Fabio Figueroa
George W. Bush rencontre Maria Corina Machado, le 31 mai 2005 à la Maison Blanche à Washington (AFP)
Le prix Nobel avait déjà été donné à des imposteurs, mais là on dépasse l'entendement. La lauréate n'a pas gagné contre Trump. Elle est soutenue par Trump, elle est issue de l'oligarchie vénézuélienne et soutient inconditionnellement Israël, le génocide à Gaza et Netanyahou.
Les Secrets des Machado Zuloaga : Une Oligarchie au Cœur de la Corruption et de la Pauvreté au Venezuela
L'histoire de la famille Machado Zuloaga est celle d'une oligarchie qui, de génération en génération, s'est positionnée au sommet de la société vénézuélienne, tirant parti de son pouvoir et de son influence pour accumuler des richesses, souvent au détriment du bien public. De l'époque coloniale à nos jours, cette famille emblématique de l'élite vénézuélienne a prospéré en exploitant les faiblesses de l'État et les besoins du peuple. Nous examinons ci-dessous les pratiques de prédation et de corruption au sein de l'une des familles les plus puissantes du pays.
Une origine aristocratique et esclavagiste
Les Machado Zuloaga descendent d'une aristocratie fondée sur l'esclavage au début du XVIIIe siècle. Cette famille, grande propriétaire d'esclaves à l'époque coloniale, fait partie de ces lignées qui ont dominé la société vénézuélienne grâce à sa fortune et son mépris pour les classes populaires. Cet héritage esclavagiste est le fondement d'une idéologie de supériorité et de domination qui se perpétue dans les pratiques contemporaines de la famille.
La NED qui a très largement financé l'opposition vénézuélienne, n'a pas tardé à féliciter Maria Corina Machado pour son Prix Nobel
Contrôle d'entreprises stratégiques : une fortune assurée
Au XXe siècle, les Machado Zuloaga ont diversifié leurs activités, devenant actionnaires de grandes entreprises nationales, telles que l'Electricité de Caracas, la Fonderie Sivensa, la Banque Mercantil, VIASA et les Investissements Tacoa. En contrôlant ces secteurs stratégiques, la famille s'assure une influence économique et politique déterminante, maximisant ses gains au détriment des besoins publics.
Complicité dans la fuite des devises : un coup porté à l'économie nationale
En l'an 2000, Enrique Machado Zuloaga, figure centrale de cette dynastie, a vendu l'Electricité de Caracas au consortium américain AES. Cette transaction, qui a facilité la fuite des capitaux vers l'étranger, a porté un coup dur à l'économie vénézuélienne. Cet acte, motivé uniquement par la recherche de profits rapides, démontre le peu d'intérêt de cette famille pour l'impact de ses actions sur l'économie du pays.
Exploitation de la pauvreté : les bidonvilles, source de profit
Après la chute du dictateur Marcos Pérez Jiménez, des milliers de paysans pauvres ont été contraints d'abandonner leurs terres pour s'installer à Caracas, dans le cadre d'un « Plan d'Urgence » orchestré par l'élite, incluant les Machado Zuloaga. Ces paysans, obligés de s'installer dans des bidonvilles, sont devenus une opportunité économique pour l'entreprise familiale, qui a tiré parti de leur précarité pour leur fournir des services électriques financés par l'État. Ce cynisme révèle la stratégie familiale de capitaliser sur la misère sociale.
Privatisation et faillite de VIASA : une transaction juteuse
L'effondrement de la compagnie aérienne nationale VIASA porte également la marque des Machado Zuloaga. Sous la direction de Luis Ignacio Mendoza Machado, cousin de María Corina, VIASA a été vendue à la compagnie espagnole IBERIA, générant des commissions illégales pour les dirigeants familiaux. Cette décision ne visait qu'à remplir les coffres de la famille, sans se soucier de l'impact désastreux sur les infrastructures aériennes nationales.
Connexions antidémocratiques et anti-nationales
Corina Parisca Pérez de Mendoza, mère de María Corina, est étroitement liée à l'élite anti-Chávez. En 2002, elle a été proposée pour intégrer le Conseil National Electoral par Fedecámaras, aux côtés de Pedro Carmona Estanga, leader du coup d'État contre Hugo Chávez. Ces liens démontrent l'inclinaison de la famille à favoriser des alliances avec des forces contraires à la démocratie, renforçant son influence au détriment de la volonté populaire.
Le parti de Maria Corina Machado « Vente Venezuela » a signé un accord de coopération avec le Likoud en 2020, actuel parti de Benjamin Netanyahou
Corruption bancaire et scandales financiers
Les Machado Zuloaga ne s'arrêtent pas aux grandes industries et au secteur énergétique. María Corina Machado a épousé Ricardo Sosa Branger, dont la famille est impliquée dans plusieurs scandales financiers et bancaires. Les frères de Sosa Branger, Eduardo et Ignacio, sont associés aux banques qui ont fait faillite en 2010 et liés au banquier fugitif Eligio Cedeño. Ces relations illustrent l'étendue des pratiques financières douteuses entourant les Machado Zuloaga.
Provocation à la violence : le sacrifice des enfants des autres
Alors que María Corina Machado maintient ses propres enfants à l'étranger, elle appelle régulièrement les jeunes de ses partisans à se mobiliser contre le gouvernement, parfois avec violence. Elle n'hésite pas à encourager les enfants des autres à s'exposer au danger, alimentant des troubles civils au service de ses ambitions politiques.
Enrichissement personnel aux dépens de l'État
Enfin, la famille Machado Zuloaga a utilisé ses connexions au pouvoir pour s'enrichir personnellement, via des contrats étatiques et des réseaux d'influence bien établis. Protégés par leurs noms de famille et leurs alliances, les membres de cette famille ont bâti un empire économique basé sur l'exploitation des ressources publiques et des institutions nationales.
Soutien inconditionnel à Israël
Maria Corina Machado soutient le « droit d'Israël à se défendre » pendant le génocide à Gaza et affirme que le terrorisme doit être vaincu quel qu'en soit le prix. Elle est très proche de Benjamin Netanyahou et son parti, Vente Venezuela, a signé en 2020 un accord d'association avec le Likoud.
Alors soit le jury du prix Nobel de la Paix ignorait tout ça, soit ils l'ont fait exprès. Poser la question c'est y répondre. Ce prix porte mal son nom, il pourrait s'appeler le prix Margaret Thatcher ou Augusto Pinochet, cela conviendrait mieux à sa dernière lauréate.
Pour la section belge de l'Internationale antifasciste