08/05/2025 reseauinternational.net  6min #277267

 Le Pakistan contre-attaque après les sanctions de l'Inde liées à l'attaque de Pahalgam

Escalade Inde-Pakistan : cinq avions abattus, des dizaines de morts... Israël s'en frotte les mains

par Le Média en 4-4-2

L'Inde a mené des frappes aériennes contre des cibles au Pakistan après un attentat meurtrier au Cachemire. Islamabad parle d'«acte de guerre» et réplique. La tension monte entre deux puissances nucléaires.

Une nouvelle flambée de violence secoue le sous-continent indien : l'Inde a mené une série de frappes aériennes contre des positions situées au Pakistan, en réponse à l'attaque sanglante du 22 avril à Pahalgam, dans le Cachemire indien. Islamabad dénonce un acte de guerre et promet une contre-offensive « sans précédent ». Le Pakistan a nié toute implication, appelant à une enquête neutr ». Islamabad a accusé l'Inde d'utiliser l'attaque comme prétexte pour une escalade militaire.

De son côté, Israël a condamné l'attentat via son ministre des Affaires étrangères, Gideon Sa'ar, et le Premier ministre, Benjamin Netanyahu, exprimant un soutien aux forces de sécurité indiennes. La coopération militaire Inde-Israël, notamment la fourniture de drones ou de systèmes de guidage, est bien documentée (drones, missiles, systèmes de guidage comme les bombes SPICE 2000).

Contexte du massacre à Baisaran : l'horreur frappe deux jours après l'ouverture touristique

Le 22 avril 2025, cinq hommes armés ont attaqué des touristes dans la vallée de Baisaran, au Cachemire, surnommée la «petite Suisse». Les assaillants ont ciblé les non-musulmans, les forçant à prouver leur foi avant d'ouvrir le feu. Le bilan est lourd : 26 à 28 morts, dont un officier de la marine et un agent du renseignement.

Fait troublant : la vallée venait d'être rouverte au tourisme le 20 avril par des opérateurs locaux, sans autorisation ni mesures de sécurité adéquates. Certains analystes dénoncent une négligence grave, voire une manipulation délibérée pour exposer les civils à une attaque.

L'opération militaire indienne : des cibles qualifiées de «terroristes»

Dans la nuit du 6 au 7 mai, à 1h10 du matin, l'armée de l'air indienne, avec le soutien de l'armement israélien, a lancé l'opération baptisée Sindoor, du nom d'un symbole traditionnel hindou. D'après  The Times of India, les raids ont visé neuf zones situées en territoire pakistanais, identifiées par New Delhi comme des bases du groupe islamiste Lashkar-e-Taiba, accusé d'avoir organisé l'attentat qui a coûté la vie à 26 personnes, dont un ressortissant népalais.

Pakistan  pic.twitter.com/XuGFEMYjat

- Mossad Commentary (@MOSSADil) 𝕏 May 6, 2025

Le Pakistan réplique et revendique des pertes indiennes

En représailles, le Pakistan affirme avoir abattu cinq avions de chasse indiens, dont trois Rafale. Si cette information n'a pas encore été officiellement confirmée par New Delhi, une source sécuritaire indienne a indiqué que trois appareils se sont effectivement écrasés dans les États du Cachemire et du Pendjab. Le sort des pilotes reste à ce jour inconnu.

Violents échanges de tirs à la frontière du Cachemire

Des affrontements nourris à l'artillerie ont éclaté quelques heures après les bombardements. Le village de Poonch, situé du côté indien du Cachemire, a été particulièrement touché par des tirs venus du Pakistan. À Srinagar, capitale régionale, de fortes détonations ont été entendues durant la nuit.

Selon les autorités pakistanaises, les frappes indiennes ont causé la mort d'au moins 26 civils et fait 46 blessés sur six sites distincts. Le gouvernement indien, de son côté, évoque huit morts et 29 blessés dans la région de Poonch. Les dégâts matériels sont également significatifs : quatre mosquées et une clinique auraient été endommagées selon les médias locaux.

Contexte : un différend historique ravivé

La région du Cachemire, disputée depuis 1947 entre l'Inde et le Pakistan, demeure un foyer de tension constant. Depuis l'insurrection de 1989, plusieurs conflits ont éclaté autour de ce territoire stratégique. L'attentat du 22 avril, attribué au Lashkar-e-Taiba, groupe déjà accusé des attaques de Bombay en 2008, a relancé les hostilités. Le Premier ministre indien Narendra Modi a d'ailleurs menacé de couper l'accès aux eaux des fleuves indiens irriguant le Pakistan.

Les intérêts stratégiques d'Israël dans le conflit Inde-Pakistan

Alors que la tension entre l'Inde et le Pakistan atteint un niveau critique, Israël observe la situation avec une attention particulière. Ce conflit régional, bien qu'éloigné de ses frontières, recoupe plusieurs intérêts géopolitiques et économiques clés pour l'État hébreu.

Une alliance militaire solide avec l'Inde

Israël et l'Inde partagent depuis plus de deux décennies une coopération militaire stratégique. L'Inde est aujourd'hui l'un des principaux clients de l'industrie de défense israélienne, notamment pour les drones de surveillance, les missiles guidés et les systèmes de défense comme le Barak-8 ou les bombes SPICE 2000. En 2023, les échanges commerciaux bilatéraux (hors armement) s'élevaient déjà à plus de 10 milliards de dollars.

En cas d'escalade militaire prolongée avec le Pakistan, l'Inde pourrait accroître sa dépendance à la technologie israélienne, boostant encore les ventes d'armement et renforçant l'axe New Delhi-Tel Aviv.

Une hostilité persistante avec le Pakistan

À l'inverse, les relations entre Israël et le Pakistan sont inexistantes sur le plan diplomatique. Islamabad soutient activement la cause palestinienne, condamne régulièrement les actions militaires israéliennes à Gaza ou au Liban, et vote systématiquement contre Israël dans les institutions internationales comme l'ONU ou l'OCI.

Un Pakistan militairement affaibli ou diplomatiquement isolé représenterait un avantage indirect pour Israël, qui verrait diminuer une voix critique parmi les pays musulmans les plus influents.

Une distraction bienvenue sur le plan géopolitique

Un conflit de grande ampleur en Asie du Sud aurait aussi pour effet de détourner l'attention internationale des opérations d'Israël au Moyen-Orient au moment où  Israël approuve le plan autorisant l'occupation de la bande de Gaza. Alors que Tel-Aviv poursuit des objectifs stratégiques contre l'Iran ou le Hezbollah, voire étend son emprise en Cisjordanie, la focalisation médiatique et diplomatique sur l'Inde et le Pakistan pourrait lui offrir une fenêtre d'action sans forte pression extérieure.

Contexte régional et rivalités croissantes

Israël surveille également les implications du conflit sur les équilibres régionaux. Un Pakistan fragilisé nuirait au corridor économique Chine-Pakistan (CPEC), réduisant l'influence stratégique de Pékin dans la région. Cela ferait indirectement le jeu d'Israël, en freinant un axe Chine-Pakistan qui reste vigilant à l'expansion israélienne au Moyen-Orient.

Une situation explosive entre deux puissances nucléaires

Le risque d'un conflit ouvert entre ces deux puissances nucléaires fait craindre un embrasement régional majeur. Des appels au calme se multiplient, tandis que les diplomaties étrangères s'activent pour éviter une guerre totale.

source :  Le Média en 4-4-2

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