02/08/2024 francais.rt.com  3min #254009

 «Notre réponse viendra», Nasrallah menace Israël d'une riposte après la frappe sur Beyrouth

Sud Liban : quatre morts dans une frappe israélienne, le Hezbollah lance une salve de roquettes

Source: AP

Bombardement israélien sur le Sud Liban, le 19 juillet 2024 (photo d'illustration).

En plein discours du secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, l'armée israélienne a frappé le 1er août le village de Chamaa, dans le district caza de Tyr, au Liban-Sud.

Selon le ministère libanais de la Santé, quatre personnes ont été tuées dans cette attaque, toutes syriennes, et cinq autres ont été blessées. Le président de la municipalité de Chamaa, Abdelkader Safieddine,  a confirmé ce bilan auprès de L'Orient-Le Jour, indiquant qu'il s'agissait d'une mère et de ses trois enfants, âgés de 10, 12 et 20 ans.

«C'est un massacre de l'ennemi israélien contre des civils», a affirmé Safieddine. «Cette mère veuve et ses trois enfants travaillaient dans l'agriculture et faisaient tout pour survivre dans le village, où ils se sont réfugiés», a-t-il ajouté. «Nous avons décidé de les enterrer ici, car ils n'ont aucun autre endroit», a-t-il précisé. L'armée israélienne a également pris pour cible la ville méridionale de Kfar Kila.

Le Hezbollah lance une salve de roquettes sur Israël

En réponse à cette frappe israélienne, le Hezbollah  a revendiqué avoir tiré dans la nuit du 1er au 2 août «des dizaines de roquettes Katioucha» ciblant «la colonie de "Metsova", dans le nord de la Palestine occupée». Le parti chiite a également affirmé que son unité de défense aérienne avait lancé des missiles «contre des avions de guerre ennemis dans l'espace aérien libanais, les forçant à se replier et à se retirer au-delà des frontières libanaises avec la Palestine occupée».

Northern Israel right now: we hold the Lebanese government responsible for EVERY single Hezbollah rocket fired toward Israel.

We will not allow anyone to terrorize the people of Israel.  pic.twitter.com/ZqN1tHk7cR

- Israel ישראל (@Israel)

Northern Israel right now: we hold the Lebanese government responsible for EVERY single Hezbollah rocket fired toward Israel.
We will not allow anyone to terrorize the people of Israel.

La tension est montée d'un cran entre les deux ennemis frontaliers. En effet, depuis l'attaque de Majdel Chams le 27 juillet dernier, imputée au Hezbollah, qui a entraîné la mort de douze enfants sur un terrain de foot du Golan occupé, Israël a riposté en frappant la banlieue sud de Beyrouth, véritable fief du Hezbollah.
La frappe de Tsahal a notamment tué Fouad Chokor, haut commandant militaire du Hezbollah. Hassan Nasrallah a d'ailleurs prévenu que l'État hébreu devait s'attendre à une réponse et que le conflit était passé à une «nouvelle étape».

Depuis le 8 octobre, le Hezbollah et l'armée israélienne se répondent coup par coup. La milice chiite opère en soutien au mouvement gazaoui du Hamas et a insisté sur le fait que les opérations dans le nord d'Israël cesseront dès lors qu'un cessez-le-feu serait instauré dans la bande de Gaza.

Face à cette situation explosive et au risque de régionalisation du conflit, Benjamin Netanyahou, le Premier ministre israélien, a prévenu dans un discours le 31 juillet que «des jours difficiles nous attendent, mais nous sommes prêts à toute éventualité. Israël ripostera fermement à toute agression, d'où qu'elle vienne».

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