09/09/2024 reseauinternational.net  29min #256352

Les précurseurs des futurs conflits

Et si on commençait à se fâcher pour de vrai contre les Dalton, qu'est-ce que tu en dis, hein ?

Je propose ci-après la traduction d'une conférence donnée en Allemagne et en allemand par Wolfgang Effenberger en août 2024. Wolfgang est un auteur allemand, officier de la Bundeswehr à la retraite. Le chercheur de la théorie du complot raconte les prémisses du conflit ukrainien. L'Occident n'avait absolument pas l'intention de répondre aux injonctions des accords de Minsk et a commencé à armer l'Ukraine et à la mettre aux normes de l'OTAN tout de suite après le coup d'État du Maïdan de 2013-2014.

De la sorte, l'OTAN ne répond pas à l'agression de la Russie en Ukraine. C'est la Russie qui, par l'opération spéciale militaire, se protège de l'agression aujourd'hui directe de la Russie par l'OTAN préparée depuis longtemps.

L'intervention dure 55 minutes, mais je n'en transcris qu'à peu près 30 minutes. Il ne m'a pas été possible de rendre une vidéo avec la traduction en sous-titrage car la vidéo est très bien protégée (la vision complète de la vidéo traduite en russe est possible par abonnement).

J'illustre souvent le texte de la traduction de la conférence en français d'illustrations. Il n'en reste pas moins que le texte reste volumineux. Mais veuillez me croire, il me paraît très important et certainement urgent de lire les propos traduits de Wolfgang dans leurs totalité car c'est nous, les populations occidentales, qui pouvons et devons mettre fin à une escalade menant à la destruction d'une grande partie de la planète que gèrent des surhommes que la richesse matérielle transforme en véritables dieux antiques rassemblant ici des talmudistes, là des kabbalistes calvinistes tous épris de leur passion d'avoir été un jour «divinement» élus.

À ce titre, il est évident que nous assistons à la fin du mythe de l'élection de certains peuples et, plus encore, du mythe de la centralité universelle d'une civilisation nommée «judéo-chrétienne». Ne pas vivre au centre pourrait, en fait, nous permettre de vivre plus pleinement et richement la vie.

Le regard de Wolfgang sur la place de l'Allemagne dans l'escalade en cours est une réaction très saine et, a priori, salvatrice que nous devons tous adopter face à ce que l'on nomme souvent aujourd'hui les forces sataniques.

L'Allemagne est totalement sous la gouverne des États-Unis. Pour reprendre Robert Aron et Arnaud Dandieu, en 2024, les États-Unis avec à leurs bottes les nations européennes atlantiques et historiquement chrétiennes protestantes semblent accélérer leur volonté de mettre sous esclavagisme (monnaie-monnaie) la Terre entière avant que ne prévale enfin un monde multipolaire naturel, entretenu par le dialogue et le respect de chacun. Ce dernier monde naissant semble déjà bien prévaloir en 2024 (cf. le mouvement des BRICS+).

À un monde occidental largement minoritaire aujourd'hui totalement privatisé et tenu en main par des meutes financières carnassières végétatives répond dorénavant un monde humain majoritaire et de grande perspective.

Nous rappellerons que la France commence à dépendre d'institutions financières privées à partir de 1812, à savoir de la défaite de Napoléon en Russie et de l'arrivée en France de James Mayer de Rothschild en tant que sauveur de l'empire et créateur de la monnaie aéraulique.

La route a été longue mais parfaitement droite pour en arriver là où nous en sommes aujourd'hui en 2024 avec l'usurpateur Macron, pion du superviseur de la mondialisation en France Jacques Attali (le Maïmonide grotesque du souk algérois), en place du président de la République française. La prise de pouvoir du général de Gaulle après-guerre n'aura finalement été qu'un épisode de courte durée de l'existence d'une France se voulant souveraine et indépendante parmi toutes les nations du monde.

S'il vous plaît, accordez-vous cinq minutes, peut-être sept, pour lire les propos de Wolfgang Effenberger. Après cela, il vous sera très difficile de ne pas rejoindre le rang des gens qui se lèvent contre la guerre mondiale à venir, encore une fois qui n'est que la volonté de gens malades et adeptes de l'occultisme qui veulent gérer toutes nos vies.

C'est maintenant que tout se joue. La minorité des malades à juger ou exterminer selon les cas s'est fixée 2030 pour l'avènement de leur État mondial. Beaucoup de choses ont déjà été construites et développées pour se faire, le point le plus important étant la manipulation des consciences et le niveau de l'enseignement aujourd'hui pour que les surhommes malades puissent s'imposer enfin et parfaitement.

Les samedis après-midi au soleil et les sourires ne répondent absolument plus aux nécessités d'agir pour la vie de la majorité des populations dans le monde !

(20) 29-2030 !

C'est maintenant.

Bertrand Hédouin

*

Les précurseurs des futurs conflits

par Wolfgang Effenberger

«Voilà, il s'agit du coup de Maïdan et vous avez sans doute entendu parler du «Pravy Sektor» (Secteur Droit) qui a joué un rôle important dans le coup d'État (en Ukraine en février 2014 - NdT). Il s'agit d'une subdivision du pouvoir imposé par Kiev orientée très à droite».

Là, il faut rester prudent. Vous voyez sur la photo des soldats de l'unité Azov avec leurs drapeaux officiels et bien sûr le drapeau allemand, le drapeau rouge-blanc-rouge avec au milieu encerclé un certain signe (sur la photo montrée lors de la conférence en Allemagne, ce signe a été dissimulé).

En effet, depuis le 20 octobre 2022, il existe une nouvelle loi en Allemagne. Si j'avais montré ce signe dans le contexte actuel, et si je l'avais utilisé pour désigner le bataillon du Régiment Azov, cela aurait été considéré comme un délit, c'est pourquoi j'ai un peu reformaté l'image.

Maintenant, simplement pour comprendre ce qui se passe dans notre pays.

Les États-Unis se sont montrés plus critiques que nous. Le Congrès américain, ou plutôt les représentants du Congrès ont demandé que le Régiment Azov soit classé comme organisation terroriste. Évidemment, pour le Bundestag, c'était absolument impensable.

C'est l'une des raisons principales expliquant le refus de Yanoukovitch (président de l'Ukraine avant le coup d'État du Maïdan) de signer le protocole d'accord en 2013 pour associer l'Ukraine à l'Union européenne (qui soutient encore aujourd'hui, notamment, les troupes du régiment Azov - NdT). J'ai tous les documents écrits du Bundestag et l'article 404 de l'accord d'association avec l'Union européenne.

Il y est notamment écrit :

Il est indispensable de simplifier encore le point portant sur les pratiques actuelles de certification des semences génétiquement modifiées et de favoriser leur culture dans l'industrie agricole.

Comme vous devez le savoir, l'Ukraine est l'un des marchés les plus prometteurs en termes de croissance pour la production de ces semences au bénéfice de Monsanto et de DuPont. L'Ukraine est un géant agricole. L'Ukraine a indiqué ne pas être responsable de ne recevoir des semences que de ces deux producteurs.

Voilà la raison.

Je vais maintenant rappeler l'opération de guerre USAID. C'est le gouvernement des États-Unis qui se trouve derrière en utilisant les canaux d'organisations caritatives et diverses ONG.

À côté de «USAID», on voit deux mains qui se tiennent avec le drapeau des États-Unis. C'est représenté sur tous les paquets de farine distribués dans le monde pour lutter contre la faim, sur tous les paquets. On retrouve le logo de «USAID» dans le monde entier.

J'ai toujours pensé que le signe signifiait réellement «Aide en provenance des États-Unis». Mais non. C'est effectivement de l'aide destinées aux populations dans le besoin dans le monde, mais la véritable signification du sigle est «Agence des États-Unis pour le Développement International» (US Agency for International Development). La guerre qui est menée est évidente.

En Ukraine, nous rencontrons très souvent le slogan publicitaire : «Nous investissons en Ukraine : Dupont Pioneer (US)» (We invest in Ukraine - Dupont Pioneer (US)).

Notre producteur d'explosifs au XIXe siècle s'accapare aujourd'hui une quantité monstrueuse de terres dans le monde, c'est tout simplement énorme !

Le 2 mai 2014, l'Ukraine décide d'attaquer ses frères et sœurs du Donbass par les moyens militaires. Les deux régions administratives du Donbass, celle de Lougansk et celle de Donetsk, en effet, n'étaient pas d'accord avec ce qui ressortait du coup d'État du Maïdan. Ils ont simplement dit : «Nous ne voulons pas de cela».

Tout de suite après le coup, le nouveau régime a très rapidement enlevé de la Constitution du pays la langue russe qui était langue officielle d'État au même titre que l'ukrainien.

Puis la situation n'a cessé de s'aggraver. Le 3 mai 2014, le journal Die Welt écrivait même : «Guerre contre l'Ukraine orientale». Le 3 mai, on parle de guerre, puis plus rien, on n'a plus rien entendu jusqu'au 24 février 2022 (début de l'opération militaire spéciale de la Russie pour protéger les populations russophones en Ukraine et éliminer les éléments du régime nazi de Kiev - NdT). Dans cette guerre, 15 000 personnes sont mortes, en premier lieu des civils ukrainiens russophones.

Le 2 mai 2014, le bâtiment des syndicats professionnels à Odessa flambe.

Le début de l'attaque de la chambre des syndicats à Odessa. Des dizaines de personnes
aux fenêtres espèrent encore pouvoir se sauver. En bas, la meute les attend. (©dzen.ru)

La jeunesse syndicale protestait contre leurs opposants du Maïdan. Elle s'est fait attaquer par les gens du «Pravy Sektor» (Secteur Droit) (une organisation comme le Régiment d'Azov de type nazi qui déjà, remplissait les rues du centre et de l'Ouest de l'Ukraine. Elle forme une cible privilégiée dans l'opération militaire spéciale russe pour répondre à l'une des priorités qui est de dénazifier l'Ukraine - NdT) et les jeunes sont allés se réfugier dans le bâtiment des syndicats professionnels que Pravy Sektor a fini par incendier.

Comme aime le répéter notre Bozo Borrell de Bruxelles, nous soutenons
une Ukraine démocratique ! (©cont.ws)

En tout, 42 personnes sont mortes, 32 ont été brûlées vives. Depuis lors, aucune enquête n'a été menée, aucune procédure judiciaire n'a été engagée. Rien. De toute évidence, on voit là des valeurs occidentales.

Bozo Borrell (©br.pinterest.ru)

Ainsi, dès le début de la guerre en 2014 et plus encore en 2015, on a commencé à envoyer des fournitures et matériels militaires à l'Est pour l'Ukraine et cela continue depuis lors.

Nous avons maintenant devant nous Willy Wimmer. J'ai co-écrit avec lui le livre «Le Retour des Joueurs» (Wiederkehr der Hasardeure : Schattenstrategen, Kriegstreiber, stille Profiteure 1914 und heute, septembre 2014 - Le retour des joueurs, des stratèges de l'ombre, des profiteurs silencieux de 1914 jusqu'aujourd'hui).

Nous en avons écrit la préface en juillet 2014, bien avant que ne sorte la nouvelle stratégie des États-Unis. Nous avons écrit : «Les mêmes cercles qui, il y a cent ans, utilisaient les conflits dans leurs propres intérêts, sont de nouveau sur le devant de la scène. De nouveau, ils se construisent aux yeux du monde des bunkers souterrains pour se protéger du danger d'une guerre mondiale, comprenant en même temps toute l'horreur incommensurable qui en découlera».

Washington pousse à la guerre mondiale, écrivait l'ancien ministre des Finances des États-Unis Paul Craig Roberts le 15 avril 2014. Cela veut dire que tout avait été planifié à l'avance.

En octobre 2014, on découvre par le Tradoc pamphlet 525/3/1 - The US Army Operating Concept, 2020-2040, 7 octobre 2014, la stratégie à long terme des États-Unis. Un général de l'armée encore relativement jeune montre avec fierté le nouveau document titré «La victoire dans un monde complexe, 2020-2040».

Le document a été publié et diffusé partout où c'était possible.

Et voici le nom de mon intervention aujourd'hui : «Les précurseurs des futurs conflits» repris du document de 2014, partie 2, point 4 (2.4). Dans ce point, on dit alors que les principaux États concurrents des États-Unis sont la Chine et la Russie. Ils étaient alors situés au même niveau de danger. Mais depuis le 28 octobre 2023, la Chine a dépassé en dangerosité la Russie. Les deux pays sont suivis de l'Iran, et de la Corée du Nord. On trouve ensuite les organisations criminelles internationales et la cybercriminalité.

Vous pouvez constater que rien n'a changé. Tout s'est simplement depuis enraciné dans les esprits.

Depuis 2015, non seulement on envoie du matériel militaire à l'Est, mais en plus, toute les infrastructures ukrainiennes se préparent aux événements.

En 2017, la structure permanente de l'Union européenne PESCO (Coopération structurée permanente) vouée à permettre d'atteindre la synergie militaire en Europe voit le jour.

Ainsi, toute l'infrastructure militaire de l'Union européenne s'étend à l'Est en direction des Pays baltes et, bien sûr, de l'Ukraine.

Au même moment, à quelques minutes à pied de la base de Ramstein, la construction d'un nouveau complexe hospitalier américain vient de s'achever. C'est une immense clinique de modèle occidental (Ramstein wird ausgebaut - Saarbrücker Zeitung).

Vous pouvez voir une architecture élégante, des vues qui ne peuvent qu'émerveiller. Cela doit symboliser le drapeau des États-Unis déployé au vent. Évidemment, on continue de couper les arbres sur le territoire mais la présence des défenseurs de la nature et des activistes pour le climat n'a pas été prévue au moment où les forêts se faisaient tondre.

Combien de bâtiments ont été construits pour cet hôpital ?

(45) 00.

Bien sûr, nous devons nous poser une question. Si les États-Unis construisent ici un hôpital que nous avons aidé à financer, les 4500 bâtiments sont prévus pour combien de blessés ? De toute évidence, ils en ont prévu de grandes quantités. (...)

Tout ça est inimaginable !

Toujours au même moment, à partir de 2013, on a posé les fondations d'un nouveau centre de commandement militaire. Le centre de commandement militaire de Wiesbaden. Je vais bien sûr vous montrer à quoi il ressemble.

Le nouveau centre de commandement militaire américain John Shalikashvili
à Wiesbaden en Allemagne (©dvidshub.net)

Aujourd'hui, tout est prêt. Tout a été préparé dans les temps pour cette guerre. Nous voyons sur la photo qu'il y a un espace souterrain important. Il s'agit de l'endroit où les généraux ukrainiens rendent compte du travail effectué sur le front, ici, à Wiesbaden.

Les sanctions contre la Russie.

Effectivement, l'attaque terrible par les Russes de leurs voisins n'a pas été provoquée. Nous devons sans cesse le répéter, évidemment.

Non, tout cela a été pensé bien plus tôt.

Un jour, le chancelier Olaf Scholz en a trop dit lors d'un talk-show. Il a dit que toutes ces sanctions avaient été déjà prévues bien avant l'opération militaire spéciale russe. Il est possible de consulter toutes les sanctions édictées contre la Russie, la résolution 758 puis les sanctions qui ont encore suivi.

La résolution 758 semble purement inoffensive. Que dit-elle ?

On peut penser qu'il s'agit d'une résolution de l'ONU auxquelles nous sommes habitués, que cette résolution ne changera pas grand-chose ?

Cette résolution adoptée le 12 avril 2014 par le Congrès américain deux mois après la diffusion du Tradoc 525/3/1 a été qualifiée par Ron Paul qui a travaillé au Congrès des États-Unis 33 ans, qui a été deux fois candidats à la Maison-Blanche, de déclaration de guerre à la Russie. «Le Congrès déclare la guerre à la Russie», «C'est une des résolutions du Congrès les plus graves de son histoire».

Cette résolution est toujours effective. Il ne s'agit ni plus ni moins que d'une déclaration de guerre à la Russie.

Selon l'économiste canadien Michel Chossudovsky, la chambre des représentants a en fait donné le feu vert à l'entrée en guerre de l'OTAN contre la Russie sans demander d'accord supplémentaire au Congrès. Selon Chossudovsky, cela a été un vote historique pouvant potentiellement toucher la vie de centaines de millions de personnes dans le monde.

Ce vote a été totalement ignoré par les médias, que ce soit en Amérique du Nord, au Canada et, également, en Allemagne (et pas seulement -NdT). C'est effectivement une loi très importante qui ordonne au président des États-Unis de prendre toutes les mesures nécessaires pour aider l'Ukraine à recouvrer tout son territoire, notamment par la force militaire.

Cette loi est effective.

En ce qui concerne le vote au Congrès, 400 sénateurs ont voté pour la résolution, je pense 11 ou 12 ont voté contre, quelque chose comme ça. Les lois sont toujours adoptées là-bas à 90% des voix.

Regardons maintenant la loi sur la lutte contre l'influence de la Russie datée de mai 2017 (Congress.gov : S.1221 - Countering Russian influence in Europe and Eurasia Act of 2017).

À ce moment, toutes les sanctions possibles sont appliquées et ont été planifiées pour le long terme.

On voit le titre «Le cas militaire le plus difficile». Qu'est-ce qui est le plus compliqué pour un soldat ? C'est évidemment de se retrouver sur le champ de bataille. C'est là qu'il est le plus nécessaire.

Cette diapositive porte sur les canaux de transport et de logistique stratégiques en Europe centrale et, plus précisément, en Allemagne (General Martin Schelleis, inspecteur des forces armées, 21/12/2020).

Sur l'illustration, on peut voir comment s'organise la politique de sécurité aujourd'hui en Allemagne.

Regardons la carte.

La République fédérale d'Allemagne.

Il y a des ports d'où l'on embarque des marchandises et du matériel militaire.

Il y a des aéroports.

La Bundeswehr se dirige vers les Pays baltes.

Au sud de l'Allemagne, nous avons le «Host Nation Support», ce qui signifie que nous accueillons des forces militaires étrangères, les logeons et les nourrissons et nous faisons en sorte qu'elles se retrouvent sur le front sur le flanc oriental.

Il en résulte évidemment des réponses de l'Est, il y a évidemment des blessés et des réfugiés qui se retrouvent en Allemagne. C'était la situation fin décembre 2022.

La présidente de la Commission européenne réélue en 2024 Ursula von der Leyen,
médecin gynécologue toute fringante parmi ses bêtes de laboratoire (©topwar.ru)

Au fait, de quand datent les grands flux de réfugiés étrangers en Allemagne ? Il faut prendre tout cela au sérieux pour ce qui concerne les réserves de viande à envoyer au front contre la Russie. Ce n'est que le début.

Ensuite, on lit souvent chez nous que l'Allemagne connaît les plus grosses pertes de l'Union européenne dans cette guerre. Et on ne rencontre aucune contestation. Quand on entend «Gros dégâts pour l'Allemagne», on devrait alors se rappeler de mai 1945 quand villes et quartiers entiers étaient décimés. Tout était détruit.

Ensuite, il est facile d'écrire que l'Allemagne connaît les plus grosses pertes de l'Union européenne dans le conflit en Ukraine. (...)

Par la suite, le 20 janvier 2021, Biden confirme qu'il veut se montrer plus ferme vis-à-vis de la Russie. Il envoie rapidement en Norvège un bataillon de sapeurs en guise de signe de sa résolution à Poutine. (...)

Le 15 juillet 2021, le président des États-Unis et la chancelière de la République fédérale d'Allemagne confirment se soumettre à des accords bilatéraux en vue - et là, accrochez-vous bien - du développement de la paix, de la sécurité et de la prospérité dans le monde. (...) Nous devons pour cela travailler à soutenir la prééminence du droit, promouvoir la transparence, une bonne gestion des affaires, soutenir la société civile.

Le plus intéressant est que tous les peuples dans le monde entier doivent avoir la possibilité de définir leur propre avenir politique sans influence extérieure, ni obligation ou domination d'une quelconque puissance étrangère !

Vous venez de voir le nouvel hôpital à Wiesbaden ? Y a-t-il quelque chose à rajouter ? (...)

Le 21 juillet 2021, l'Allemagne et les États-Unis se rencontrent une nouvelle fois. Madame Merkel semble un peu perdue alors que Baden ressemble à un pacha.

C'est ainsi qu'a vu le jour une nouvelle déclaration germano-américaine, «La liberté et la démocratie en Ukraine».

«Les États-Unis et l'Allemagne soutiennent résolument la souveraineté de l'Ukraine et son entité territoriale (y compris la Crimée évidemment - NdT), son indépendance et son chemin vers l'Europe qu'elle a choisi. Aujourd'hui, nous affirmons notre engagement à prendre des mesures contre l'agression russe (nous sommes en juillet 2021 ! - NdT) et la dévastation de l'Ukraine et au-delà. (...)

Les États-Unis assurent de leur soutien les efforts de l'Allemagne et de la France pour restaurer la paix à l'Est de l'Ukraine dans le cadre du format de Normandie».

Le format de Normandie lors des négociations versus les accords de Minsk
à table avec Vladimir Poutine (©ria.ru)

Vous savez, ces accords de Minsk qui n'ont jamais été appliqués. Malgré tout, «l'Allemagne prend tous ses soins dans le cadre du format de Normandie pour favoriser la mise à exécution des accords de Minsk».

Et vous savez aussi ce qu'a dit Mme Merkel dans une interview donnée au journal Die Zeit le 7 décembre 2022, il y a quelques mois ? Qu'ils n'avaient jamais eu l'intention de répondre aux accords de Minsk (ce qu'a fièrement confirmé un peu après notre joyeux François Hollande en répondant à Vovan et Lexus - NdT).

Comment maintenant va-t-il être possible de s'entendre avec la Russie quand le conflit sera terminé ? Comment voulez-vous mener des négociations et trouver un accord de paix ou arrêter un cessez-le-feu avec ce genre de convives ?

Il semble évident que la Russie trouvera un accord avec les États-Unis. L'Ukraine n'est absolument plus partie aux négociations. Il ne s'agit pas d'une guerre par proxy interposé que nous vivons actuellement, comme nous l'avons vu, mais d'une guerre de la Russie contre l'OTAN à l'aide de viande majoritairement ukrainienne. Comment pourrait-on retrouver la confiance ? Cette confiance est perdue encore pour longtemps, définitivement et irrévocablement.

Après tous ces signes très rassurants, le 21 juillet 2021, le journal Süddeutsche Zeitung écrit sous une image en petit «L'OTAN se prépare à un conflit avec Moscou». C'est un article qui aurait dû occuper au moins une page entière mais le titre était simplement dissous parmi les autres articles.

Juste trois semaines après, le Sun anglais affichait le titre suivant : «Hyper Weapons : US Forces Are Reactivating A Nuke Base In Germany And Arming It With New «Dark Eagle» hypersonic missiles» (Les missiles hypersoniques : les forces militaires des États-Unis relancent le fonctionnement d'une base nucléaire en Allemagne et l'arment avec les nouveaux missiles hypersoniques «Dark Eagle»).

Les États-Unis ont pour la première fois depuis le Guerre Froide réactivé une
unité militaire nucléaire en Allemagne (©TheSun)

On parle de la création ou de la restauration des infrastructures du 56e Commandement d'artillerie de Cassel (Mayence). À la fin des années 1970 et au début des années 1980, c'est là qu'ont été déployés les missiles Pershing 2 lorsque Reagan avait l'intention de frapper de manière irréparable Moscou.

Ils furent ensuite désactivés après la dissolution de l'URSS et ramenés aux États-Unis. Le 8 novembre 2021, le major-général qui était le responsable stratégique de cette division a déclaré officiellement la reprise du fonctionnement des bases à Wiesbaden et à Cassel.

Combien de personnes avons-nous vu dans les rues lors de l'épisode des Pershing 2 ? Il y a 40 ans, ils étaient des millions à contester. Aujourd'hui, on annonce la même chose et rien, personne, le néant (...)

Regardez, maintenant, il a été voté une loi du prêt-bail pour la défense de la démocratie en Ukraine le 28 avril 2022 qui ressemble à la loi qui avait été votée en 1941 par les États-Unis en tant que partie neutre pour prêter aux Britanniques 50 croiseurs et destroyers. 417 sénateurs ont voté pour, 10 ont voté contre. Ils pensent que cet acte de lend-lease ou de prêt-bail va tout changer dans la guerre. Grâce à cette loi, la situation va s'inverser en Ukraine et tout cela s'est fait, comme nous le savons tous, après l'attaque russe non provoquée et tralali et tralala...

Le texte avait été accepté par le Congrès bien avant le déclenchement de l'opération militaire spéciale russe, dès le 15 janvier 2022, cinq semaines avant l'opération.

Ces lois sont également lues par le Kremlin et le Kremlin comprend également la politique américaine. Mais nos médias en Occident ont fait tout leur possible pour que l'opinion publique adhère à ce qui doit être conçu comme indispensable.

Par la suite, le président des États-Unis, le personnage le plus puissant de la planète, indique le 11 mars 2022 que s'il envoyait en Ukraine des tanks, cela marquerait le début de la 3ème Guerre mondiale.

Le 25 janvier 2023, soit 9 mois plus tard, il indique que les États-Unis envoyaient en Ukraine des chars Abrams. Voilà les déclarations légères des hommes politiques et de ceux qui dirigent le monde.

Comment le reste du monde peut accepter ces déclarations ? Comment ? Personne ne peut les comprendre.

La situation est horrible pour l'Occident, c'est à ne plus rien y comprendre ! Je rappelle la situation de l'OTAN en 1990 et en 2022.

En 2024, il faut ajouter à l'expansion de l'OTAN la Suède
et la Finlande (32 membres)

Pour rappel, l'unique chose pouvant pousser la Russie à prendre des mesures militaires radicales est l'expansion de l'OTAN à ses frontières.

Les Occidentaux le savaient mais, peu importe, ils continuent de vouloir avancer. Ils se dirigent tout droit vers un grand conflit mondial.

Écoutons maintenant Stoltenberg (secrétaire général de l'OTAN que vient remplacer le 1er octobre 2024 Mark Rutte, ancien Premier ministre des Pays-Bas connu pour son intransigeance et son extrémisme. En toute cohérence, l'OTAN peut faire pire qu'avec Stoltenberg qui a déjà atteint un sommet de bêtise et de belligérance - NdT) : «Nous voulons rendre l'OTAN encore plus fort d'ici 2030». Et ils vont le faire, ce ne peut pas être autrement.

À côté de cela, Lloyd James Austin III, secrétaire à la Défense américain, indique que «avec les bons armements, l'Ukraine peut gagner la guerre». Allez, achetez, achetez, achetez encore !

Je voudrais rappeler comment nos alliés ont l'habitude de mener les guerres. Ils sont les premiers à dire que les Russes mènent les guerres comme pendant la 1ère Guerre mondiale, des guerres de position et qu'ils ne sont pas capables de mener une guerre efficacement.

Je veux simplement vous rappeler cela sachant que du côté russe, les généraux sont nombreux à trouver la mort.

Aux États-Unis, aucun général ne meurt parce que quand ils font la guerre contre un pays, ils suivent la stratégie de l'armée de l'air : choquer et traumatiser. C'est ainsi qu'ils ont bombardé Bagdad, même une souris n'aura survécu. Après de tels bombardements, les commandants américains se font fort de se tenir dans leur tourelle de char qui n'auront plus rien à viser.

C'était simplement un rappel.

Sur cette photo, nous voyons les généraux chefs d'état-major de Grande-Bretagne et du Japon se serrer la main. Nous devons nous préparer à des conflits militaires en Europe. C'est incroyable, et voilà que les Japonais s'y remettent !

Le chef de l'armée de l'air allemande : «Nous devons nous tenir prêts à utiliser l'arme nucléaire si nécessaire».

Günther Oettinger (homme politique allemand, ancien Commissaire européen à l'énergie) : «Nous devons nous préparer à une guerre économique».

Je ne dois rien, et vous non plus !

Mais qu'est-ce qui se passe dans la tête de ces gens ?

(...)

Il y a également un document américain qui datera bientôt de 1 an. Il est évidemment également connu du Kremlin. Je veux parler de la «décolonisation de la Russie». Je vous en lis une partie.

«La guerre barbare que mène la Russie contre l'Ukraine, avant elle c'était la Syrie, la Lybie, la Géorgie et la Tchétchénie, montre au monde entier l'horrible caractère impérialiste de la Fédération de Russie».

Considérant la suprématie de Moscou sur de nombreux peuples autonomes de Russie et la terrible répression par le Kremlin de leur sentiment national et de leur volonté d'autodétermination, le débat sur l'empire russe est arrivé depuis longtemps à maturité.

Actuellement, il y a de sérieuses discussions contradictoires sur l'impérialisme russe et sur la nécessité de prévoir la décolonisation de la Russie, afin qu'elle soit un joueur viable pour la sécurité et la stabilité en Europe.

Ayant été l'État successeur de l'Union soviétique, la Russie n'a pas fait depuis l'objet d'une analyse adéquate des conséquences de ses très fortes tendances à l'impérialisme» (cf. document de la CSCE / International Impact / «Decolonizing Russia», Thursday, June 23, 2022 / Washington DC United States). (...) Si nous n'atteignons pas maintenant nos objectifs, il nous faudra provoquer une nouvelle guerre en Europe. Ce sera la troisième guerre mondiale à laquelle vont pouvoir peut-être assister certaines personnes dans le monde.

Des réactions ? Non, aucune.

J'aborde la fin de mon intervention.

Je vais ici reprendre un Américain très respectable, ancien procureur pénéral des États-Unis (1927-2021), Ramsey Clark que j'admire beaucoup, qui lui aussi a passé beaucoup de temps dans les tribunaux. En 1991, il avait dit : «Nous parlons ici de nouveau de grande géopolitique. Le plus grand criminel depuis la 2nde Guerre mondiale n'est autre que les États-Unis et leur politique étrangère». Voilà ce que disais le procureur ! «Je préviens les Européens de ne pas croire ni suivre les États-Unis dans le cadre de ce qu'on appelle le «Nouvel Ordre Mondial». Ils vont poser problème à l'Europe. Les États-Unis ne pourront pas supporter que l'Europe augmente sa puissance militaire et économique».

Enfin, j'arrive à la citation de Thomas Mann qui m'a toujours touché, d'abord parce qu'elle est très significative, ensuite parce que je n'ai rencontré aucun équivalent nulle part.

En 1953, un an après être rentré en Europe, il n'est pas revenu en République Fédérale Allemande (Allemagne de l'Ouest - RFA), ni en République Démocratique Allemande (Allemagne de l'Est - RDA), mais en Suisse. Il avait, en effet, prévu la guerre. «Je suis plus en sécurité en Suisse». Il ne voulait pas non plus aller en Amérique. Il s'est un jour adressé aux Européens et a dit :

«Traiter l'Europe comme une colonie économique, une base militaire, un glacis dans la future croisade nucléaire contre la Russie, comme un morceau de terre intéressant du point de vue des antiquaires et qui mérite d'être visité, mais le diable ne se souciera pas de son intégralité en ruine quand il s'agira de la lutte pour la domination mondiale» (Thomas Mann, 1953), à savoir l'ordre mondial unipolaire.

Aux États-Unis se multiplient les manifestations contre la guerre («Rage Against The War Machine») (Colère contre la machine guerrière). Oui, quelque chose se passe aux États-Unis, mais nos médias ici en Europe n'en parlent pas.

Là, vous voyez, c'est devant le Capitole, c'était le 19 février 2024, un jour après le sommet de Munich.

«Là on peut voir une femme remarquable s'adressant au public, je l'admire à tous les points de vue. Il y a encore quelques semaines, elle était membre du parti démocrate. Elle en est partie. Elle a dit qu'elle ne pouvait plus être membre d'un parti qui engendrait des guerres. Tulsi Gabbard, cette originaire de Hawaï, major de l'armée des États-Unis. Elle a combattu en Irak et au Koweït. Elle est catégoriquement contre la guerre parce qu'elle en connaît très bien les effets. (...)

Cela peut nous donner espoir. Les manifestations continuent aux États-Unis».

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