• Il y a longtemps que Talleyrand est mort. • Que reste-t-il de la diplomatie et des formes ordonnées que certains tentèrent de donner aux relations internationales ? • Rien, absolument rien. • Nous cheminons dans un champ de ruines fumantes et brûlantes où la haine aveugle et la croyance hystérique sont les principaux ingrédients de ce qu'on nomma dans d'autres temps d'illusion : "diplomatie". • Tant pis ! Après beaucoup d'autres, Toynbee avait raison lorsqu'il dessinait le blocage que la puissance technologique de notre civilisation impose au monde paralysé. • Tout comme Dante Alighieri dans sa 'Divine Comédie', nous avons à conduire notre marche rédemptrice pour rencontrer notre destin; puissions-nous trouver un guide à l'égal de Virgile.________________________
N'est-il pas temps, mais une fois de plus certes selon l'emploi constant de l'expression, de rappeler une sortie de l'étonnant philosophe que fut le secrétaire à la défense de 9/11 et de la catastrophe irakienne, Donald Rumsfeld ? "Poser la question", etc... Nous voulons parler du Rumsfeld-philosophe :
« D'abord, il y a la fameuse péroraison que fit Donald Rumsfeld lors de sa conférence de presse du 12 février 2002, la fameuse conférence baptisée des "known knowns", et qui fait même l'objet d'un article de Wikipedia (USA)…» "il y a les choses dont savons que nous les connaissons ;
» "il y a les choses dont nous savons que nous ne les connaissons pas (puisque nous savons qu'elles existent mais que nous ne les connaissons pas) ;
» "et puis il y a les choses que nous ne connaissons pas, et dont nous ne savons pas par conséquent que nous ne nous les connaissons pas (puisque nous ne savons pas qu'elles existent, et que, évidemment, nous ne les connaissons pas).(Il faut toujours s'intéresser à Rumsfeld, personnage brutal mais énigmatique, à plusieurs facettes, – et nous-mêmes sommes allés jusqu'à envisager une " métaphysique de Rumsfeld".)
Recevant Rumsfeld dans son show en janvier 2016, Stephen Colbert lui suggéra une quatrième proposition pour sa charade, en évoquant les diverses manipulations et montages, faux-drapeaux, drapeaux à l'envers, etc., de la guerre en Irak, version-2003 ; certes, une catégorie parfaitement adaptée à notre époque et qui s'est formidablement développée depuis l'Irak-2003, et encore plus depuis l'émission Colbert-Rumsfeld :
« Colbert a défini cette quatrième catégorie comme "les choses que nous connaissons, et que nous choisissons de sembler ne pas connaître et de ne pas laisser les autres savoir que nous les connaissons"... »
Veut-on une nouvelle catégorie encore, la cinquième ? Cela pourrait être celle-là :
« les choses que nous ne connaissons pas, et que nous choisissons de sembler les connaître et de ne pas laisser les autres savoir que nous ne les connaissons pas... »
Ce que nous voulons signifier par cette sorte de métaphore dont on voit bien qu'elle a résolument progressé depuis son lancement par Rumsfeld, c'est effectivement le constat de notre totale intégration, – à nous tous, à vous et à moi, – dans un univers totalement chaotique et néantisé. Les catégories suggérées par Colbert et par nous, – par moi, – qu'elles qu'en soient la destination, n'apportent rien de vraiment nouveau à la charade rumsfeldienne (venue d'ailleurs de l'antique sagesse chinoise) mais sont utiles pour décrire la néantisation chaotique extrêmement rapide avec la destruction, de tout ce qui peut ressembler à un univers de formes harmoniques, – néantisation chaotique grâce à l'extension incontrôlable du domaine du mensonge, du simulacre, de la tromperie imprégnant l'esprit et la perception, jusqu'à l'esprit et la perception de ceux-là même qui conduisent cette néantisation.
Nous suggérons que cette "sorte de métaphore" est un moyen pour parvenir à cet état qui semble finalement satisfaire ces agents de production du néant-chaotique, des neocon aux divers travailleurs et fonctionnaire du woke, tous ces personnages zombifiés qui semblent suivre des consignes mystérieuses pour atteindre enfin, soupir de soulagement compris, au nihilisme absolu de l'acte de l'existence même. La disparition de toute forme passe par une déconstructuration qui implique nécessairement ce débouché sur la néantisation chaotique. Il y a une logique absolument entropique dans cette marche au pas des zombies qui nous gouvernent et nous détruisent.
Ce que nous voulons signaler ici, – ce "nous" de circonstance n'est fait que pour suggérer à ceux que cela intéresse la gravité de cet aspect de la crise, – c'est le constat que ce processus de néantisation chaotique est en train, sinon a d'ores et déjà affecté l'ensemble des structures des relations internationales et de ce qu'on nomme "diplomatie". Cette réalité conduit à un aspect, très important de notre ‘Unknown Unknown' (« les choses que nous ne connaissons pas, et dont nous ne savons pas par conséquent que nous ne nous les connaissons pas »).
Il y a un aspect pratique, opérationnel, qui soutient cette thèse, – des évènements précisément survenus ces tous derniers temps de nos péripéties imprévisibles.
Fin du contrôle des armements
Andrew Korybko revient, dans une très-récente chronique, – d'avant-hier même, – sur une interview du vice-ministre des affaires étrangères russes Sergueï Riabkov, publiée sur Tass au début juin. Ce "retour sur interview" concernant un document qui doit normalement donner tous ses effets dès sa publication, signifie probablement que des sources officielles, transmettant cet état de fait, expriment la déception officielle du peu d'effets des déclarations de Riabkov et ont signalé au commentateur l'importance ignorée alors de l'intervention de Riabkov.
Le vice-ministre signale d'abord que l'attaque contre les bombardiers stratégiques russes du début juin n'a finalement détruit aucun appareil. Les dégâts de ceux qui ont été touchés seront réparés. Cela permet à Riabkov de vaticiner autour des responsabilités de l'attaque : qui l'a permise ? D'où viennent les renseignements sur une matière stratégique d'une telle importance, mais nécessairement recensée chez les deux seuls signataires du traité START sur les armes nucléaires stratégiques qui s'achève dans huit mois ?
Riabkov explique alors que les Russes avaient posé cette question à des contacts de l'administration Trump :
« Pourquoi vous autorisez-vous à fournir aux criminels les données pertinentes, sans lesquelles rien de tel n'aurait pu se produire ? »
Il n'a rien dit de la réponse et a prudemment noyé le sujet dans un flou de bon aloi, mais tout de mème pour arriver à une conclusion pessimiste :
« Il [Riabkov] s'est bien gardé d'accuser Trump lui-même d'une quelconque malversation, réaffirmant au contraire que sa position sur le conflit ukrainien "est devenue un motif d'optimisme prudent". La Russie pourrait donc avoir conclu, ou avoir été convaincue par les États-Unis, que les responsables de l'ère Biden étaient responsables de cette provocation. Quoi qu'il en soit, sans normalisation de leurs relations, ce qui nécessite la fin de l'expansion de l'OTAN et la résolution du conflit en amont, les négociations sur le contrôle des armements stratégiques ne pourront reprendre. »
D'autres choses peu encourageantes sont dites, notamment une références au programme du ‘Dôme d'or', ex-‘Dôme de fer' imité des Israéliens, lancé par Trump pour protéger les USA d'attaques de missiles. On considérera ceci avec une certaine incrédulité ironique, – selon l'hypothèse complètement utopique que les experts américanistes devraient commencer à réaliser la nullité complète de l'idée d'une protection antimissiles à 100%. Israël, toujours en avance technologiquement, nous en a fait une superbe démonstration... Mais comme il est dit dans les Saintes Écritures du Progrès, il ne faut jamais perdre espoir dans la stupidité abyssale de l'administration washingtonienne et pentagonesque ; alors, peut-être et même sans doute poursuivra-t-elle cette nouvelle "guerre des étoiles", inspirée par l'échec magistral et bouffon de la SDI lancée en 1983 par Reagan.
Que nous importe, d'ailleurs, sinon pour admirer l'entêtement du diplomate à vie qu'est Riabkov. Suit en effet ce commentaire conclusif de Korybko où l'on en vient à l'essentiel...
« Riabkov a expliqué que l'administration Trump nie l'interdépendance entre les armes stratégiques offensives et les armes stratégiques de défense, tout en refusant de revenir au concept fondamental de sécurité égale et indivisible du nouveau traité START. Par conséquent, "Il n'y a aucune raison de relancer pleinement le traité New START dans les circonstances actuelles. Et étant donné que le traité arrive à échéance dans environ huit mois, évoquer la faisabilité d'un tel scénario perd de plus en plus de son sens".» Il a refusé de spéculer sur ce qui pourrait le remplacer ou sur ce à quoi ressemblerait le monde sans le contrôle des armements stratégiques entre ses deux principales puissances nucléaires, mais l'ambiance générale de son entretien est morose, il déplorant l'avenir qui pourrait bientôt se dessiner à l'expiration du nouveau traité START en février prochain. En tant que diplomate de la vieille école ayant investi un temps considérable dans les négociations sur les armements stratégiques avec les États-Unis depuis son entrée en fonction il y a près de 17 ans, il est clairement peiné de voir la fin de cette ère.
» À l'avenir, la Russie veillera à sa sécurité nationale, mais l'évolution rapide des technologies militaires, comme les drones à vision subjective, les attaques de plus en plus audacieuses comme celles de Kiev récemment et le Dôme doré de Trump, transforment ce domaine. Cela ne signifie pas que le contrôle des armements stratégiques soit inutile, mais simplement que même les meilleurs accords ne sont plus aussi pertinents qu'auparavant pour maintenir la stabilité internationale, ce qui accroît le risque de conflits futurs, y compris entre grandes puissances par procuration. »
On peut faire suffisamment confiance à Korybko pour nous fournir des indications factuelles exactes, même si l'on n'est pas nécessairement d'accord avec la logique qu'il choisit d'en développer. Alors, ce qu'il nous annonce n'est rien de moins que la fin de la stabilité conquise pendant la Guerre froide avec les grands traités de contrôle des armements. A cela, on ajoute le désordre qui s'établit avec l'évolution extrêmement rapide des technologies (les drones avec leurs multiples capacités, les missiles hypersoniques, les offensives massives et extrêmement précises à l'aidé de missiles, etc.)
La bataille de la bonne volonté
Nous citons un autre article qui observe l'évolution de la situation de la diplomatie, cette fois au regard des événements qui concernent la Moyen-Orient et la crise Israël-Iran, ou "guerre des 12 jours" (pour l'instant). Cette situation n'est pas plus satisfaisante pour ce qu'elle montre de l'évolution de la diplomatie que celle qui est décrite pour l'Ukraine.
«...Outre les pertes humaines tragiques [du fait de cette crise], l'une des plus grandes pertes de cette guerre est la crédibilité diplomatique occidentale.» L'une des règles de la diplomatie est de protéger les négociateurs. Israël a franchi cette ligne en attaquant et en tuant de nombreux négociateurs iraniens en plein milieu de négociations avec les États-Unis. Au lieu de condamner l'action et de couper les fournitures militaires, le président Trump s'est réjoui de ces morts sur Truth Social, avant d'ordonner le bombardement d'une installation nucléaire, en violation de la Charte des Nations Unies et du droit international humanitaire. La réponse européenne s'est limitée à de "fermes condamnations", sans conséquences tangibles. »
Autour de ces constats, on passe en revue un historique rapide des "relations diplomatiques", avec un rappel de toutes les tromperies développées par les Occidentaux. Les Iraniens en ont connu beaucoup, notamment avec les différentes manœuvres effectuées au gré des changements de président et de politique autour du traité JCPOA. Hors ce cas, il faut admettre que le triste archétype dans ce domaine de la cancellisation totale de la diplomatie par voie de trahison, de mensonges et de sournoises manœuvres reste les accords de Minsk dont différents responsables occidentaux ont reconnu qu'ils n'avaient été signés que pour laisser aux Ukrainiens un temps d'apaisement dont ils useraient pour développer une armée conçue sur le modèle de l'OTAN, et un armement équivalent. Le tout, qui devait permettre une attaque ukrainienne, a conduit à une sous-évaluation des capacités ukrainiennes par les Russes et à un début très délicat pour eux de l'"Opération Militaire Spéciale", l'attaque préventive du 24 février 2022.
Ce que nous décrivons ici en place et lieu de "diplomatie" est le déchaînement d'une brutalité et d'une violence qui nous renvoient aux origines barbares dont paraît-il chaque civilisation est précédée, agrémentées des masques et des faux-nez mensongers d'un simulacre constamment renouvelé par l'usage pervers de la communication dont la puissance technologique et psychologique est stupéfiante. De force, – puisqu'il ne reste que cela, – nous en sommes réduits à rejoindre le schéma du philosophe de l'histoire Toynbee.
En remontant jusqu'à Toynbee
Le schéma est partout du même esprit, qui est justement une rupture totale de l'esprit de la diplomatie et un blocage assumé dans des situations de confrontation, un enlisement général dans un tourbillon de néant-chaotique comme nous définissons cette nouvelle situation. Du côté occidental, qui constitue évidemment le premier facteur de désordre, et de loin, les directions sont erratiques, enjeux de batailles d'influence à propos desquelles tant d'hypothèses sont développées, avec le développement d'une élite de plus en plus culturellement inexistante et intellectuellement nulle, – ou bien totalement bouffe dans son incontrôlabilité, avec une spécialisation dans le recrutement de vedettes clownesques de la communication et du show. Bien entendu, le poids du système de la communication, justement, est partout présent, et son étreinte impossible à desserrer.
L'article cité ici est présenté par le titre « La fin de la diplomatie de bonne volonté », mais les choses ont peut-être dépassé ce stade. Il semble qu'on puisse dire qu'il n'y a plus aucune volonté, "bonne ou mauvaise", mais un déchaînement d'impulsions et de conceptions baroques et sans aucun sens, et avec rien de vraiment humain, et encore moins de civilisé. Encore une fois, les Occidentaux en sont les principaux responsables, même si les pays de "l'autre camp", Sud-Global ou pas, ne sont pas épargnés, mais ce n'est pas là l'essentiel.
Car enfin, il nous paraît inutile de chercher des responsabilités humaines directes alors qu'il nous apparaît évident que nous sommes liés à un événement qui nous dépasse et nous emporte tous. Il s'agit de la fin, plus que d'une hégémonie, plus que d'une domination insupportable, – mais bien la fin d'une civilisation, occidentale bien entendu mais universelle dans ses aires de contrôle. Par conséquent, tout le monde est concerné.
Nous avons souvent rapporté la conception de Arnold Toynbee (voir de nombreux articles depuis le 19 juin 2002 et le 27 juillet 2002). Dès le 10 décembre 2006 et le 29 décembre 2006, nous parlions de la "défaite de l'Occident" (et donc de sa responsabilité et l'enjeu de sa survie) et de notre " GrandeCrise". On y voyait, déjà décrits, les extraordinaires impuissances de notre civilisation, sous la très forte influence anglo-saxonne que l'on sait :
« A aucun moment, il n'y a l'impression d'une guerre, d'où nos précautions de langage à cet égard. Derrière la nausée de leur langage conformiste (démocratie, droits de l'homme, modernité) on ne trouve rien qui assure le sérieux d'une guerre et la justifie malgré tout, avec un but, une stratégie, des ressources mesurées au besoin, un esprit d'entreprise et une solidarité entre les combattants alliés. Il s'agit d'un désordre général recouvert hâtivement des simulacres de la communication, – et, précisons-le, bien que cela nous apparaisse d'évidence, désordre du côté de l'Ouest, de l'"anglosphère" en campagne, et nullement du côté des talibans ou des insurgés divers et variés d'Irak. L'impression est bien celle de la dissolution d'un empire aux abois, notre (leur) empire de la civilisation occidentale.» Il y a une immense tromperie virtualiste dans cette fable de la guerre contre la terreur renforcée de l'autre fable de l'empire américaniste en train de s'établir sur le monde. L'Occident domine le monde depuis deux siècles, de colonisation en décolonisation et en néo-colonialisme divers. Nous assistons aux derniers spasmes de la chose. »
Déjà nous apparaissait évidente la cause de l'impuissance où l'on se trouvait, sur un terrain où toute possibilité de développement d'un "esprit de la diplomatie", de la recherche sincère d'une bonne entente était absolument bannie. Déjà, la civilisation occidentale montrait sa monstrueuse contradiction, entre une puissance technologique et matérialiste écrasante, et sa totale absence de sens et de "signification civilisatrice". De là naîtraient évidemment le chaos et le néant que nous affrontons aujourd'hui :
« Il ne reste à la civilisation occidentale qu'une seule chose : un énorme poids technologique et matérialiste empêchant toute régénération, par une autre civilisation ou par elle-même, empêchant toute mise en cause d'un système perverti à l'extrême. C'est la concrétisation très rapide de la tragédie entrevue par Arnold Toynbee :» "Pourquoi la civilisation ne peut-elle continuer à avancer, tout en trébuchant, d'échec en échec, sur le chemin pénible et dégradant, mais qui n'est tout de même pas complètement celui du suicide, et qu'elle n'a cessé de suivre pendant les quelques premiers milliers d'années de son existence? La réponse se trouve dans les récentes inventions techniques de la bourgeoisie moderne occidentale." ».
Voilà donc... Nous savons d'où nous venons, nous connaissons l'événement monstrueux qui nous a engendrés, nous connaissons aujourd'hui tous ses effets catastrophiques avec une telle puissance créée par nous qu'elle génère l'impuissance totale par son effet mécanique d'autodestruction, – et certes, bien sûr, nous ignorons où nous allons et nous ignorons même s'il y a ou non quelque part vers quoi nous pouvons espérer aller... Parfaitement le ‘Unknown Unknown' du philosophe du Pentagone d'alors (« les choses que nous ne connaissons pas, et dont nous ne savons pas par conséquent que nous ne nous les connaissons pas »).
L'exemple de la diplomatie est révélateur. Il nous donne une idée précise de l'aboutissement d'un modèle historique que nous croyions achevé pour le bien de la civilisation, – "La fin de l'Histoire", tu parles... L'entrée dans l'ère des ‘Unknown Unknown' pulvérise le modèle westphalien venu de 1648, et avec lui toute la civilisation qui l'a enfanté. Précipités dans le néant-chaotique, pour le dépasser et survivre nous entrons dans l'inconnu. Par ailleurs, et pour consoler grandement les âmes angoissées, nous dirions qu'il n'y a vraiment pas grand'chose à regretter ; nous sentons tous qu'il s'agit là d'un destin qui nous était promis et qu'il nous faut accepter et assumer, parce qu'il est absolument justifié. Nous dirions que nous pourrions tenter d'user de cette attitude d'acceptation du destin pour réenchanter notre vision du monde au lieu de vainement tenter de le redessiner à notre image : un regard dans un miroir suffira à nous en convaincre..
Mis en ligne le 2 juillet 2025 à 12H15