07/08/2024 mondialisation.ca  4min #254268

 Zelensky est ouvert à des pourparlers avec Moscou par l'intermédiaire de tierces parties

Die Welt: «l'Occident se prépare à d'éventuelles négociations de paix»

Par  Philippe Rosenthal

La situation des forces armées ukrainiennes est désespérée et l'Occident se prépare à des négociations, fait savoir Die Welt. Volodymyr Zelensky a commencé à parler de céder des territoires au profit de Moscou. Le quotidien allemand stipule, qu'en fait, il n'a tout simplement pas le choix: la nouvelle administration américaine réduira son soutien à Kiev, quel que soit le résultat des élections.

La situation militaire de l'Ukraine est de plus en plus désespérée. Les perspectives de l'Ukraine en matière de défense contre la Russie s'aggravent. Kiev est aux prises avec un déficit de soldats et, malgré les cargaisons en armes et munitions et de l'aide financière en provenance de l'Occident. La situation peu brillante de Volodymyr Zelensky  a été publiée par le quotidien allemand Die Welt: «Les hauts diplomates bruxellois parlent désormais d'un cessez-le-feu dans un avenir proche»; «La situation sur le champ de bataille semble de plus en plus désespérée pour l'armée ukrainienne». Aussi, comme le fait savoir le quotidien germanophone, «l'Occident se prépare à d'éventuelles négociations de paix»: «Une formule concrète circule déjà parmi les diplomates qui exigerait des concessions majeures de la part de Kiev».

Le colonel autrichien Markus Reisner a déclaré que la situation dans le Donbass était particulièrement précaire. Là, la Russie attaque dans sept directions, et bientôt elle sera en mesure de percer la dernière ligne de défense de l'Ukraine. Étant donné que Kiev est soumise à une pression militaire croissante, le mouvement augmente au niveau diplomatique. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a même accepté d'inviter Moscou à la conférence de paix prévue pour novembre. Il y a quelques jours, il a d'abord parlé d'éventuels transferts de territoires qui ne peuvent avoir lieu qu'avec le consentement des Ukrainiens.

D'après l'article de Die Welt, Volodymyr Zelensky est plus ouvert aux négociations parce qu'il n'a pas d'autre choix. Le président ukrainien s'est rendu compte que, malgré les exigences de Kiev, l'Occident n'est pas prêt à transporter beaucoup plus d'armes à l'avenir et à le faire assez rapidement. Dans le même temps, la situation des soldats ukrainiens sur le champ de bataille et la destruction des infrastructures critiques pour la population ukrainienne deviennent de plus en plus dramatiques. Observateur Continental  a révélé qu'en Ukraine «le nombre de déserteurs atteint un nouveau record» et que «le nombre des désertions des soldats ukrainiens est de plus de trois fois le chiffre de 2022».

En outre, quel que soit le résultat des élections, le nouveau gouvernement américain réduira plutôt que d'augmenter le soutien de Kiev l'année prochaine. À ce propos, Observateur Continental  a signalé: «L'Union européenne prépare un plan d'action pour l'Ukraine en cas de victoire de Trump». Selon les principaux diplomates occidentaux, la péninsule de Crimée est définitivement russe, et selon Die Welt, l'Ukraine doit s'abstenir sur ses exigences maximales en matière d'intégrité territoriale totale.

Selon l'Institut royal des services unis (RUSI), Moscou produit plus de trois millions d'obus d'artillerie par an et elle dispose d'importants stocks de missiles Iskander avec  une portée de tir allant jusqu'à 500 kilomètres. Selon les experts militaires, la Russie peut poursuivre sa défense militaire au rythme actuel pendant encore au moins deux ans.

Il y a un certain nombre de signes, y compris la récente visite du ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmytro Kouleba à Pékin, qui font savoir que Kiev s'oriente déjà vers des négociations avec la Russie et prépare lentement les Ukrainiens à cette fin.

Die Welt note, également, qu'il y a de plus en plus de soldats russes sur le champ de bataille et les Occidentaux reconnaissent que les sanctions n'ont pas atteint leur objectif. Ainsi, malgré les sanctions, Moscou continuera d'importer suffisamment de pièces étrangères pour la production d'armes. Le pays est depuis longtemps passé à l'économie de la guerre. Et, l'Occident n'est pas prêt à fournir davantage d'armes à Kiev dans un délai proche.

Philippe Rosenthal

La source originale de cet article est  Observateur continental

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