12/10/2025 reseauinternational.net  21min #293191

L'exécution publique de Charlie Kirk

«L'exécution» de Charlie Kirk est un de ces évènements qui gardent leurs mystères durant des décennies, tout comme le 11 septembre, le premier pas de Neil Amstrong sur la lune, l'assassinat de JFK, ou plus récemment, la «tentative d'assassinat» de Donald Trump. Le point commun entre tous ces évènements ? Nous les avons tous vu se dérouler «en direct». Sous nos yeux donc. Opportunément, chacun de ces évènements est assorti d'un narratif solide préparé à l'avance par ceux-là même qui en sont les commanditaires. Le narratif permet, entre autres choses, de brouiller les pistes et de masquer la véritable raison d'être de chacun des évènements. Il est également conçu de telle sorte qu'il engendre des polémiques nécessitant des analyses et des contre-analyses qui peuvent durer des mois et parfois des années, suffisamment longtemps pour permettre la mise en œuvre de l'agenda sous-jacent. Après cette période, le dévoilement de la vérité n'a plus d'importance.

Le seul hic dans tout ça, c'est que ces évènements «que nous avons vus» et auxquels nous croyons avoir assistés sont brandis comme des vérités, mais celles-ci ne sont basées que sur des vidéos que l'on nous a mis sous le nez par ceux qui sont les auteurs de ces évènements. Bien plus tard, malheureusement trop tard, une analyse à froid des vidéos montrera que nous n'avions vu que ce que les narratifs nous avaient suggéré de voir et que nous étions passé à côté de l'essentiel. Pour illustrer ce fait, une anecdote me revient à l'esprit concernant l'attaque du 7 octobre contre Israël. Lors d'une conversation avec un officier de l'armée de terre, celui-ci me parlait du massacre perpétré par le Hamas contre les fêtards de la fameuse rave party qui avait lieu ce jour-là près de la frontière avec Gaza. Je lui ai suggéré de revoir la vidéo sur cet épisode et lui ai demandé de me dire si les armes dont disposaient les combattants de la Résistance palestinienne pouvaient causer le type de dégâts qu'il observait. Il a tout de suite admis que seuls des hélicoptères (type Apache) ou des avions d'attaque au sol pouvaient obtenir ce résultat. Mais avant cet instant, le narratif officiel l'empêchait de voir cette simple vérité, pourtant évidente.

Ce genre d'évidences existent également dans les vidéos de «l'assassinat» de Charlie Kirk, tout comme dans les vidéos des autres évènements cités ci-dessus.

RI

*

par Laurent Guyénot

Candace Owens contre Josh Hammer.

Alors que Chris Martenson a, je crois, produit une analyse balistique scientifique qui prouve que le tireur qui a tué Charlie Kirk se trouvait sur un bâtiment différent de celui où Tyler Robinson s'était supposément positionné, d'autres chercheurs continuent d'accumuler des preuves circonstancielles indiquant que, dans les semaines qui ont précédé la mort de Kirk, ses partenaires pro-israéliens exerçaient sur lui d'intenses pressions pour qu'il renonce à ses récentes critiques envers Israël. Ils craignaient que Kirk ne suive la voie de Tucker Carlson et Candace Owens et n'entraîne derrière lui des millions de jeunes, alors qu'il entamait une nouvelle tournée des campus. Après avoir donné en juillet une tribune à Carlson à Turning Point USA (TPUSA), que Carlson a utilisé pour évoquer les liens de Jeffrey Epstein avec le Mossad, Kirk envisageait d'inviter Candace Owens ainsi que Marjorie Taylor Green, représentante à la Chambre et militante anti-AIPAC. Imaginez, non pas la panique, mais la frustration et la colère des «philanthropes» et propagandistes sionistes qui avaient investi des dizaines de millions de dollars dans Kirk et TPUSA.

Je résume ici ce que je considère comme les faits établis les plus importants, selon les dernières informations disponibles.

La cabale

Familiarisons-nous d'abord avec les personnes qui font aujourd'hui l'objet de tous les soupçons.

Bill Ackman : gestionnaire de fonds spéculatifs américain, dont la fortune est estimée à 9,4 milliards de dollars, partisan inconditionnel du génocide israélien à Gaza et contributeur important de Turning Point USA depuis environ un an. Les 4 et 5 août, Ackman a accueilli sur les Hamptons, Long Island, où il possède une résidence, une réunion avec Kirk et d'importants dirigeants et partenaires de TPUSA. Kirk a été sévèrement réprimandé pour avoir invité Tucker Carlson et d'autres détracteurs d'Israël (Dave Smith et Megyn Kelly) à son sommet étudiant TPUSA, et a subi ce qu'il a vécu comme des menaces et du chantage en raison de ses récentes positions publiques sur Israël.

Josh Hammer : commentateur politique juif, rédacteur en chef adjoint de Newsweek, qui se définit comme un défenseur à plein temps «du peuple juif et de l'État juif d'Israël» et qui croit que «la haine des juifs est inhérente à l'ADN européen» (tweets  montrés par Candace Owens). Hammer est également l'auteur d'un livre récent affirmant que la civilisation occidentale a été fondée par Moïse sur le mont Sinaï.

Hammer, qui avait exprimé son mécontentement d'avoir dû partager la scène avec Dave Smith lors de l'événement TPUSA en juillet, «était présent tout le temps» (selon ses propres termes) pendant la réunion des Hamptons. La veille de l'exécution publique de Kirk, Hammer a retweeté un tweet vieux de 12 ans de Trump sur «l'exécution publique», et trois heures après la mort de Kirk, il a tweeté à nouveau, sans aucun contexte, «exécution publique» (voir photo ci-dessus). Ces tweets cryptiques, que Hammer n'a pas effacé, font actuellement l'objet de beaucoup de curiosité.

Le Rabbin Pesach Wolicki : citoyen américano-israélien vivant à Jérusalem, qui se présente comme le conseiller spécial de Charlie Kirk pour les questions israéliennes. La veille de l'assassinat de Kirk, et deux heures après que Kirk a annoncé dans un groupe de discussion WhatsApp qu'il abandonnait la cause pro-israélienne, Wolicki a eu une conversation d'une heure avec lui sur Zoom pour réviser ses «talking points» sur Israël. Hammer faisait partie du groupe de discussion WhatsApp et a participé à la conversation sur Zoom qui a suivi.

Robert Shillman : homme d'affaires américain et financier politique qui a investi dans plusieurs influenceurs de droite très en vue, tels que Laura Loomer, Tommy Robinson ou  Brilyn Hollyhand (petit jeune bien lisse et Israël-compatible pressenti pour succéder à Kirk). Shillman finançait TPUSA à hauteur de 2 millions de dollars annuels, mais, selon le  New York Times  du 1er octobre 2025, «deux jours avant la mort de Kirk, Shillman a reproché avec colère à Kirk d'avoir donné une tribune à Carlson et l'a informé qu'il retirait sa promesse de don de 2 millions de dollars à Turning Point».

Seth Dillon : PDG du site d'information satirique The Babylon Bee depuis 2018, avec une fortune estimée à 6 millions de dollars en 2025. Dillon se présente comme un chrétien évangélique, tout en étant attaché à son héritage juif. Il a participé aux réunions houleuses avec Kirk et Ackman dans les Hamptons.

La chronologie

En gardant à l'esprit le profil général de ces personnes, nous pouvons maintenant résumer la chronologie de leurs relations avec Kirk au cours des deux mois qui ont précédé son assassinat.

11-13 juillet : Kirk accueille Tucker Carlson à son TPUSA Student Action Summit. Carlson déclare sans équivoque que Jeffrey Epstein était un agent israélien chargé de faire chanter des personnalités publiques américaines, et la vidéo de son allocution fait des millions de vues. Le sujet a ensuite été au centre d'un débat filmé sur scène entre Carlson, l'animatrice conservatrice Megyn Kelly et le comédien juif Dave Smith, qui ont tous approuvé la position de Carlson et exigé la publication des dossiers Epstein. Les jours suivants, Kirk a été bombardé de messages de colère de la part de ses partisans pro-israéliens.

4-5 août : Bill Ackman organise dans les Hamptons une réunion avec Kirk, quelques cadres de TPUSA, et d'importants donateurs juifs de TPUSA, au cours de laquelle, selon certaines informations, Kirk se serait senti victime de chantage et de menaces. Selon l'important  article de Max Blumenthal paru sur Greyzone :

«Le milliardaire sioniste Bill Ackman a vivement sermoné Charlie Kirk... pour avoir donné la parole à des détracteurs d'Israël lors d'événements organisés par TPUSA.... Selon plusieurs sources, Ackman a organisé cette réunion dans le but principal d'intimider Charlie Kirk pour le forcer à se soumettre.... Selon une personne présente, Charlie Kirk est parti avec le sentiment qu'on avait tenté de le faire chanter.... Il a refusé toute offre de financement, ainsi que l'invitation à se rendre en Israël pour rencontrer Netanyahou...»

Au cours de cette réunion, en effet, Netanyahou s'est entretenu personnellement avec Kirk au téléphone, l'invitant en Israël et lui offrant 150 millions de dollars pour soutenir TPUSA. Kirk a refusé.

Le lendemain, le 6 août, lors  d'un échange filmé avec Megan Kelly, Kirk se plaint de la manière «répugnante» dont il était traité, citant notamment Josh Hammer, et déclarant qu'en tant que directeur exécutif de TPUSA, «j'ai moins la possibilité... de critiquer le gouvernement israélien que les Israéliens eux-mêmes. Et c'est vraiment, vraiment bizarre».

Le 13 août :  Harrison H. Smith, membre de l'équipe d'InfoWar, tweete : «Une personne proche de Charlie Kirk m'a dit que Charlie pensait qu'Israël le tuerait s'il se retournait contre eux». Ce tweet n'a guère attiré l'attention jusqu'à la mort de Kirk, lorsque Smith l'a confirmé et que Max Blumenthal a déclaré avoir entendu la même chose d'une autre source.

27 août :  Kirk invite Marjorie Taylor Green à prendre la parole lors de la prochaine conférence annuelle AmericaFest de TPUSA, prévue pour décembre 2025. Green est connue pour sa dénonciation du pouvoir de l'AIPAC dans la politique américaine. Kirk avait déjà abordé la question de l'AIPAC, notamment lors d'un débat filmé en juillet 2025 avec un groupe de délégués étudiants de TPUSA (ici avec  les commentaires perspicaces de Sam Parker, vidéo complète du débat ici) .

8 septembre :  Kirk interviewe Ben Shapiro, le rédacteur en chef juif ultra-sioniste du Daily Wire, dans son émission Charlie Kirk Show (diffusée le lendemain). Kirk évoque, devant un Shapiro sourcillant, le bombardement du Qatar par Israël, et cite avec approbation la méfiance de certains de ses amis (Carlson ?) à l'égard de l'information biaisée des médias grand public sur Israël. Il déclare qu'il n'aime pas la déclaration de Bibi Netanyahou au New York Times : «Vous ne pouvez pas être MAGA si vous êtes anti-Israël».

Plus tard dans la journée,  Shapiro déclare à Mark Levin sur Fox News : «Vous ne pouvez pas être un leader de la droite [américaine] si vous pensez que le président couvre un réseau de viols du Mossad ou qu'il a frappé l'Iran pour le compte d'Israël».

9 septembre : entre 15 h 30 et 16 h (heure de New York),  Charlie échange des messages sur un groupe WhatsApp avec sept autres personnes, dont Josh Hammer, le pasteur évangélique Rob McCoy, très certainement Andrew Kolvet (producteur exécutif de TPUSA), et probablement le rabbin Wolicki. Kirk est manifestement d'humeur combative : bien qu'il ait été sanctionné pour avoir invité Carlson, il «envisage maintenant d'inviter Candace». «Je ne peux pas et je ne veux pas être intimidé de cette manière. Cela ne me laisse d'autre choix que de quitter la cause pro-israélienne».  Candace Owens a révélé cet échange le 7 octobre et a critiqué McCoy et Hammer pour avoir menti en niant son existence. Elle est  soutenue par Andrew Kolvet ( ici aussi). Sachant que Kolvet a immédiatement transmis cet échange au FBI après la mort de Kirk, c'est très probablement lui qui l'a également transmis à Candace.

9 septembre : entre 18 h et 19 h, deux heures après l'échange WhatsApp où Kirk déclarait «quitter la cause pro-israélienne», et la veille de son assassinat, Kirk participe à une réunion Zoom d'une heure avec le rabbin Wolicki, Josh Hammer, Mickey McCoy (chef de cabinet de Kirk) et quelques autres personnes. Dans une  interview accordée le 13 septembre au New York Post, puis  dans une vidéo datée du 9 octobre, Wolicki déclarera que la réunion était motivée par l'inquiétude due au fait que de nombreux étudiants sympathisants de Kirk «se retournaient contre Israël» et qu'«il y avait des personnalités éminentes [...] qui s'efforçaient activement de [le pousser à] renoncer à son soutien à Israël». Selon Wolicki, Kirk était «d'humeur combative» et «se faisait l'avocat du diable», ce qui, compte tenu des messages de Kirk plus tôt dans la journée, doit être compris comme un euphémisme du ras-le-bol de Kirk envers les pressions de ses amis juifs.

9 septembre : à 21 h 05, soit deux heures après sa réunion Zoom avec Kirk,  Josh Hammer retweete avec approbation un tweet vieux de 12 ans de Trump disant : «Ça devrait être une exécution publique pour que tout le monde puisse voir - ça mettra rapidement fin à ces conneries». Le contexte du tweet original de Trump n'étant pas pertinent, ce tweet peut être interprété comme faisant référence à «l'exécution publique à la vue de tous» de Kirk le lendemain matin.

10 septembre : Kirk est abattu sur le campus de l'université Utah Valley à Orem, dans l'Utah, à 12 h 20.

10 septembre : trois heures après la mort de Kirk, Hammer fait écho à son tweet de la veille en tweetant :  «exécution publique», suggérant de manière cryptique qu'il assumait la responsabilité de l'assassinat de Kirk, tout en préservant un déni plausible.

Quelques heures après la mort de Kirk,  Netanyahou rend hommage à Kirk dans un tweet X et fait référence à sa conversation téléphonique avec Kirk : «Je lui ai parlé il y a seulement deux semaines et je l'ai invité en Israël. Malheureusement, cette visite n'aura pas lieu».

12 septembre : Alors que les rumeurs se multiplient sur l'implication possible d'Israël dans l'assassinat de Kirk, Netanyahou  s'invite sur Newsmax pour déclarer que ces rumeurs étaient «insensées».

Que signifie «Israël a tué Kirk» ?

Dès le lendemain de l'assassinat de Kirk, avant même que les faits résumés plus haut soient rendus publics, «tout le monde dans l'entourage de Kirk, y compris d'importants responsables de l'administration Trump, soupçonnait Israël d'avoir tué le jeune leader conservateur», selon un  contact de Ron Unz. La chronologie précise renforce le soupçon que Charlie Kirk a été tué par un groupe d'individus qui estimaient avoir le droit de lui dicter ses arguments pro-israéliens et de lui dire qui, parmi leur liste d'«antisémites», il n'avait pas le droit d'inviter. Bien que je ne m'intéressais pas à Kirk avant sa mort, ce que j'ai appris depuis m'inspire un profond respect pour cet homme qui, tout en sachant qu'il risquait d'être tué pour cela, a décidé de suivre sa conscience et de changer ses positions sur Israël. J'ai également un grand respect pour Candace Owens, qui sait qu'elle n'était pas étrangère au virage de Kirk, et qui risque sa vie dans ce combat pour la vérité sur l'assassinat de son ami. Elle est devenue le canal de plusieurs informateurs anonymes, et apporte chaque jour de nouveaux éléments à l'enquête.  Récemment, par exemple, elle a révélé le profil suspect du médecin légiste de l'Utah engagé en mai 2024, soit à peu près au moment où Josh Hammer est entré dans la vie de Kirk.

Qui a tué Charlie Kirk ? Israël avait un mobile. Israël à le profil d'un tueur en série et du meurtrier de masse, et possède une expertise en matière d'assassinats ciblés, bien documentée par Ronen Bergman ( Rise and Kill First : The Secret History of Israel's Targeted Assassinations, 2019). Israël a la capacité reconnue de mobiliser des dizaines de milliers de sayanim sur le sol américain, y compris des assassins professionnels (rappelez-vous Murder Inc., un département de la mafia juive). Parmi les sayanim mobilisés dans cette opération, on soupçonne Derek Maxfield, riche juif américain propriétaire du jet privé qui a décollé une heure après le crime de l'aéroport de Provo (à 12 minutes en voiture), a désactivé son système de suivi radar 30 minutes après le décollage, pour réapparaître une heure plus tard en direction de Provo. Il ne fait donc aucun doute qu'Israël avait les moyens de mener à bien l'assassinat de Kirk. Quant à l'opportunité, elle est plus difficile à déterminer, mais il faut rappeler que la sécurité de Charlie avait été renforcée ce jour-là par le Shaffer Security Group, propriété des sionistes.

Mais qu'entendons-nous par «Israël» ? Il est important, pour appréhender cette affaire, de comprendre qu'Israël n'est pas avant tout un État. L'État d'Israël n'est qu'un aspect extérieur d'Israël. Israël n'est pas une structure. Israël est essentiellement un organisme et un esprit collectif, dans lequel les décisions ne proviennent pas d'un seul centre, mais d'une multitude de centres, tous vibrant à l'unisson. Les Américains parlent de hive mind, l'esprit de ruche. Mais la différence avec une ruche est que les juifs ne sont pas interchangeables comme le sont les abeilles dans la ruche. La judéité se présente sous de nombreuses formes, mais surtout sous de nombreux degrés. Elle est comparable à un champ gravitationnel, certaines personnes orbitant loin de la source d'attraction, ne se sentant que légèrement juives, tandis que d'autres sont proches du noyau central de la judéité et mourront volontiers - ou, de préférence, tueront - pour Israël. Ces juifs fervents comme Josh Hammer ont des liens forts avec d'autres juifs de même intensité et du même milieu. Un petit groupe de juifs profondément loyaux est à Israël ce qu'un morceau d'hologramme est à l'image entière : c'est un petit Israël.

Par conséquent, lorsque nous disons «Israël a tué Charlie Kirk», nous ne voulons pas nécessairement dire que la décision est venue du chef de l'État, ni même de l'État profond - quel que soit le sens qu'on donne à cette expression. Elle pourrait avoir été orchestrée par un petit groupe de fanatiques pro-israéliens qui avaient la responsabilité de contrôler Kirk et qui ont décidé, à un moment donné, que leur devoir était de l'éliminer avant que son virage ne devienne public et contagieux sur les campus. Ils ont bien sûr dû obtenir le feu vert de quelque instance supérieure, être mis en contact avec un réseau spécialisé (Murder Inc. version 2025), et s'assurer que l'ensemble de l'organisme les couvrirait, par son contrôle du FBI et des grands médias en particulier. Sans parler d'Erika Kirk, dont le comportement est pour le moins étrange (voir les analyses de son body langage lors de son premier discours et lors de la cérémonie d'hommage ).

Selon ce scénario, le plan visant à assassiner Kirk n'a pas été élaboré le 9 septembre, mais était en préparation depuis deux mois, voire plus. Cependant, le feu vert définitif a été donné le 9 septembre au soir, après qu'il ait été décidé que Kirk était irrémédiablement perdu pour Israël et devait être puni de manière très publique.

Le 9 octobre, Hammer a utilisé sa chaîne YouTube de Newsweek pour exprimer sa surprise de se retrouver «au cœur d'une théorie du complot néonazie insensée de Candace Owens». Hammer s'est défendu en insistant sur sa proximité avec Kirk : «J'étais le juif dans la vision de Charlie Kirk d'une alliance judéo-chrétienne pour sauver l'Occident». Hammer affirme que, dans son dernier message sur leur groupe WhatsApp après leur réunion Zoom du 9 septembre, Charlie «nous remerciait infiniment de l'avoir préparé à affronter l'inévitable tsunami de haine anti-juive qui s'annonçait... Il était profondément reconnaissant pour ce dont nous avions discuté pendant cette heure». Malheureusement, Hammer ne fournit pas la capture d'écran prouvant ses dires.

Hammer poursuit en expliquant que son retweet, le 9 septembre, d'un ancien tweet de Donald Trump mentionnant «une exécution publique à la vue de tous», ne présageait pas l'assassinat de Kirk. Il s'agissait selon lui de ce que méritait le meurtrier d'Iryna Zarutska, tuée le 22 août 2025. Mais Hammer n'évoque pas son second tweet «exécution publique» tout aussi cryptique, publié le 10 septembre, trois heures après l'assassinat de Kirk. Nous attendons avec impatience ses explications à ce sujet.

Et Trump ?

Étant donné que Kirk se considérait comme un ami de Trump, qu'il soutenait sans réserve depuis 2016, beaucoup de gens ont été troublés par le comportement de Trump après l'assassinat de Kirk, lorsqu'il a été vu  d'humeur joyeuse dans un match de baseball le lendemain, ou changeant de sujet lorsqu' on lui a présenté des condoléances deux jours plus tard, ou publiant une photo  générée par IA de lui et Charlie sur fond de drapeaux américain et israélien, avec une légende étrange. Que veut dire Shlomo perl ? Les adeptes du gourou invisible Q peuvent-ils lui demander de nous éclairer ?

Plus important encore, l'enquête manifestement frauduleuse du FBI prouve que l'administration Trump s'efforce de dissimuler les véritables auteurs de cet assassinat. Dans  son article publié le 12 septembre  dans Greyzone, Max Blumenthal cite des proches de Kirk qui avait également accès à Trump, selon qui :

«Kirk a fortement mis en garde Trump en juin dernier contre l'idée de bombardé l'Iran au profit d'Israël. «Charlie était la seule personne à avoir fait cela», ont-ils déclaré, ajoutant que Trump lui avait «aboyé dessus» en réponse, et avait mis fin à la conversation avec colère. La source estime que cet incident a confirmé dans l'esprit de Kirk que le président des États-Unis était tombé sous le contrôle d'une puissance étrangère malveillante et menait son propre pays vers une série de conflits désastreux».

Cette conversation a peut-être été le point de rupture dans la relation entre Kirk et Trump. Je ne pense pas toutefois que Trump ait été impliqué dans l'assassinat, ni qu'il en ait eu connaissance à l'avance. Le rôle de Trump se borne plutôt à garantir l'impunité d'Israël, comme il l'a fait pour tous les autres crimes israéliens depuis son entrée à la Maison-Blanche en janvier de cette année.

Comme les Américains remarquent désormais publiquement que Trump se plie systématiquement aux volontés de Netanyahou, qui lui rend régulièrement visite à la Maison-Blanche (il a été le premier chef d'État à le faire en février 2025, puis tous les deux mois environ depuis), Netanyahou s'est senti obligé de répondre  aux rumeurs selon lesquelles il contrôlerait Trump et déclarer publiquement : «Trump est le dirigeant le plus indépendant que j'ai jamais vu. L'idée que je contrôle Trump est un mensonge». À une autre occasion, Netanyahou a fait l'éloge de Trump en le qualifiant de «meilleur ami qu'Israël ait jamais eu à la Maison-Blanche» (lors d'une conférence de presse avec Marco Rubio, le 15 septembre).

Netanyahou n'est pas le seul à adorer Trump ; la plupart des Israéliens l'aiment aussi, selon l'ambassadeur ultra-sioniste de Trump  en Israël,  Mike Huckabee, qui a déclaré : «Si Donald Trump se présentait aux élections en Israël, il obtiendrait 95% des voix !»

Le signe le plus parlant de la véritable nature de la relation entre Netanyahou et Trump est peut-être le moment où, le 6 février 2025, Netanyahou a offert à Trump un pager en or, en guise de trophée ou de souvenir de l'attaque israélienne contre des membres du Hezbollah au Liban, le 23 septembre 2024, dans une forme répugnante de terrorisme international contraire à toutes les lois internationales. Trump a accepté le cadeau, a déclaré que «c'était une opération brillante» et a dédicacé pour Netanyahou une photo de lui-même avec l'inscription «Bibi, un grand leader».

 Laurent Guyénot

source :  Kosmotheos

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