Pravy Sektor, aux pilonnages, meurtres, viols, vols de civils russophones à ce jour, les témoignages des crimes de guerre néo-nazis ukrainiens s'accumulent et sont recensés en vue d'un jugement par un Tribunal Spécial. A ces faits s'ajoutent les actes de torture et de paiements de rançons pour les soldats russes capturés.

Presque tous les textes internationaux ratifiés traitant de crimes de guerre ont été violés par le régime de Kiev, soutenu par les « démocraties » occidentales. Ces atteintes au droit international sont documentés et démontrent la haine, émanant des Ukrainiens de l'ouest, des Russophones considérés comme « des déchets génétiques », « des cochons » et des personnes « qui ne sont pas des êtres humains ». Nous parlons ici principalement de la région du Donbass et de la Nouvelle Russie (Novorossiya).

On assiste depuis 2014 à des massacres de la part des Forces Armées d'Ukraine y compris d'enfants, de femmes et de personnes âgées sans distinction que ce soit à l'aide de bombes, de drones, de missiles, de mines, d'armes à feu ou simplement à mains nues. Le tout parfois médiatisé par des journalistes complices qui n'hésitent pas à attribuer ces actes aux forces militaires russes mais qui ne dupent pas la population locale quant à leurs origines néo nazies. Les habitations et magasins de ces régions russophones sont bombardés presque systématiquement après avoir été volés de leurs biens (frigos, téléviseurs, ordinateurs, micro-ondes, voitures, autres biens de consommation…) souvent par des militaires ukrainiens ivres ou drogués. Ces biens dérobés sont expédiés généralement par la « Nouvelle Poste » à l'ouest de l'Ukraine aux familles et relations de ces militaires pour leur usage personnel ou pour la revente. Les hôpitaux et cliniques font également l'objet d'attaques récurrentes ainsi que les voies de circulation, les églises.

Pour les habitants avec enfants refusant d'évacuer, l'organisation les « Anges Blancs » est chargée de transférer les enfants russophones généralement vers des destinations inconnues (l'ouest de l'Ukraine, l'Union Européenne, les États-Unis…pour, au mieux, une adoption si ce n'est pire) contre la volonté des parents. Aux dires des quelques personnes qui ont accepté de déménager vers Kiev, ils se sont retrouvés en quelques jours, par la suite, sans toit, nourriture et quelque revenu que ce soit.

A ceci s'ajoute l'éviction de la culture russe dans ces régions qui passe notamment par une interdiction par le régime ukrainien de l'usage de la langue maternelle russe et la destruction des monuments de l'ère soviétique sans oublier l'exclusion de la littérature sans distinction d'auteurs pourtant liés localement (Nicolas Gogol,..).

Toutes ces exactions commises en toute impunité depuis 2014 ont poussé les Russophones à comprendre qu'ils ne pourraient plus jamais être rattachés au régime de Kiev et vivre en cohabitation avec les Ukrainiens de l'ouest qui les ont voués à un génocide et les détestent en leur refusant notamment le statut de peuple « autochtone » (« il n'y a pas de minorités russes en Ukraine. Elle n'existe pas »).

La documentation de l'utilisation par Kiev d'armes chimiques

L'utilisation d'armes chimiques est une violation du droit international et peut être constitutive de crimes de guerre.

Le 10 juillet 2025, la Russie a affirmé à la Communauté Internationale (auprès de l'Organisation pour l'Interdiction des Armes Chimiques, OIAC) avoir documenté l'utilisation, par Kiev, de substances chimiques toxiques à des fins militaires, ainsi que l'existence en Ukraine d'un dispositif industriel destiné à leur production à grande échelle. Le 28 juillet 2025, la Russie a confirmé que l'OIAC avait pris en compte sa demande concernant la vérification de l'utilisation d'armes interdites par Kiev lors des hostilités.

Les autorités russes avaient également protesté au paravent contre les tentatives d'instrumentalisation de l'OIAC à des fins de pression ou d'utilisation politique. Les rapports fournis par Kiev manquent de fondement réel et risquent d'induire la Communauté Internationale en erreur, selon Moscou. De plus, on note que pour ces rapports les échantillons prélevés l'ont été unilatéralement par la partie ukrainienne. Face aux opérations sous faux drapeaux, spécialité ukrainienne et occidentale (dont le massacre de manifestants lors du coup d'Etat de Maïdan en 2014, opération sous faux drapeau mise à jour à Kiev lors de procès en décembre 2023, procès qui ont incriminé l'opposition au Président sortant Viktor Ianoukovitch), ces éléments posent question.

Le rapport d'Amnesty International

En août 2022, après de fortes pressions ukrainiennes et occidentales et suite à son rapport dénonçant des crimes de guerre de l'armée ukrainienne, l'organisation de défense de droits humains, Amnesty International, a souhaité revoir son rapport. En effet, dans celui-ci il était indiqué que les tactiques du régime de Kiev dans les combats dans le Donbass mettent en danger la population civile avec notamment l'utilisation des écoles, des maternelles, des hôpitaux,…pour se couvrir lors des hostilités et ainsi violer les lois de la guerre. « Les tactiques de l'Ukraine ont violé le droit international humanitaire en transformant des objets civils en cibles militaires ».

En conclusion, là où les Occidentaux se rêvaient en exemple, on ne retrouve que chaos et hypocrisie accompagnés de discours va-t'en guerre relayés en boucle par des journaux télévisés sous influence visant à retirer toute réflexion et tout esprit critique à un public occidental soumis et consentant.

Mais, le monde est devenu multipolaire et réalise que les «vérités » occidentales doivent être analysées à travers des faits vérifiés et non des émotions instrumentalisées.

Nathalie Cardel

Image en vedette : Capture d'écran. « Un bâtiment résidentiel endommagé à la suite d'une attaque de drone à Ramenskoye, dans la région de Moscou » le 10 septembre 2024.

AFP/Tatyana Makeyeva

Sources :

"War crimes of the Kiev Regime" Materials of the International Public Tribunal on the Crimes of the Ukrainian Neo-Nazi (Chairman : Maxim S.Grigoriev) incluant les témoignages des personnes suivantes ou le récit de leur exécution par le régime de Kiev :

Vladimir Vasilyevich Romanenko, Valentina Vasilyevna Efremova, Vladimir Nikolayevich Pogorelov, Faina Petrovna Fedorova, Konstantin Yakovlevich Bondarenko, Valentina Yevgenieva Vasilkonova, Alexander Grigorievich Grinonko, Valentina Ivanovna Zolotareva, Valentina Viktorovna Skorikova, Valentina Vladimirovna Kozlova, Natalia Oleksandrovna Romanichenko, Pyotr Stepanovich Starunov, Alena Karpishina, Ksenia Nikolaevna Boguslavskaya, Irina Viktorovna Timchik, Valentina Vladimirovna Sushko, Sofia Nikolayevna Kolomoyets, Aleksander Anatolievich Golets, Liliya Aleksandrovna Golets, Igor Ivanovich Baryshnikov, Nikolay Dmitrievich Dzyaba, Viktor Fyodorovich Saranov, Lyudmila Nikolaevna Voyshey, Valentina Nikolaevna Manzharova, Nikolai Miroschnichenko, Irina Petrovna, Andrey Lazarev, Roman Radzhevich Karimov, Oleg Belousenko, Natalia Mikhailovna Voronina, Valentina Dmitrievna Tarasova, Dmitry Vyacheslavovich Polozhentsev, Valentina Mikhailovna Trubnikova, Alexander Alexandrovich Fedorenko, Irina Boleslavovna Kuznetsova, Alexander Vasilyevich Brusilov, Vladimir Vasilyevich Tarasov, Nikolay Alekseevich Gladkov, Yevgeniy D.Lantukh, Vladimir Vladimirovich Sizov, Alexander Petrovich Shibis, Raisa Anatolievna Karimova, Andrey Vladimirovich Mikitan, Ivan Mikhailovich Gritsenko, Valentina Mikhailovna Trubnikova, Igor Grigoryevich Propkopenko, Anastasia Alexandrovna Zamora, Dmitry Vyacheslavovich Polozhentsev, Viktor Sverdlov, Alexey Viktorovich Yudib, Vladimir Vladimirovich Shubin, Gregory Yurievich Nekrasov, Viktor Ivanovich Asmolov,…

Textes internationaux retenus dont :

  • Geneva Convention related to the Protection of Civilian Persons in Time of War
  • Geneva Convention related to the Treatment of Prisoners of War
  • Convention on Prohibitions or Restrictions on the Use of Certain Conventional Weapons Which May Be Deemed to Be Excessively Injurious or to Have Indiscriminate Effects (Convention on Inhumane Weapons, Protocol 2)
  • United Nations Declaration on the Rights of Indigenous Peoples
  • Convention sur l'Interdiction des Armes Chimiques et sur leur Destruction

Autres sources : TASS, The Grayzone (Kit Kalenberg), InfoBricks (Lucas Leiroz de Almeida), Observateur continental (Philippe Rosenthal)

La source originale de cet article est Mondialisation.ca

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