France-Soir
Le préfet de police de Paris, Laurent Nunez, le 27 mars 2023 à Paris.
Loin de faire couler l'or à flot, les commerçants déchantent face aux nombreuses restrictions mises en place dans les rues parisiennes. D'importants détours sont nécessaires pour se déplacer d'un point A à un point B lorsqu'il s'agit des sites touristiques dans le centre de la ville, et les barrages mis en place viennent handicaper les déplacements de tout un chacun.
Comme le relaie Le Monde, on y retrouve une « activité en berne » en raison du « manque de clarification et d'information de la part des autorités publiques ».
Les rues posant problème, dans le périmètre gris, peuvent être fermées selon l'heure ou la façon dont l'individu envisage d'y venir.
Faisant le tour des réseaux sociaux, un restaurateur partage sa colère avec les internautes en énumérant les nombreuses annulations dont il souffre, venant drastiquement limiter le nombre de couverts maintenus.
« Malgré les prévisions optimistes, l'activité est en berne depuis le mois de juin, de nombreux professionnels constatent une baisse de 30 % de leur chiffre d'affaires par rapport aux années précédentes », relatent dans un communiqué ce vendredi 19 juillet des fédérations représentantes de commerçants, comme le recense l'AFP.
De nombreux professionnels s'unissent pour dénoncer la situation inédite dans laquelle ils sont placés, bien loin de la rentrée d'argent envisagée par le tourisme olympique. Avec les nombreuses barrières venant bloquer les accès et le flou instauré autour du QR code, l'administration française démontre encore une fois son efficacité sur les restrictions, mais son incapacité à en gérer les conséquences.
Cependant, le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, tente d'apaiser les tensions. Il assure que la balance « entre haut niveau de sécurité nécessaire à la bonne organisation de l'événement et poursuite des activités quotidiennes, qu'elles soient commerciales, culturelles ou associatives » est assurée. De plus, certaines règles d'accès auraient été « particulièrement [...] assouplies pour les professionnels et tout particulièrement pour les restaurateurs ».
Une main tendue qui ne permet toujours pas d'apaiser les tensions. Les organisations qui se font la défense des droits des différents commerçants souffrant des restrictions déclarent : « nous insistons sur la nécessité d'un dédommagement juste et rapide pour compenser les désagréments et les pertes subis en raison de l'organisation des Jeux olympiques ». Un retour de... flamme, qui ne fait que s'amplifier tandis que les Jeux olympiques n'ont pas même commencés...