France-Soir
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Confrontée à un effondrement démographique sans précédent, la Chine annonce qu'elle versera une allocation annuelle de 3 600 yuans (environ 420 euros) par enfant de moins de trois ans. Une première nationale, décidée par le gouvernement et le Parti communiste.
Moitié moins de bébés qu'en 2016, une population en recul pour la troisième année consécutive, et un avenir où la Chine pourrait passer sous la barre des 800 millions d'habitants d'ici à 2100, selon l'ONU. Ce coup de pouce budgétaire, salué comme "un tournant important" par l'économiste Zichun Huang (Capital Economics), apparaît pourtant dérisoire face au coût réel d'un enfant. "Tous les aspects liés à l'éducation ont clairement explosé par rapport à ma génération", résume Zhang Wei, père de deux enfants. Les jeunes couples, eux, font leurs comptes avant de fonder une famille. "Un enfant, ça reste gérable. Mais deux ? La pression financière est énorme", souffle Wang Xue, mère d'un garçon.
L'AFP rappelle que plusieurs villes comme Hohhot ou Hangzhou ont déjà instauré des primes de naissance bien plus élevées. Mais même à 100 000 yuans pour un troisième enfant, ces mesures locales n'ont pas inversé la tendance. "Il est encourageant que le gouvernement se décide enfin à utiliser l'outil budgétaire", admet Zhiwei Zhang (Pinpoint Asset Management), tout en doutant de l'impact réel de cette aide modeste et tardive.
Entre explosion des coûts de l'éducation, carrières freinées pour les mères, et profond changement culturel chez les jeunes générations, les 420 euros par an risquent fort d'arriver bien après la bataille.