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Porte-avions américain au large du Yémen.
Les Etats-Unis continuent de bombarder les installations militaires de Houthis, en visant des bases à Sanaa, Saada, Hodeida et Al-Jawf. Le 16 avril, les rebelles yéménites avaient revendiqué des frappes sur le porte-avions USS Harry S. Truman avec 18 missiles et un drone.
Le 17 avril 2025, les États-Unis ont poursuivi leur campagne intensive de bombardements contre les rebelles Houthis au Yémen, ciblant leurs infrastructures militaires dans le cadre de l'opération « Rough Rider ».
Ces frappes, lancées le 15 mars, ont visé plus de 40 sites, dont des bases à Sanaa, Saada, Hodeida et Al-Jawf, détruisant des dépôts d'armes, des systèmes radar et des centres de commandement. Selon les Houthis, les attaques ont fait au moins 70 morts, dont des civils, notamment lors d'un raid le 6 avril à Hodeida pendant l'Aïd al-Fitr, qui a tué des dizaines de personnes.
Malgré les frappes, les Houthis continuent leurs opérations
Le président Donald Trump a défendu ces opérations, déclarant le 17 avril que les Houthis, « soutenus par l'Iran », menaçaient la navigation en mer Rouge et devaient cesser leurs attaques sous peine de « conséquences dévastatrices ».
Le secrétaire d'État Marco Rubio a ajouté que les frappes visent à « démanteler l'arsenal houthi » et à dissuader Téhéran, accusé de financer les rebelles. Le secrétaire d'État à la Défense Pete Hegseth a précisé que les cibles incluent des leaders clés, comme un superviseur de la police houthie tué à Hodeida le 17 avril. Les Houthis, de leur côté, restent inflexibles.
Leur porte-parole, Yahya Saree, a revendiqué une attaque le 16 avril contre le porte-avions USS Harry S. Truman avec 18 missiles et un drone, bien que les États-Unis affirment avoir intercepté 11 drones sans dégâts. Abdul Malik al-Houthi, chef du mouvement, a dénoncé une « agression américano-israélienne » et promis une « escalade en réponse à l'escalade ».
Mohammed al-Bukhaiti, haut responsable, a conditionné l'arrêt des attaques maritimes à la fin des bombardements et à un cessez-le-feu à Gaza, où les Houthis agissent en « solidarité avec les Palestiniens ».
Ces frappes, coûtant 200 millions de dollars en munitions, aggravent la crise humanitaire au Yémen, où 19 millions de personnes dépendent de l'aide. Les Houthis, résilients face à une décennie de bombardements, continuent de recruter, rendant l'efficacité de cette campagne incertaine.