Par la rédaction de The Cradle, le 9 avril 2025
Le Secrétaire à la Défense américain, Pete Hegseth, a déclaré cette semaine que la guerre de Washington contre le Yémen "est sur le point d'empirer".
Le 8 avril, des frappes aériennes américaines sur le Yémen ont tué plusieurs civils et en ont blessé plus d'une douzaine, un jour après que Washington a promis d'étendre sa guerre meurtrière contre le pays.
Au moins huit frappes américaines ont touché la partie est de la capitale yéménite juste avant minuit mardi.
Trois autres raids aériens ont frappé le district de Badan, dans le gouvernorat d'Ibb, dans le sud du pays.
Des avions de combat américains ont également bombardé un quartier résidentiel de la ville de Muqbal, dans la région de Hodeidah, à l'ouest du Yémen.
"Le bilan de l'attaque américaine sur la ville résidentielle de Muqbal à Hodeidah s'élève à six morts et seize blessés",
a annoncé le ministère yéménite de la Santé.
Des sources locales ont déclaré à Al Mayadeen que
"quatre familles sont toujours prisonnières des décombres [...] dans un quartier résidentiel du district d'Al-Hawak à Hodeidah".
Les États-Unis ont indiqué le 7 avril qu'ils prévoient d'intensifier leur violente campagne de frappes aériennes sur le Yémen.
"Les trois dernières semaines ont été difficiles pour les Houthis, et cela ne va faire qu'empirer", a déclaré lundi le Secrétaire à la Défense américain Pete Hegseth dans le Bureau ovale, aux côtés du Président américain Donald Trump et du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.
"La campagne a été dévastatrice, qu'il s'agisse des installations souterraines, de la fabrication d'armes, des bunkers, des troupes déployées aux abords des installations de défense, et nous n'allons pas céder, nous allons juste nous montrer toujours plus implacables jusqu'à ce que les Houthis décident d'arrêter de tirer sur nos navires", a ajouté Hegseth.
Les bombardements américains sur le Yémen ont commencé sous le gouvernement de l'ancien président américain Joe Biden en janvier 2024, au plus fort de la campagne d'opérations navales pro-palestiniennes des forces armées yéménites (YAF) contre les navires liés à Israël. Ils ont maintenant été renouvelés avec une intensité accrue sous l'administration Trump, suite à la promesse de Sanaa de rétablir le blocus naval sur Israël.
Le Yémen a également repris ses attaques à la roquette et par drone contre Israël après la reprise de la guerre à Gaza le 18 mars, et a une fois de plus répondu aux attaques de Washington par des opérations visant des navires de guerre américains en mer Rouge, dont le porte-avions USS Harry S. Truman.
La guerre meurtrière menée par les États-Unis au Yémen, qui a aggravé une crise humanitaire déjà grave, a coûté près d'un milliard de dollars, mais n'a pas réussi à affecter de manière significative Ansarallah et les YAF, selon des sources qui se sont entretenues avec CNN et le New York Times (NYT) ces derniers jours.
Les opérations yéménites de missiles et de drones ont continué à cibler les navires de guerre américains en mer Rouge, et les YAF ont toujours la capacité d'abattre les drones américains.
"En réponse à l'agression en cours contre notre pays et aux terribles massacres perpétrés contre notre peuple... nos défenses aériennes ont réussi à abattre un drone américain hostile de type MQ-9 alors qu'il menait une mission hostile dans l'espace aérien du gouvernorat d'Al-Jawf",
a déclaré l'armée de l'air yéménite le 9 avril.
"C'est le troisième drone que nos défenses aériennes ont réussi à abattre en 10 jours et le 18e depuis le début de la bataille de la Victoire promise et du Saint Jihad en soutien à Gaza", a-t-il ajouté.
Chaque drone américain MQ-9 Reaper vaut environ 30 millions de dollars.
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Les États-Unis "affaiblis" par la coûteuse campagne au Yémen, ne sont pas prêts à affronter la Chine
Par la rédaction de The Cradle, le 9 avril 2025
Washington a épuisé ses stocks déjà limités et est contraint de déployer des navires de guerre du Pacifique.
Selon le New York Times (NYT), l'armée américaine est de plus en plus préoccupée par son besoin imminent de déplacer ses stocks de munitions de précision longue portée de la région Asie-Pacifique, en raison des importantes pertes d'armement subies par Washington dans sa guerre contre le Yémen.
Washington redoute particulièrement que la campagne contre le Yémen n'affecte la préparation des États-Unis à un éventuel conflit avec la Chine.
"La préparation des États-Unis dans le Pacifique est affectée depuis que le Pentagone a déployé des navires de guerre et des avions... Les navires et les avions américains, ainsi que les militaires qui y travaillent, sont soumis à ce que l'armée appelle un rythme opérationnel élevé. Même l'entretien de base des équipements devient problématique dans ces conditions éprouvantes",
ont déclaré des responsables anonymes du Congrès au NYT.
L'USS Harry S. Truman, constamment pris pour cible par les forces armées yéménites (YAF) en mer Rouge, est désormais rejoint par l' USS Carl Vinson, auparavant déployé dans le Pacifique occidental.
Les munitions s'épuisent et les stocks étaient déjà inférieurs aux besoins lorsque l'ancienne administration américaine a lancé une campagne de bombardements contre le Yémen en janvier 2024. À la mi-mars, le président américain Donald Trump a relancé la campagne en redoublant d'intensité, avec de lourdes attaques ciblant quotidiennement le Yémen.
Un haut responsable de la Défense a déclaré aux collaborateurs du Congrès s'entretenant avec le NYT que le Pentagone "encourt de réels risques opérationnels" si un conflit avec la Chine devait éclater.
La campagne de bombardements contre le Yémen a été extrêmement coûteuse.
Selon des sources s'étant entretenues avec CNN au cours du week-end, elle aurait coûté près d'un milliard de dollars en moins de trois semaines.
L'offensive s'est appuyée sur des munitions de précision coûteuses telles que les missiles Tomahawk, les JASSM, les JSOW, les bombardiers B-2 de la base de Diego Garcia, ainsi que des porte-avions et des avions de chasse supplémentaires. Malgré cela, les YAF continuent de lancer des missiles balistiques et de croisière ainsi que des drones, tout en continuant d'abattre les drones de pointe MQ-9 américains, chacun d'eux coûtant 30 millions de dollars.
Les responsables du Pentagone reconnaissent que si certains sites militaires et de commandement yéménites ont été pris pour cible, le Yémen conserve d'importants stocks d'armes et des bunkers fortifiés.
"Lors de briefings à huis clos ces derniers jours, des responsables du Pentagone ont reconnu l'échec de la destruction de l'arsenal de missiles, de drones et de lanceurs des Houthis, considérable et en grande partie souterrain",
ont déclaré des assistants et des responsables du Congrès sous couvert d'anonymat au New York Times la semaine dernière.
Cependant, la campagne a fait de nombreuses victimes parmi les civils. Les frappes aériennes américaines sur le Yémen ont tué plusieurs civils et en ont blessé plus d'une douzaine le 8 avril.
Les États-Unis ont indiqué le 7 avril qu'ils prévoient d'intensifier leur campagne brutale.
"Les trois dernières semaines ont été mauvaises pour les Houthis, et cela va empirer", a déclaré lundi le Secrétaire à la Défense américain Pete Hegseth dans le bureau ovale, assis aux côtés du Président américain Donald Trump et du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.