27/10/2025 reseauinternational.net  3min #294552

Le ministre iranien des Affaires étrangères parle de «la bombe nucléaire iranienne»

par Al-Manar

Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a souligné que ce qu'il a décrit comme la «bombe nucléaire iranienne» ne désigne pas seulement une arme nucléaire au sens militaire du terme, mais plutôt la capacité de dire «non» aux superpuissances.

Dans un communiqué de presse publié samedi, Araghchi a déclaré : «La bombe nucléaire iranienne, c'est la capacité de dire «non» aux superpuissances, ce qui est (la politique de l'Iran) depuis la victoire de la Révolution».

Il a ajouté que le problème entre l'Iran et les États-Unis résidait dans «le suprématisme et l'arrogance» de ces derniers insistant qu'«il n'y a aucune raison de faire confiance aux États-Unis».

Il a toutefois souligné que Téhéran est capable de gérer ses relations avec Washington, tout en rejetant tout compromis aux dépens des droits du peuple iranien : «Nous ne ferons aucun compromis sur les droits du peuple iranien, mais nous sommes prêts à toute solution logique et juste», ajoutant : «Nous n'acceptons de payer aucun prix ni de faire aucune concession». Il a conclu en assurant que son pays doit être prêt à toute confrontation. «Si on n'est pas préparés à la guerre, la guerre éclatera»., a-t-il souligné.

Le 19 octobre dernier, l'Iran a annoncé qu'il n'était plus lié par les restrictions liées à son programme nucléaire et considérait toute tentative de réactiver les résolutions précédentes comme juridiquement invalide.

Le 11 octobre, Araghchi avait affirmé que son pays a décidé de geler sa coopération avec l'Agence Internationale de l'énergie atomique, indiquant qu'il n'y avait aucune base pour des négociations avec la Troïka européenne qui a réactivé le Snapback, le mécanisme inédit visant à obliger le Conseil de sécurité de l'ONU à rétablir les sanctions internationales contre l'Iran pour «non-respect de ses engagements nucléaires».

Cette clause incluse dans la résolution 2231 et considérée comme une innovation diplomatique majeure, permet de réimposer («snapback» en anglais) de manière automatique les mesures punitives contre l'Iran, en cas de violation flagrante du JCPOA. C'est-à-dire sans possibilité pour les membres du Conseil de sécurité d'y mettre un veto.

Selon Araghchi, l'Europe a prouvé qu'elle n'était «pas indépendante», notant que «si les États-Unis proposent un nouveau plan juste qui respecte les intérêts du peuple iranien, Téhéran est prêt à l'étudier et est ouvert au dialogue».

À la veille de l'agression israélo-américaine de 12 jours contre l'Iran, en juin 2025, l'AIEA avait voté une résolution déclarant que l'Iran ne respectait pas ses obligations en matière de non-prolifération nucléaire, afin d'accorder à Israël un prétexte pour attaquer ce pays.

source :  Al-Manar

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