Le G7 autoréférentiel ne freine pas la croissance des Brics
Luca Bagatin
Source: electomagazine.it
Pendant que le G7 des perdants des élections européennes (Macron et Scholz in primis) ou de ceux qui ont gagné avec un abstentionnisme record et restent minoritaires en termes absolus (Meloni) passait à l'antenne, les BRICS cherchaient la coopération et un monde multipolaire.
Les BRICS dont le dernier sommet s'est tenu le 10 juin dans la ville russe de Nijni Novgorod, auquel ont également participé pas moins de douze pays en développement, à savoir le Laos, le Vietnam, la Thaïlande, le Bangladesh, le Sri Lanka, le Kazakhstan, la Turquie, la Mauritanie, Cuba, le Venezuela et le Barhain.
Des BRICS qui se sont récemment élargis à l'Éthiopie, l'Égypte, l'Iran, l'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis et que la Turquie, qui a demandé son soutien au président brésilien Lula, regarde avec intérêt.
Les BRICS ouvrent un nouveau chapitre pour le Sud global, comme l'a déclaré le ministre chinois des affaires étrangères, Wang Yi: "Au cours de l'année écoulée, la coopération entre les BRICS a progressé de manière remarquable, rapide et forte. Nous avons fait des efforts pionniers et élargi le mécanisme des BRICS, ouvrant un nouveau chapitre pour le Sud global en recherchant la force par l'unité. Depuis l'élargissement, les pays des BRICS représentent près de la moitié de la population mondiale et un cinquième du commerce mondial, et leur production économique totale a dépassé celle du G7.
Mais ce n'est pas tout. Ils accélèrent le processus de construction d'un monde multipolaire et d'un ordre international plus juste et plus équitable, comme l'ont souligné les intervenants lors de la récente conférence présentant le dernier essai du professeur Giancarlo Elia Valori intitulé "Scenari Geopolitici Globali" (publié par Rubbettino).
Améliorer la gouvernance mondiale, donner une voix aux pays en développement, promouvoir la résolution des conflits internationaux, lutter contre le terrorisme international et promouvoir la cybersécurité, régir les processus liés à l'intelligence artificielle et le faire de manière partagée, afin d'éviter qu'elle ne tombe entre de mauvaises mains ou qu'elle ne se retourne contre l'humanité elle-même.
C'est dans ce sens qu'il faut travailler. Pas en imposant des sanctions qui nuisent à l'économie de chacun (l'Allemagne commence peut-être à s'en rendre compte ?). Non pas en appuyant sur l'accélérateur des guerres ou en les fomentant, mais en saisissant toutes les occasions de dialogue.
Car c'est en comprenant les raisons des uns et des autres que l'on peut parvenir à la paix, qui est toujours la bonne chose à faire. Et en surmontant cette mentalité de guerre froide qui, d'une manière assez stupide, irresponsable et puérile, contamine les États-Unis et l'Union européenne.
Donner une chance à la paix, comme l'a chanté à juste titre l'excellent John Lennon, signifie aujourd'hui donner une chance au bon sens et à la logique.
Construire un monde plus juste et plus équitable passe par là.
Ceux qui ne comprennent pas cela sont malheureusement très myopes et déconnectés de l'histoire.