Xavier Azalbert, France-Soir
Quand le pouvoir devient déshonneur, la discipline devient trahison ?
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Un vent de défiance balaie la France : un sondage réalisé les 6 juillet 2025 par MIS Groupe pour France-Soir et BonSens.org révèle une réalité accablante : 58 % des Français estiment qu'Emmanuel Macron fait honte à la nation, et seuls 4 % croient encore qu'il guide le pays dans la bonne direction. Ce rejet massif traduit une fracture abyssale entre un peuple attaché à ses valeurs et un pouvoir perçu comme déconnecté, prêt à sacrifier l'honneur national pour des intérêts étroits. Trois dérives majeures cristallisent ce sentiment de trahison : la profanation de la Légion d'honneur, l'instrumentalisation des armées au service d'une propagande creuse, et l'évocation d'une mutualisation de la dissuasion nucléaire, rejetée par une majorité de Français. Le discours prononcé par Macron le 13 juillet 2025 à l'Hôtel de Brienne, loin de restaurer la confiance, expose cruellement cette dérive. Quand le pouvoir devient déshonneur, la discipline, pilier de la nation, se mue en trahison. Comme je l'écrivais en 2022 dans France-Soir, « l'homme qui n'aimait pas la France » semble précipiter le pays vers un naufrage, où la vanité et l'inversion des valeurs menacent l'essence même de la nation. N'est-il pas temps, face à une telle déconnexion, de tirer les conclusions qui s'imposent ?
La Légion d'honneur : un symbole profané
Fondée par Napoléon en 1802 pour récompenser les mérites exceptionnels, la Légion d'honneur est aujourd'hui galvaudée par des choix indignes. Sous Emmanuel Macron, des figures comme Marlène Schiappa, au bilan ministériel jugé insignifiant, Karine Lacombe, critiquée pour ses positions controversées durant la crise sanitaire, ou encore Bruno Le Maire, Éric Dupond-Moretti et Nicolas Sarkozy, ont été décorées, souvent perçues comme récompensées pour leur loyauté plutôt que pour leur mérite. Ce symbole de grandeur est devenu une « breloque pour imposteurs », distribuée dans l'opacité, insultant les héros authentiques – militaires, résistants, citoyens dévoués.
Cette dérive humilie la France, alimentant la colère d'un peuple qui voit dans ces choix clientélistes un affront à la méritocratie républicaine.
Une discipline militaire détournée par la propagande
Le discours de Macron du 13 juillet 2025 à l'Hôtel de Brienne, censé galvaniser les armées, révèle une autre trahison : l'instrumentalisation de la discipline militaire. Évoquant un « moment de bascule » face à des « menaces protéiformes » – terrorisme, Russie, conflits hybrides –, le président agite des spectres géopolitiques flous, comme des « bombardements sur l'Iran » ou une « guerre entre l'Inde et le Pakistan », sans fondement factuel clair. Ces incohérences, amplifiées par l'éloge du général Thierry Burkhard, dont la récente intervention alarmiste sur 120 conflits mondiaux semble orchestrée par l'Élysée, transforment les armées en relais d'une propagande politique. Cette rhétorique, dénuée de substance, vise à détourner l'attention des échecs domestiques – inflation, insécurité, crise sociale – tout en justifiant un budget militaire porté à 64 milliards d'euros d'ici 2027, sans calendrier précis ni garanties concrètes.
La discipline militaire, fondée sur la clarté et l'honneur, mérite mieux qu'un rôle de faire-valoir pour un pouvoir en perte de légitimité.
La dissuasion nucléaire : un tabou bafoué
Pire encore, le discours de Macron évoque un « dialogue stratégique » avec des partenaires européens sur la dissuasion nucléaire, pilier de la souveraineté française. Cette ouverture à une possible mutualisation heurte une majorité de Français, farouchement attachés à l'indépendance de cette arme, garantie ultime de la sécurité nationale. Selon des débats relayés sur X et des enquêtes d'opinion, les citoyens rejettent massivement l'idée de partager ce symbole de souveraineté, perçu comme un rempart inaliénable face aux menaces globales. En suggérant une dilution de cette prérogative, Macron trahit non seulement la confiance du peuple, mais aussi l'héritage gaulliste qui place la France au-dessus des compromis sur sa défense.
Ce faux pas, ajouté à la rhétorique creuse du discours, achève de discréditer un président déjà jugé indigne par 58 % des Français.
Un sursaut, un départ ou la mort de la nation ?
Le discours du 13 juillet 2025 révèle un homme transformant le bateau France en un Titanic de ses lubbies, de ses caprices, de ses névroses ? Des déviances qui seraient inhérentes à une vanité sans limites, égale à une déconnexion totale de la réalité du terrain, et agrémentées de nombreuses inversions accusatoires et autres injonctions paradoxales qui jonchent ses discours et ses apparitions médiatiques.
En faisant une application directe de ces inversions paradoxales dans ses relations avec les Français, le Mozart de la Finance incarnerait l'intelligence, la bonté et la méritocratie, et tout ce qui va avec. La méchanceté et la bêtise ne figurent donc pas au rang des caractéristiques principales du capitaine. Ainsi, j'ai dû faire erreur en 2022, en écrivant à son propos « L'homme qui n'aimait pas la France ». Et, j'ai donc aussi dû me tromper que c'est en toute bonté pour les Français, bonté qui n'a fait qu'accroitre depuis 8 ans amplifiée par une cour de lèche-bottes, politiciens et médias qui n'ont de cesse d'encenser, qu'il nous a doté de 1 300 milliards de dettes publiques supplémentaires.
Les 58 % de Français qui crient leur honte exigent un retour à l'intégrité : une Légion d'honneur réservée aux mérites authentiques, des armées respectées dans leur mission de protection, une dissuasion nucléaire préservée comme socle de la souveraineté. À ceux qui ont bravé la mort pour la Patrie, hier comme aujourd'hui, je pose la question : la France, la vraie, n'a-t-elle pas le devoir de ne pas mourir ? Si un sursaut est nécessaire – et il l'est, mille fois oui –, il doit être patriote, solidaire, une union sacrée pour conjurer le naufrage.
Mais quand un pouvoir trahit à ce point les valeurs qu'il prétend incarner, quand sa déconnexion menace l'âme même de la nation, n'est-ce pas à lui de partir, pour laisser place à une renaissance portée par l'honneur et l'unité ?
Évidemment. Une union sacrée. Mais, qui peut, et donc qui doit la mener ?
J'attends vos réponses.