Source: AFP
Un jeune Palestinien se tient à côté de la mosquée Al-Bukhari qui a été détruite lors des frappes israéliennes à Deir El-Balah, dans le centre de Gaza, le 2 mars 2024 (photo d'illustration).
Selon une source proche du Hamas et la chaine égyptienne AlQahera News, une délégation du Hamas doit se rendre ce 2 mars au Caire où doivent reprendre les négociations pour une trêve à Gaza.
Le Qatar, les États-Unis et l'Égypte tentent d'arracher un accord entre le Hamas et Israël, prévoyant une trêve de six semaines associée à une libération d'otages en échange de prisonniers palestiniens détenus par Israël.
Des représentants de ces pays «reprendront dimanche les négociations pour une trêve à Gaza au Caire», rapporte AlQahera News. «Toutes les parties participeront» à ces discussions, précise-t-elle, citant des «hauts responsables».
Le 25 février, des technocrates égyptiens, qataris, américains, israéliens et des cadres du Hamas avaient discuté à Doha et Le Caire avait annoncé qu'elle accueillerait le prochain round.
Le président américain, Joe Biden, avait initialement affiché son «espoir» quant à la signature d'un accord d'ici lundi avant de revenir sur cette affirmation. Le 1er mars, il a déclaré «espérer» qu'un cessez-le-feu à Gaza puisse intervenir d'ici au ramadan, le mois de jeûne musulman qui débutera le 10 ou 11 mars. «On pourrait ne pas y parvenir», a-t-il toutefois mis en garde.
31 otages seraient morts, selon les autorités israéliennes
La source proche du Hamas, qui a requis l'anonymat, a indiqué que la délégation du mouvement palestinien allait «rencontrer les Égyptiens supervisant les négociations autour d'un cessez-le-feu afin de suivre le développement des discussions visant à interrompre l'offensive (israélienne) et la guerre et à parvenir à un accord sur un échange d'otages».
En début de semaine, une source proche du Hamas avait indiqué que celui-ci proposait de libérer un otage par jour pendant 42 jours en échange de 10 prisonniers palestiniens pour chaque otage.
Environ 250 personnes ont été enlevées et emmenées à Gaza durant l'attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre en Israël qui a entraîné la mort de 1 160 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP à partir de données officielles israéliennes.
D'après les autorités israéliennes, 130 otages y sont encore retenus, dont 31 seraient morts, après la libération de 105 otages en échange de 240 Palestiniens lors d'une première trêve fin novembre.
En représailles à l'attaque du 7 octobre, Israël a juré d'anéantir le Hamas et son offensive militaire a fait plus de 30 000 morts à Gaza, en grande majorité des civils, selon le ministère de la Santé du Hamas.
Selon la source proche du mouvement islamiste, ce dernier exige aussi le retrait des troupes israéliennes de la bande de Gaza, le retour dans le nord du territoire des Gazaouis déplacés et l'entrée d'aide humanitaire pour la population menacée de famine, dans le cadre des négociations sur une trêve.