24/07/2024  3min #253325

 Le sénateur russe Alexeï Pouchkov : «Nous ne sommes pas en conflit avec les peuples de l'Europe, mais avec leurs dirigeants»

Pensée clivante et contradictions

Je suis soudainement effaré de scepticisme quand je découvre avec une stupeur livide que la source de - YouTube , issu d'une association (franco-russe) qui produit un contenu de qualité (sans grande nouveauté toutefois), est directement sioniste.

(Même si la source est "le média" qui est déjà très bas dans mes sondages internes)

Du coup cela me donne un éclairage nouveau sur le fait que Lavrov promeuve une solution à deux états, dont les observateurs et analystes nient la pertinence, d'autant plus qu'elle conférerait une légalité qu'elle n'a pas à la colonie israélienne.

Un exemple tiré du fil dudit sieur :

Je siégeais ce matin au Parlement 🇪🇺 et surprise:
La députée LFI pensait se faire élire à la 3e vice-présidence de la sous-commission des Droits de l'homme.
⛔Barrage contre Rima Hassan pour défendre nos valeurs 🇫🇷.
Pour les @PatriotesEurope, c’est non!
Le vote est reporté.
video

Et là, donc, je vais voir qui est cette personne, et je tombe sur l'interview de Rima Hassan, pour le journal non-honnête L'humanité,

qui explique, à 16:39, je cite :

"Si vous êtes d'accord pour laisser israël commettre tout un tas de crimes, moi je peux y aller aussi de mon côté". [en parlant pour la Russie]

Ce n'est pas la vérité.
Elle dit une chose vraie, que "le double-standard sert la Russie", mais pas au sens où la vérité gagne, mais au sens où (16:28) :

"Ce qu'on rappelé un certain nombre d'experts c'est que les grands vainqueurs de ce double-standard, ce sont les autres criminels". c'est à dire que ce sont des régimes comme celui de Poutine, qui va effectivement utiliser ce double-standard, pour dire, après tout, si vous êtes d'accord pour laisser israël commettre tout un tas de crimes, moi je peux y aller aussi de mon côté."

C'est à dire qu'elle explique (et se plaint) que le double-standard, la partialité, qui est sensée favoriser une cause plutôt qu'une autre, n'a pas l'effet escompté - à savoir que les gens soient bernés comme cela était prévu (ce qu'elle ne critique point une miette) - est renversée, non pas à la faveur de la vérité (ce qui est pourtant le cas), mais à la faveur du "régime de Poutine".

Il faut noter que le terme "régime de" est appliqué par Poutine, puis repris pour sa pertinence, en parlant du "régime de Kiev", dont le mandat du président a expiré. Ce terme n'est pas dépréciatif, sauf si on l'applique à la fédération de Russie, un régime sophistiqué et historiquement bien établi ; dont le président, qui est une figure historique, a été élu à 86% des voies (quand même).

C'est à dire que, d'un côté, on a une association pro-russe crypto-sioniste, et de l'autre on a une députée "palestinienne" (je mets des guillemets) antisioniste et antirusse.

Il est difficile, voire impossible, d'avoir une vision claire des positionnements par association si on pense en terme de "camps".

Ou bien : il existe une mascarade afin d'éviter autant que possible que ne s'établisse un clivage clair entre d'un côté, les pro-vérité (pro-russe et antisionistes) et les pro-système marchand (sioniste antirusse).

Comme quoi la pensée clivante en prend un coup.
Je sais que les gens veulent des camps clairs et des idées simples, pour trouver sur qui déverser sa charge négative, mais des fois on est vite dépassés par les contradictions.

En fait la politique c'est comme les téléphones portables (les produits concurrentiels en terme général) : les attributs les plus demandés sont répartis entre les marques.
Soit on est pro-Poutine, soit on est pro-palestinien, mais pas les deux ? C'est pas possible, les deux ?

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