Lin Jian, porte-parole du ministère des Affaires étrangères de Chine
Conférence de presse du 17 juin 2024 tenue par le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Lin Jian
À l'invitation du gouvernement de la République d'Afrique du Sud, l'envoyé spécial du président Xi Jinping et vice-président du Comité permanent de l'Assemblée populaire nationale (APN) Xiao Jie assistera à l'investiture du président Cyril Ramaphosa à Pretoria, capitale de l'Afrique du Sud, le 19 juin.
Du 18 au 25 juin, Chen Wenqing, membre du Bureau politique du Comité central du Parti communiste chinois (PCC) et secrétaire de la Commission des affaires politiques et juridiques du Comité central du PCC, participera au quatrième Forum sur la gouvernance sociale Chine-Singapour à Singapour et visitera Singapour et l'Afrique du Sud sur invitation.
CCTV : Le 14 juin, l'Assemblée nationale (AN) a tenu la première séance du nouveau Parlement au Cap, et Cyril Ramaphosa, leader du Congrès national africain, a été réélu président. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ? Quelles sont les attentes de la Chine en ce qui concerne ses relations avec l'Afrique du Sud ?
Lin Jian : L'Afrique du Sud est un pays en développement majeur qui exerce une influence importante sur les affaires africaines et internationales. La Chine félicite Cyril Ramaphosa pour sa réélection à la présidence de l'Afrique du Sud, et le président Xi Jinping a envoyé un message de félicitations au président Cyril Ramaphosa. Nous sommes convaincus que sous la direction du nouveau gouvernement, le peuple sud-africain connaîtra un plus grand succès dans le développement national.
L'Afrique du Sud est un partenaire stratégique global de la Chine et les relations entre les deux pays sont entrées dans un âge d'or. La Chine attache une grande importance au développement des relations entre la Chine et l'Afrique du Sud. Nous sommes disposés à travailler avec le nouveau gouvernement sud-africain pour renforcer la confiance politique mutuelle, élargir la coopération pragmatique, renforcer la coordination stratégique dans les affaires régionales et internationales et construire une communauté d'avenir partagé Chine-Afrique du Sud de haute niveau.
Dragon TV : Selon les rapports, un fonctionnaire du Bureau présidentiel de la République de Corée a déclaré le 13 juin que le président russe Vladimir Poutine devrait se rendre en République populaire démocratique de Corée (RPDC) dans quelques jours et qu'à peu près au même moment, la République de Corée et la Chine tiendraient le Dialogue diplomatique et de sécurité 2+2. La République de Corée prendra tous les facteurs en considération et veillera à ce que tout soit correctement traité afin que les principaux pays amis et partenaires stratégiques de la région soient sur la même voie que la République de Corée sur les questions liées à la RPDC. Les médias de la République de Corée ont indiqué qu'à mesure que la RPDC et la Russie se rapprochaient, la République de Corée devrait gérer correctement ses relations avec la Chine et utiliser le Dialogue diplomatique et de sécurité 2+2 pour faire pression sur la Chine au sujet de la RPDC. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?
Lin Jian : Comme convenu entre la Chine et la République de Corée, le vice-ministre des Affaires étrangères Sun Weidong et le directeur adjoint du Bureau de la coopération militaire internationale de la Commission militaire centrale Zhang Baoqun conduiront une délégation à Séoul le 18 juin pour tenir le premier Dialogue diplomatique et de sécurité 2+2 au niveau vice-ministériel avec la République de Corée.
La Chine et la République de Corée ont mis en place le Dialogue diplomatique et de sécurité 2+2 au niveau des directeurs généraux en 2002, et ont depuis lors tenu cinq cycles de Dialogue. En 2020, les deux parties ont décidé d'élever le Dialogue au niveau vice-ministériel et ont convenu de tenir le premier Dialogue vice-ministériel à une date rapprochée. Depuis lors, les deux parties ont maintenu la communication sur le calendrier spécifique du Dialogue à la lumière des calendriers des fonctionnaires menant le Dialogue et des contacts bilatéraux, et ont convenu de tenir le Dialogue le 18 juin de cette année.
L'établissement, l'amélioration et le calendrier du mécanisme de Dialogue 2+2 ont été déterminés très tôt par les deux parties à la lumière de la nécessité de développer les relations bilatérales et n'ont pas de lien particulier avec d'autres pays. Lors de ce Dialogue, la Chine procédera à un échange de vues avec la République de Corée, principalement sur l'amélioration et le développement des relations bilatérales et l'approfondissement des échanges et de la coopération dans divers domaines, et les deux parties communiqueront sur les questions internationales et régionales d'intérêt commun. Nous publierons en temps utile des informations sur le Dialogue.
China Review News : Reuters a rapporté le 14 juin que le Pentagone américain a orchestré une campagne secrète en ligne destinée à discréditer la Chine pendant la pandémie de COVID-19 par le biais de faux comptes Internet et de messages sur les médias sociaux qui semaient le doute sur la sécurité et l'efficacité du vaccin chinois CoronaVac. Le rapport cite un officier supérieur de l'armée américaine impliqué dans la campagne qui a déclaré : Nous n'avons pas bien partagé les vaccins avec nos partenaires, alors il ne nous restait plus qu'à discréditer les vaccins chinois. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?
Lin Jian : Nous avons pris note du rapport concerné. Les faits ont montré à maintes reprises que les États-Unis ont toujours manipulé les médias sociaux pour diffuser de fausses informations, empoisonner l'opinion publique et vilipender l'image d'autres pays. Nous nous y opposons fermement.
Les remarques que vous avez mentionnées de la part de l'officier supérieur de l'armée américaine révèlent la vérité et l'intention réelle derrière les campagnes de fausses informations américaines contre d'autres pays. En d'autres termes, lorsque les États-Unis veulent contenir et réprimer un pays, ils choisissent d'ignorer les faits et la vérité, et lancent des campagnes de fausses informations et de dénigrement par le biais de la « coordination ». Une telle approche est non seulement visible dans leur campagne de fabrication et de diffusion de fausses informations sur les vaccins fabriqués en Chine, mais aussi dans leurs calomnies contre l'Initiative « la Ceinture et la Route » largement saluée, ainsi que dans le faux récit sur la « surcapacité » des véhicules à énergies nouvelles chinois, pour lesquels l'offre et la demande sont fortes. La liste est longue. De telles pratiques ne démontrent en aucun cas la « puissance » des États-Unis et ne font que révéler leur obsession de la suprématie et de l'hypocrisie. La communauté internationale devrait ouvrir les yeux et prendre conscience de ce comportement de la part des États-Unis.
Un grand pays doit se comporter d'une manière qui corresponde à son statut. Nous espérons que les États-Unis corrigeront leur attitude, assumeront les responsabilités qui leur incombent en tant que grand pays et cesseront de propager de fausses informations contre d'autres pays.
AFP : Près de 80 pays ont signé un communiqué commun en Suisse hier, appelant à ce que l'intégrité territoriale de l'Ukraine soit la base de tout accord de paix avec la Russie. La Chine n'a pas participé au sommet pour la paix en Suisse. Que pense la Chine de ce communiqué commun ?
Lin Jian : La position de la Chine sur la question ukrainienne est cohérente et claire. La Chine n'a pas participé au sommet pour la paix en Suisse et ne commentera pas ce communiqué commun.
Polish Press Agency : Les médias polonais annoncent que le président polonais Andrzej Duda se rendra en Chine. Pourriez-vous le confirmer et nous faire part du contexte, du programme et des attentes de la Chine à l'égard de cette visite ?
Lin Jian : La Pologne est l'un des premiers pays à avoir reconnu la République populaire de Chine. Ces dernières années, nos relations bilatérales ont connu un développement stable et ont gagné en maturité et en résistance. Cette année marque le 75e anniversaire de l'établissement des relations diplomatiques entre la Chine et la Pologne. La Chine est disposée à travailler avec la Pologne pour maintenir l'élan des échanges de haut niveau, renforcer la confiance politique mutuelle, approfondir la coopération mutuellement bénéfique et promouvoir un plus grand développement du partenariat stratégique global Chine-Pologne à partir d'un nouveau point de départ.
En ce qui concerne la visite que vous avez mentionnée, je n'ai pas d'informations à offrir pour le moment. Veuillez suivre des informations concernées.
China Daily : Le communiqué des dirigeants du G7 a de nouveau mis l'accent sur les questions liées à la Chine, en faisant des commentaires irresponsables sur la situation dans le détroit de Taiwan, en pointant du doigt les questions liées à la mer de Chine orientale, à la mer de Chine méridionale, à Hong Kong, au Xinjiang et au Xizang, et en faisant du battage médiatique autour de la soi-disant « surcapacité de la Chine ». Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?
Lin Jian : Le communiqué du G7 a une fois de plus fait du battage médiatique sur les questions liées à la Chine, calomniant le pays avec des allégations infondées qui manquent de base factuelle, de fondement juridique et de tout sens moral, ce qui est un cliché rempli d'arrogance, de préjugés et de mensonges.
Le G7 ne représente pas le monde. Les sept pays ne représentent que 10 % de la population mondiale. Année après année, leur part dans l'économie mondiale n'a cessé de diminuer. Même combinés, ils contribuent moins que la Chine à la croissance économique mondiale et leur agrégat économique en termes de parité de pouvoir d'achat a déjà été dépassé par les pays du BRICS. Le G7 s'est depuis longtemps éloigné de son objectif initial, à savoir la coordination pour la stabilité de l'environnement économique mondial, et est devenu de plus en plus un outil politique destiné à perpétuer la suprématie des États-Unis et de l'Occident. Il place ses propres règles et décisions au-dessus des objectifs et des principes de la charte des Nations Unies et du droit international, et a perdu sa capacité à représenter le monde et sa crédibilité au sein de la communauté internationale.
Le G7 agit à l'encontre de la tendance mondiale au développement pacifique. Tout en prétendant sauvegarder la paix dans le monde, le G7 ne cesse de tracer des lignes de démarcation en fonction des différences d'idéologie et de valeurs, d'exagérer le faux récit de la « démocratie contre l'autocratie », de former des groupes exclusifs et d'inciter à la confrontation des blocs, d'attiser les flammes et de se soustraire à ses responsabilités dans les conflits régionaux, d'envoyer des navires et des avions militaires en Asie-Pacifique pour créer des tensions et d'armer Taiwan pour menacer la paix et la stabilité dans le détroit de Taiwan. Ces actes répréhensibles qui perturbent l'ordre international et nuisent à la paix et à la sécurité sont de plus en plus méprisés et rejetés par les forces de justice dans le monde.
Le G7 n'est plus sur la bonne voie de la coopération gagnant-gagnant. Ces dernières années, les États-Unis ont à plusieurs reprises élargi le concept de sécurité nationale, ont abusé des mesures de contrôle des exportations, ont mis en place des sanctions unilatérales, se sont acharnés sur les entreprises chinoises et ont encouragé leurs alliés à prendre les mêmes mauvaises décisions, violant gravement les principes de l'économie de marché et de la concurrence loyale, et perturbant l'ordre économique et commercial international. L'allégation de « surcapacité de la Chine » par le G7 n'est étayée ni par les faits ni par les lois de l'économie. Elle n'est qu'une excuse pour le protectionnisme et sape les efforts mondiaux dans la transition verte et à faible émission de carbone et dans la coopération en matière de lutte contre le changement climatique. Le G7 est le véritable responsable de la « coercition économique », car il continue à politiser et à militariser le commerce, ce qui constitue un revirement par rapport à notre monde globalisé où les intérêts des pays sont déjà profondément intégrés. Un tel comportement finira par se retourner contre le G7 lui-même.
CCTV : Selon les rapports, le Premier ministre malaisien Anwar Ibrahim aurait déclaré lors d'une récente interview qu'il était logique pour la Malaisie de renforcer ses relations avec la Chine, un pays disposé à accueillir et à écouter les suggestions et les préoccupations de son pays, notamment en aidant la Malaisie à développer son économie numérique, ses énergies renouvelables et ses capacités en matière d'intelligence artificielle. Il a également souligné que la Malaisie n'avait pas l'intention de contrarier les États-Unis ni de se laisser influencer par l'action unilatérale d'un pays contre un autre. La Malaisie est un pays indépendant et ne succombera pas à la pression. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?
Lin Jian : Nous avons pris note du rapport concerné et apprécions les remarques du Premier ministre Anwar Ibrahim. La Chine et la Malaisie sont des voisins de l'autre côté de la mer et entretiennent une amitié traditionnelle. Depuis l'établissement des relations diplomatiques il y a 50 ans, quelle que soit l'évolution du paysage international, nous avons toujours été de bons et vrais amis qui se traitent avec sincérité, se font confiance et s'entraident. La Chine souhaite travailler avec la Malaisie pour faire progresser notre amitié traditionnelle, approfondir la coopération dans divers domaines, et renforcer et consolider la construction de la communauté d'avenir partagé Chine-Malaisie.
La Chine, comme toujours, soutient fermement la Malaisie et les autres pays de l'Association des Nations de l'Asie du Sud-Est (ASEAN) dans le maintien de leur indépendance stratégique nationale et dans la recherche de la force par l'unité, et restera engagée dans le maintien de la centralité de l'ASEAN et d'une architecture régionale inclusive. La Chine continuera à rechercher une coopération ouverte et un bénéfice mutuel et à travailler avec les pays de l'ASEAN pour construire une communauté d'avenir partagé Chine-ASEAN encore plus étroite.
Nikkei : L'Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (SIPRI), basé en Suède, a publié aujourd'hui une estimation de l'inventaire mondial des ogives. Le rapport indique qu'en janvier de cette année, le nombre d'ogives nucléaires de la Chine a augmenté de 90 par rapport à la même période de l'année dernière, avec une estimation de 500, et que la Chine pourrait également déployer 24 ogives sur des lanceurs. Quel est votre commentaire à ce sujet ? En plus, la Chine affirme souvent qu'elle maintient ses capacités nucléaires au niveau minimum requis pour la sécurité nationale. Cette conviction a-t-elle changé ? Le niveau minimum requis change-t-il en fonction de l'évolution de l'environnement sécuritaire ?
Lin Jian : Le livre blanc intitulé la Défense nationale de la Chine dans la nouvelle ère explique clairement la stratégie nucléaire d'autodéfense de la Chine. Notre stratégie maintient un niveau élevé de stabilité, de continuité et de prévisibilité. Je vous recommande de lire attentivement ce document.
Si vous vous intéressez vraiment aux questions de sécurité stratégique, je vous recommande également de porter votre attention sur l'investissement important des États-Unis dans la modernisation de leur triade nucléaire, l'augmentation du partage nucléaire et l'extension de la dissuasion. Il s'agit là de la véritable question qui aura un impact sérieux sur la stabilité stratégique mondiale.
Shenzhen TV : Selon les rapports, le ministère philippin des Affaires étrangères a déclaré dans un communiqué publié le 15 juin que les Philippines avaient soumis à la Commission des limites du plateau continental des Nations Unies des informations sur l'étendue de leur plateau sous-marin en mer de Chine méridionale et qu'elles chercheraient à obtenir le droit exclusif d'exploiter les ressources dans cette zone conformément à la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?
Lin Jian : La Chine a pris note de ce développement et nous essayons d'obtenir plus d'informations à ce sujet. Ce que je dois dire, c'est qu'il existe des questions territoriales et des différends sur la délimitation maritime en mer de Chine méridionale entre la Chine et les Philippines. La soumission unilatérale des Philippines sur l'étendue de leur plateau sous-marin en mer de Chine méridionale porte atteinte aux droits souverains et à la juridiction de la Chine, viole le droit international, y compris la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer, et va à l'encontre de la Déclaration sur la conduite des parties en mer de Chine méridionale. Conformément au règlement intérieur de la Commission des Nations Unies sur les limites du plateau continental, la Commission n'examinera pas ou ne qualifiera pas la demande des Philippines si elle concerne la délimitation des eaux contestées.
Reuters : Samedi dernier, les réglementations des gardes-côtes chinois sont entrées en vigueur. Selon ces réglementations, les gardes-côtes chinois ont le droit d'utiliser la force meurtrière contre tous les navires étrangers qui refusent de quitter les eaux que la Chine considère comme les siennes. Ce matin, les garde-côtes chinois ont déclaré qu'une collision avec un navire philippin s'était produite près de Ren'ai Jiao. La Chine envisage-t-elle de recourir à la force meurtrière à l'avenir en réponse à des incidents similaires à ce qui s'est produit ce matin ?
Lin Jian : Les réglementations sont mises en œuvre par la Garde côtière chinoise (GCC) afin de mettre en œuvre la loi chinoise sur les gardes-côtes, de normaliser les procédures administratives d'application de la loi des agences de gardes-côtes et de mieux faire respecter l'ordre en mer. Cela est conforme aux pratiques universelles. En ce qui concerne les questions liées à la mer de Chine méridionale, la Chine s'engage à gérer correctement les conflits et les différends par la négociation et la consultation avec les pays directement concernés, tout en répondant résolument à toute infraction et à tout acte de provocation en mer.
Vous avez mentionné ce qui s'est passé récemment. Ce que je peux vous dire, c'est que le 17 juin, un navire de ravitaillement et deux vedettes rapides des Philippines ont pénétré, sans l'autorisation du gouvernement chinois, dans les eaux proches de Ren'ai Jiao, dans la région chinoise de Nansha Qundao, pour tenter d'envoyer du matériel, notamment des matériaux de construction, au navire militaire illégalement échoué à Ren'ai Jiao. Les garde-côtes chinois ont pris les mesures de contrôle nécessaires à l'encontre des navires philippins conformément à la loi. Les manœuvres sur place ont été professionnelles, modérées, justifiées et légales.
Antara : La semaine dernière, le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, a rencontré Luhut Binsar Pandjaitan, coordinateur pour la coopération avec la Chine et ministre coordinateur des Affaires maritimes et de l'Investissement de l'Indonésie, dans la province du Jilin. Les deux ministres s'étaient déjà rencontrés en avril à l'occasion de la quatrième réunion du mécanisme de dialogue et de coopération de haut niveau entre l'Indonésie et la Chine. Pour quelle raison importante les deux hauts fonctionnaires se rencontrent-ils à nouveau en à peine plus d'un mois ?
Lin Jian : Le 13 juin, Wang Yi, membre du Bureau politique du Comité central du PCC et ministre des Affaires étrangères, et Luhut Binsar Pandjaitan, coordinateur pour la coopération avec la Chine et ministre coordinateur des Affaires maritimes et de l'Investissement de l'Indonésie, ont coprésidé la réunion du président du mécanisme de dialogue et de coopération de haut niveau Chine-Indonésie, dans la province chinoise du Jilin et ont échangé des points de vue sur les relations Chine-Indonésie et les questions internationales et régionales d'intérêt commun. La Chine a publié un communiqué de presse.
Sous la direction stratégique de la diplomatie du chef d'État, les relations entre la Chine et l'Indonésie ont maintenu une bonne dynamique de développement. Les deux pays ont eu de fréquents échanges de haut niveau, ont approfondi leur coopération et ont fait progresser la construction d'une communauté d'avenir partagé. En mars, le président élu Prabowo Subianto a effectué une visite fructueuse en Chine. Au cours de la dernière décade du mois d'avril, le ministre des Affaires étrangères Wang Yi s'est rendu en Indonésie et a présidé la quatrième réunion du mécanisme de dialogue et de coopération de haut niveau Chine-Indonésie. La rencontre des deux parties en à peine plus d'un mois témoigne pleinement d'un haut niveau de nos relations bilatérales. La Chine est disposée à travailler avec l'Indonésie pour renforcer des échanges de haut niveau, approfondir la coopération pragmatique, et renforcer et consolider la construction de la communauté d'avenir partagé Chine-Indonésie afin de mieux profiter aux deux pays et aux deux peuples.
PTI : En ce qui concerne ce que vous avez dit sur les nouvelles réglementations relatives à la mer de Chine méridionale et aux garde-côtes, les réglementations relatives aux garde-côtes s'appliquent-elles à l'ensemble du trafic international dans cette zone ? Se limitent-elles uniquement au conflit entre les Philippines et la Chine dans cette zone ?
Lin Jian : Comme je viens de le dire, les réglementations sont mises en place par la Garde côtière chinoise (GCC) afin de mettre en œuvre la loi sur les gardes-côtes, de normaliser les procédures administratives d'application de la loi des agences de gardes-côtes et de mieux faire respecter l'ordre en mer. Cela est conforme aux pratiques universelles. Pour plus de détails sur les nouvelles réglementations relatives à l'application de la loi sur les gardes-côtes, veuillez vous référer aux informations publiées par la GCC.
Beijing Youth Daily : Aujourd'hui marque la 30e Journée de la lutte contre la désertification et la sécheresse sur le thème « Notre héritage, notre avenir ». Nous avons noté que la Chine a obtenu ces dernières années de nombreux résultats significatifs en matière de prévention et de contrôle de la désertification. Quel est votre commentaire à ce sujet ? Pourriez-vous nous en dire plus sur le rôle de la Chine dans la prévention et le contrôle de la désertification à l'échelle mondiale ?
Lin Jian : Aujourd'hui marque la 30e journée mondiale de la lutte contre la désertification et la sécheresse et le 30e anniversaire de l'adoption de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification (UNCCD). À la lumière de la pensée de Xi Jinping sur la civilisation écologique, la Chine a suivi la philosophie selon laquelle la nature vaut son pesant d'or, a déployé des efforts considérables en matière de prévention et de contrôle de la désertification et a développé des projets écologiques majeurs, tels que le projet de forêt protectrice de Sanbei (les trois régions du nord, à savoir le nord-est, le nord et le nord-ouest de la Chine), pour former une solide barrière écologique dans le nord de la Chine.
Depuis 1978, le projet de forêt protectrice de Sanbei a ajouté 32 millions d'hectares à la zone de boisement et a traité 85,3 millions d'hectares de prairies dégradées et 33,3 millions d'hectares de terres désertifiées. Dans les principales zones de restauration, nous avons réalisé une transformation historique, passant du « sable forçant les humains à reculer » aux « arbres forçant le sable à reculer ». Nous avons créé la plus grande forêt artificielle du monde à Saihanba, réalisé le plus grand projet de restauration écologique du monde à Maowusu et trouvé une nouvelle approche de la lutte contre la désertification par le développement industriel à Kubuqi.
Les efforts de la Chine ont accéléré le processus de création d'un monde plus propre et plus beau. Nous sommes le premier pays au monde à parvenir à une croissance zéro de la dégradation des sols et à réduire à la fois la superficie des terres désertifiées et des terres sablonneuses, apportant ainsi une contribution importante à la réalisation de l'objectif mondial de croissance zéro de la dégradation des sols d'ici à 2030. Le taux de couverture forestière et le volume du stock forestier de la Chine ont tous deux augmenté pendant 40 années consécutives. Elle est le premier pays au monde en termes de croissance des ressources forestières et de zones de boisement, et a contribué à un quart de la superficie verte nouvellement ajoutée dans le monde. La Chine s'acquitte avec sérieux de ses obligations au titre de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification, a organisé avec succès des événements tels que la 13e session de la Conférence des parties (COP13) à la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification, et déploie tous ses efforts pour faire progresser la prévention et le contrôle de la désertification dans le monde en promouvant la coopération internationale et en partageant son expérience avec le reste du monde, sans aucune retenue. La Chine et le secrétariat de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification ont construit conjointement le Centre international de formation sur la lutte contre la désertification et le Centre international de gestion des connaissances sur la lutte contre la désertification. Nous renforçons activement la synergie avec l'Initiative de la Grande Muraille verte en Afrique et l'Initiative verte au Moyen-Orient par le biais de mécanismes tels que le Forum sur la coopération sino-africaine et le Forum sur la coopération sino-arabe. Le Centre international de recherche sino-arabe sur la sécheresse, la désertification et la dégradation des sols a été créé l'année dernière et le premier lot de projets de coopération a été lancé. Le centre de coopération Chine-Mongolie pour la prévention et le contrôle de la désertification, inauguré en Mongolie l'année dernière, aide désormais la Mongolie à mettre en œuvre le plan de plantation d'un milliard d'arbres. La coopération entre la Chine et d'autres pays dans la lutte contre la désertification a rendu davantage de pays plus verts.
La désertification est un défi mondial auquel tout le monde est confronté et une réponse commune est la meilleure façon d'aller de l'avant. La Chine est disposée à continuer à partager son expérience en matière de lutte contre la sécheresse et la désertification avec toutes les parties, à renforcer les échanges sur la gouvernance durable des terres et à construire ensemble un beau foyer caractérisé par la coexistence harmonieuse entre l'homme et la nature.
Source: fmprc.gov.cn