par Burak Bir
La Cour internationale de justice (CIJ) a annoncé ce jeudi qu'elle se prononcera vendredi sur la demande présentée par l'Afrique du Sud le 10 mai 2024 concernant l'indication de mesures conservatoires additionnelles contre Israël dans l'affaire relative au génocide.
Par voie de communiqué, la plus haute juridiction de l'ONU a indiqué qu'«une séance publique aura lieu à 15 heures au Palais de la Paix, à La Haye, au cours de laquelle le juge libanais Nawaf Salam, président de la Cour, donnera lecture de l'ordonnance».
La CIJ avait entamé jeudi dernier deux jours d'audience pour décider de mesures conservatoires additionnelles contre Israël.
La plus haute juridiction de l'ONU a fini par demander à Israël de lui communiquer des informations sur la situation humanitaire qui prévaut dans les zones d'évacuation désignées dans la bande de Gaza.
Selon Israel Today, la CIJ devrait se prononcer vendredi pour ordonner à Tel-Aviv de cesser «immédiatement» toutes les opérations militaires à Gaza, y compris à Rafah, ville du sud de la bande de Gaza.
La CIJ avait ordonné à maintes reprises à Israël depuis janvier dernier de faire tout ce qui est en son pouvoir pour prévenir tout acte de génocide et permettre l'entrée de l'aide humanitaire dans la bande de Gaza, enclave palestinienne assiégée depuis 18 ans où vivent environ 2,3 millions de Palestiniens.
L'armée israélienne mène depuis le 6 mai une opération militaire à Rafah, et ce, malgré les avertissements régionaux et internationaux concernant d'éventuelles conséquences catastrophiques.
Les attaques israéliennes contre la bande de Gaza et sa population ont provoqué le déplacement forcé d'environ 1,9 million de Palestiniens à l'intérieur de l'enclave assiégée, dont 1,4 million se sont réfugiés à Rafah, ville, coupée en deux par la route Philadelphie, un corridor de sécurité qui marque la frontière entre l'Égypte et la bande de Gaza.
Israël poursuit sa guerre déclarée le 7 octobre au mouvement Hamas, malgré que le procureur général de la Cour pénale internationale (CPI), basée à La Haye, a demandé l'émission de mandats d'arrêt internationaux contre le premier ministre israélien Benyamin Netanyahou et son ministre de la Défense Yoav Gallant pour «crimes de guerre» et «crimes contre l'humanité», et en dépit d'une résolution adoptée par le Conseil de sécurité appelant à un «cessez-le-feu immédiat».
source : Agence Anadolu