Par Story Ember leGaïe, le 28 avril 2025
"Ils ont essayé de nous enterrer, mais ils ne savaient pas que nous étions des graines". - Ernesto Cardenas
I. Le glaive qu'ils brandissent : misogynie, terreur sexuelle et lâcheté sioniste
La misogynie n'est pas seulement un poignard dissimulé dans un gant de velours, c'est un glaive enflammé à double tranchant et empoisonné, brandi par des lâches trop insignifiants pour projeter une ombre à moins de marcher sur l'échine d'autrui.
C'est une malédiction ancestrale que des prêtres craintifs murmurent à l'oreille des rois, répétant sans cesse le même évangile spécieux :
« Gravez la peur dans le cœur des femmes, ou votre trône ne sera plus que poussière et regrets. »
Elle ne naît pas de la force. Elle ne naît pas de la conquête. Elle naît d'une peur pitoyable et ratatinée, celle qui ronge les recoins sombres des âmes vides, murmurant et gémissant : "Si je ne peux être un dieu, je ferai alors de tous ceux qui osent me surpasser des démons". Aujourd'hui, la misogynie ne se cache pas dans l'ombre. Elle défile ouvertement dans les rues, ivre de sang, assoiffée d'humiliation. Elle est cousue sur les bannières des foules sionistes qui brandissent désormais la violence sexuelle non comme un dernier recours désespéré, mais comme une arme frontale, un rituel, une proclamation, une célébration de la domination. Ils ne basculent pas dans cette brutalité par hasard. Ils la choisissent. Ils l'exaltent.
La misogynie, le racisme et le nationalisme ne sont plus des poisons distincts : ils fusionnent en un seul et même moteur de terreur qui rugit dans les rues de Brooklyn, de Tel Aviv, de Londres, de toutes les villes où la dissidence ose s'exprimer.
Ce n'est pas un accident.
C'est un plan.
C'est une stratégie délibérée visant à déshumaniser, avilir, briser les corps comme des brindilles fragiles sous la botte de leur suprématie chancelante.
Car ils savent bien Qu'ils ne peuvent inspirer la loyauté. Qu'ils ne peuvent exiger le respect. Qu'ils ne peuvent conquérir l'avenir ni par la vérité, ni par la beauté, ni par la dignité.
Qu'ils ne peuvent régner que par la peur
et que l'alphabet de leur peur est gravé dans les menaces de viol, vomi dans les insultes, susurré dans les promesses de violences.
Ce n'est pas le rugissement d'une puissance émergente. C'est le râle d'agonie de lâches trop terrifiés pour admettre que l'histoire leur a déjà tourné le dos. Ce n'est pas un empire. Ce n'est pas le destin. C'est un accès de rage désespéré de trônes banacals tombant en poussière.
II. New York, 2025 : la terreur ritualisée à Crown Heights
Devant le siège mondial du mouvement Chabad-Lubavitch à Crown Heights, New York, les masques sont tombés.
Pas de slogans pour la "paix".
Pas de piètres campagnes de relations publiques sur "l'humanité collective".
Pas de victimisation dont se servir comme bouclier.
Seule la machine, nue et hurlante.
La foule s'est rassemblée pour l'arrivée d'Itamar Ben-Gvir, le ministre raciste d'extrême droite israélien dont la carrière reposent sur les ossements des Palestiniens et le sang de tous ceux qui osent vivre libres.
Les rues grouillaient d'hommes juifs orthodoxes, pris d'une frénésie collective, surveillant chaque foulard, chaque symbole, chaque souffle.
Une femme, le visage couvert d'un simple bandana semblable à un keffieh palestinien, a été prise pour cible.
Peu importait qu'elle soit là pour manifester.
Peu importait la raison de sa présence.
Sa présence était un crime. Sa respiration, une provocation. Son existence, un péché.
Ils se sont jetés sur elle telle une meute, refermant le cercle alors qu'un policier new-yorkais tentait de l'éloigner.
Le policier a agité sa torche en vain, mince faisceau de lumière englouti par cette masse de corps pressés les uns contre les autres, nourris par la cruauté mutuelle.
Ils l'ont frappée à coups de pied.
Ils l'ont sauvagement frappée.
Ils ont lancé un cône de signalisation sur elle.
Ils ont hurlé, craché, montré les dents :
"Mort aux Arabes !" "Tu veux qu'on te penche en avant et qu'on te viole ?" "Tu n'es qu'un déchet !" "Résidu de fausse couche !"
Chaque coup était un message.
Chaque insulte, un avertissement.
Chaque geste, une stigmatisation publique imprimée à jamais dans le corps de tous ceux qui regardaient :
Se montrer sera puni. Être solidaire sera puni. Exister sera puni.
Puis, dans le vacarme pestilent, un homme s'est approché - à moins d'un pouce de son visage - et lui a jeté avec mépris :
"Tu veux te faire violer ?"
Ce n'était pas un hasard. Ce n'était pas le chaos. Ce n'était pas une rage incontrôlable. C'était un rituel. Une performance. Un spectacle orchestré à coups de pied, d'insultes et d'humiliations, mis en scène non pas pour rendre justice, mais pour affirmer sa domination.
Le policier a tenté de se frayer un passages parmi la foule, brandissant sa lampe torche et criant des ordres inaudibles sous les cris de la foule en délire.
Mais la foule se pressait autour de lui. Elle savait avoir carte blanche. Elle savait qu'elle était en train de gagner. Plus tôt dans la nuit, la ville avait déjà saigné.
Des affrontements entre manifestants pro-palestiniens et contre-manifestants juifs orthodoxes ont éclaté dans les rues, faisant six arrestations.
Une autre femme, un autre keffieh, un autre corps, a été laissée en sang, le crâne fracturé, nécessitant des soins médicaux d'urgence.
Et le système a fait ce qu'il fait toujours. Il a haussé les épaules.
Six arrestations. Sans conséquences. Pas de discours du maire sur la tolérance. Pas de veillées à la bougie. Pas de tribunes indignées dans le New York Times.
Le silence des dirigeants de la ville a retenti plus fort que n'importe quelle sirène, plus encore que les hurlements de la foule.
Car le silence fait lui aussi partie du rituel. Car le silence est lui aussi une forme de violence.
Et ils le savaient. Et ils l'ont célébré.
III. Le langage de la terreur : Le viol, nouveau slogan
Aucune ambiguïté. Aucune subtilité. Juste des menaces à peine voilées, sexuelles, génocidaires, extatiques dans leur cruauté.
Recueil de déclarations des manifestants sionistes et autres émeutiers :
- "Salut, on va vous tuer, on va tous vous tuer". - Sioniste américain lors d'une manifestation pro-palestinienne à New York, proférant des insultes racistes et des menaces de mort aux manifestantes.
- "Je vais te violer et je vais violer ta mère !" - New York.
- "Tu devrais passer au four. Tu devrais être violée". - New York.
- "Je vais violer ta mère !" - Un policier israélien à un manifestant anti-Netanyahu.
- "Je vais violer tous les Arabes". - San Francisco.
- "J'espère que tu seras violée !" - Londres.
- "Tu devrais être violée ! Tout de suite !" - Foule sioniste à New York.
- "Nous violerons ta fille, nous violerons ta femme". - Soldats israéliens à des détenus palestiniens.
- "Retourne à Gaza !" (suivi de menaces de viol) - Remise des diplômes au Barnard College, New York ; parents sionistes raillant des étudiants palestiniens et arabo-américains.
- "Je serais heureux d'aller en prison avec toi... toi connais Sde Teiman ? Viol au nom de Dieu, comme ils disent..." - Colons sionistes Shem Tov Luski.
- "À défaut de pouvoir vous tuer, j'espère que quelqu'un vous violera". - Campus de Columbia.
- "Racaille musulmane, j'espère que vous serez tous violés !" - Londres.
- "Je violerais toutes les salopes arabes si je le pouvais". - Message publié par un colon israélien sur les réseaux sociaux.
- "Les Arabes devraient être violés jusqu'à extinction". - Groupes extrémistes israéliens sur Telegram et WhatsApp.
Ce ne sont pas des lapsus. C'est une politique sous une autre forme. Ce ne sont pas des crimes haineux commis au hasard. Ce sont des tactiques militaires, ritualisées et répétées jusqu'à s'infiltrer dans la structure même de la société.
Racines historiques : le terrorisme sexuel, une tradition sioniste
Cette culture du viol ne s'est pas installée du jour au lendemain.
Depuis la Nakba de 1948, les milices sionistes ont recours au viol comme tactique délibérée de nettoyage ethnique.
Des vétérans des campagnes de nettoyage ethnique ont décrit les filles palestiniennes capturées qui regagnaient leurs villages « à moitié mortes, comme des loques ».
Ces crimes n'ont jamais fait l'objet de poursuites judiciaires. Ils ont été étouffés. Ils ont été normalisés.
Cette tradition s'est poursuivie même en "temps de paix".
En 2016, un apologiste sioniste notoire du viol a été invité à prendre la parole au CUNY Hunter College. Non seulement l'événement a été autorisé, mais l'administration de l'université a pris des mesures de sécurité pour le protéger des manifestants. Elle a choisi de protéger le micro du violeur plutôt que la dignité des victimes.
Le terrorisme sexuel n'a jamais été un accident. Il s'agit d'une tradition fondamentale, qui s'est développée au même rythme que l'État lui-même.
Le viol sanctionné par l'État : la réalité d'aujourd'hui
Ce schéma n'est pas seulement historique, il est bien vivant et célébré de nos jours.
- Le rabbin israélien Meir Mazuz, un proche allié de la coalition au pouvoir de Netanyahu, a publiquement béni les soldats responsables du viol collectif d'un prisonnier palestinien enlevé à Gaza et emmené dans le camp de Sde Teiman.
- Josh Paul, un fonctionnaire de longue date du département d'État américain, a révélé des preuves crédibles du viol d'un garçon palestinien de 13 ans par des soldats israéliens.
- Lorsqu'une organisation humanitaire a documenté ce témoignage, l'armée israélienne a pris d'assaut les bureaux et déclaré le groupe terroriste.
- Netanyahu lui-même, s'exprimant devant le Parlement israélien, a défendu les soldats filmés par des caméras de vidéosurveillance en train de commettre des viols, affirmant que les images étaient "fabriquées", malgré une vérification indépendante.
Pendant ce temps, des agents israéliens ont orchestré le canular du"viol collectif" du 7 octobre, en diffusant des allégations sans fondement dans les grands médias tels que le New York Times et la BBC, tandis que les véritables violences sexuelles commises par les forces israéliennes sont passées sous silence.
Le "comité" créé pour diffuser ce faux récit de viols collectifs a lui-même été dénoncé en Israël en tant qu'opération frauduleuse.
Mais le mal était fait : le mensonge a servi de prétexte mondial au génocide.
Alors que des organisations sionistes mettaient en scène les pantalons tachés de sang et les "reconstitutions grotesques de viols" dans les campus universitaires américains, des colons israéliens des villes frontalières, relogés dans des hôtels de Tel Aviv après le 7 octobre, ont été arrêtés pour avoir violé des enfants juifs israéliens dans ces mêmes hôtels. Les vrais viols ont été occultés par la propagande sensationnaliste.
Même les mémoriaux de l'Holocauste ont été profanés au service de cette mise en scène. Ils ont menti au nom des morts pour justifier la mort d'autres personnes.
Le terrorisme sexuel n'est pas nouveau. Il n'est pas le fruit du hasard. C'est une tradition militarisée, bien rodée et soutenue par l'État.
L'horreur sexuelle est leur langage de prédilection
Ce n'est pas de l'extrémisme marginal. Ce n'est pas une aberration. Ce ne sont pas "juste des colons" ou "juste des soldats".
L'horreur sexuelle, c'est l'arme de première ligne de la foule sioniste, le cri de guerre de la police israélienne, la doctrine officieuse de l'État d'Israël.
Quand ils hurlent des menaces de viol aux femmes palestiniennes, quand ils se vantent d'avoir violé des détenus, quand ils mentent au sujet de viols pour couvrir leurs véritables crimes génocidaires, ils ne trahissent pas le sionisme. Ils l'accomplissent.
C'est le sionisme sans masque. C'est l'empire en devenir. C'est la langue qu'ils parlent quand ils croient que personne ne les entend - et maintenant, le monde commence à les entendre.
IV. Israël : l'État où le viol devient loi
En'Israël, la brutalité n'est plus cachée. Elle est codifiée. Elle est célébrée. Elle est normalisée.
Après le viol collectif d'un prisonnier palestinien par des réservistes israéliens dans le camp de détention militaire de Sde Teiman, les rues de Tel-Aviv n'ont pas été inondées de revendications exigeant que les responsables soient traduits en justice.
Elles ont été inondées de chants soutenant les violeurs.
Les manifestants ont ouvertement défendu le "droit des soldats" à violer les prisonniers, en brandissant des drapeaux, en chantant l'hymne national et en déclarant que les Palestiniens "ne méritent pas mieux".
Des médias israéliens comme Haaretz et +972 Mag ont documenté ces manifestations publiques monstrueuses.
Ce n'est pas la corruption d'un système. C'est le système.
À Sde Teiman : la torture, une procédure standard
Dans les centres de détention comme Sde Teiman, des hommes, des femmes et même des enfants palestiniens décrivent des scènes d'horreur :
- Inconduite sexuelle systématique durant les interrogatoires (Middle East Eye, 2024).
- Nudité forcée, menaces de viol, coups à caractère sexuel.
- Déshabillage collectif et menaces de viol des filles devant les prisonniers.
Un survivant a témoigné :
"Ils nous ont déshabillés en groupes. Les soldats riaient. Ils menaçaient de violer les filles devant nous si nous ne parlions pas. Ils disaient que c'était la « justice de Dieu".
(Middle East Eye, décembre 2024)
Des organisations de défense des droits humains telles que B'Tselem, Al-Haq et des observateurs judiciaires internationaux documentent depuis des décennies des cas massifs de torture sexuelle.
L'horreur est systématique. L'horreur est une politique nationale.
Même langage en Israël : menaces de viol contre les dissidents
Pendant ce temps, à l'intérieur des frontières d'Israël :
Lors des manifestations anti-Netanyahu entre 2023 et 2024, des policiers israéliens, censés protéger les droits civiques, ont menacé de violer les dissidents.
Filmé en vidéo :
"Je vais violer ta mère".- Un policier israélien à une manifestante (Haaretz, 2024).
Les slogans utilisés pour terroriser les Palestiniens aux checkpoints militaires sont désormais utilisés contre les citoyens israéliens opposés à l'autoritarisme de Netanyahu.
L'armée. Les colons. La foule. La police.
Tous scandent le même slogan. Tous manient la même arme.
Des centres de détention aux implantations de colons : la terreur sexuelle comme stratégie nationale
La violence sexuelle est institutionnalisée dans l'ensemble de la société israélienne :
- Des hommes palestiniens violés et agressés sexuellement en détention (Middle East Eye, rapports de B'Tselem).
- Des femmes palestiniennes menacées de viol pour les contraindre à faire de faux aveux (Addameer, 2024).
- Des enfants âgés d'à peine 13 ans victimes d'inconduite sexuelle, les lanceurs d'alerte étant réduits au silence.
- Des colons israéliens se vantant ouvertement en ligne d'avoir violé des femmes palestiniennes.
- Des groupes extrémistes sionistes scandant que les Palestiniens doivent être "violés jusqu'à l'extinction".
Sde Teiman n'est pas une horreur isolée. C'est celle qu'ils ne peuvent plus dissimuler.
Terreur sexuelle : le sionisme mis à nu
La violence sexuelle n'est pas un défaut. Ce n'est pas un accident. Ce n'est pas la tragédie d'une "guerre qui est allée trop loin".
C'est le squelette tapi sous la peau du sionisme lui-même.
- Une idéologie colonisatrice enracinée dans la suprématie raciale.
- Un État colonial soutenu par la déshumanisation.
- Une machine militaire et politique qui exploite le viol comme une arme pour briser la volonté de résister.
Le viol est opératoire. Le viol est stratégique. Le viol est le schéma directeur de la domination.
Alors que le système pourrit de l'intérieur, son appétit n'en devient que plus flagrant.
Ils crient leurs menaces dans les rues. Ils les bénissent dans leurs parlements. Ils les sanctifient dans leurs temples. Ils les vendent via leur propagande.
Car ils savent : la terreur sexuelle est l'ultime langage d'un régime moribond qui lutte pour survivre dans un monde où les Palestiniens respirent encore, résistent encore, refusent toujours de disparaître.
V. Misogynie, racisme, nationalisme : le nœud gordien de la violence
Les menaces de viol lancées par les foules sionistes ne sont pas des expressions isolées de misogynie, ni d'explosions émotionnelles fortuites.
Ce sont les aboutissements visibles d'un long processus délibéré, mêlant misogynie, racisme, nationalisme et colonialisme, forgé au fil des décennies pour frapper tous ceux qui refusent de se soumettre.
Les femmes sont menacées de viol parce qu'elles symbolisent la rébellion.
La femme debout, vêtue d'un keffieh, qui manifeste, qui ose exprimer son mépris dans l'espace public, représente une double menace : un corps politique et incontrôlable
Dans la doctrine sioniste, comme dans toutes les doctrines coloniales, le corps des femmes est considéré comme une zone de combat, et violer ce corps revient à violer la dignité et l'avenir de tout un peuple
Les Palestiniens sont ciblés parce qu'ils existent.
Parce que le simple fait d'exister est une réfutation du fantasme sioniste : le mythe d'une "terre vide", le mythe d'un droit divin.
Chaque Palestinien vivant, chaque enfant né sous le blocus ou en exil, brise le rêve colonial des colons et doit donc être terrorisé, humilié, effacé.
Les corps queer sont ciblés parce qu'ils défient toute hiérarchie.
Parce que le queer, dans son refus de se conformer à des ordres patriarcaux rigides, menace les structures militarisées et hypermasculines sur lesquelles reposent les États coloniaux.
Les militants queer palestiniens, les juifs queer antisionistes, les manifestants transgenres sont tous considérés comme des polluants de la pureté ethno-nationaliste que le sionisme cherche à imposer.
Les corps noirs et musulmans sont pris pour cible parce qu'ils ruinent le fantasme de la suprématie juive.
Parce que la négritude et l'islam sont autant de rappels vivants que le sionisme n'est pas simplement un projet ethnique, mais un projet colonial calqué sur les idéologies suprémacistes blanches européennes.
En Israël, les Juifs éthiopiens sont stérilisés contre leur gré ; les réfugiés africains sont enfermés comme des criminels ; les citoyens musulmans sont victimes de violences quotidiennes, de harcèlement policier avec un statut de citoyens de seconde zone.
Ces violences ne sont pas le fruit du hasard. Il ne s'agit pas d'"erreurs" isolées ou "l'action de quelques extrémistes".
C'est la machine, qui ronronne et grince comme elle a été conçue :
- La peur pour disperser, isoler les opprimés, trop terrorisés pour s'organiser.
- L'humiliation pour éroder la dignité, pour anéantir la résistance à la racine.
- La déshumanisation pour justifier une violence non seulement nécessaire, mais prétendument juste.
Fondements historiques : une violence planifiée
Dès les premiers jours du projet colonial sioniste, cette tendance était évidente :
- Lors de la Nakba de 1948, le viol a été utilisé systématiquement pour chasser les Palestiniens de leurs villages, pour que le simple fait de survivre soit marqué par la honte.
- Les survivants se souviennent des milices sionistes violant des filles et des femmes et les exhibant devant leurs communautés, une forme de guerre psychologique dans ce qu'elle a de plus brut.
- Dans les "villes modèles" des années 1950 et 1960, les Juifs mizrahim originaires des pays arabes ont été parqués dans des ghettos sordides par les autorités sionistes ashkénazes, où ils ont été soumis à la stérilisation, à des expériences médicales et à une pauvreté orchestrée par l'État.
- Leur arabité était considérée comme une contamination.
- Dans le traitement réservé aux Juifs éthiopiens, stérilisés de force dans le cadre de programmes secrets de l'État jusqu'au début des années 2000, dénoncés par des lanceurs d'alerte et brièvement admis par les agences gouvernementales israéliennes.
- Les corps noirs, même juifs, sont restés en dehors du fantasme de blancheur juive-européenne que le sionisme cherchait à projeter.
- Dans les campagnes racistes contre les demandeurs d'asile africains, qualifiés d'"infiltrés" et de "cancers", enfermés dans des centres de détention dans le désert sans procès.
- Dans la bande de Gaza, où tous les deux ou trois ans, l'armée israélienne lance des opérations baptisées "tondre la pelouse" - des massacres justifiés par un langage si déshumanisant qu'il peine à masquer la joie génocidaire sous-jacente.
- Dans les fouilles à nu, les agressions sexuelles et les menaces de viol auxquelles sont confrontés les détenus palestiniens - hommes, femmes, enfants - année après année, avec le soutien total de l'État et en toute impunité.
Misogynie, racisme, nationalisme, colonialisme : ce ne sont pas des mécanismes distincts, mais une seule et même machine, un seul moteur, un seul élan.
Il ne s'agit pas de déviations du sionisme. C'est le sionisme, à l'œuvre comme prévu.
Les colons dans les collines, les foules dans les villes, les soldats aux checkpoints, les juges des tribunaux, les politiciens de la Knesset : tous tirent sur le même nœud coulant autour du cou des Palestiniens, des Noirs, des homosexuels, des rebelles.
C'est une machine alimentée par l'humiliation. Une machine qui réduit l'humanité en poussière et nomme ces cendres "la sécurité".
Et les cris des victimes de viol, de torture, des disparus, ne sont pas des effets secondaires. Ils sont le chant de cette machine, son ode, son hymne natoinal.
VI. L'ultime rugissement d'une machine moribonde
Ils menacent de violer parce qu'ils ont déjà perdu.
Ils arrachent les foulards des adolescentes. Ils jettent des plots de signalisation au visage des manifestants. Ils vomissent des menaces de viol à des enfants sur le chemin de l'école. Ils rêvent de fours et de corps brisés parce qu'ils ne supportent pas la vue d'un avenir qui ne leur appartient pas. Ils ne peuvent pas vaincre la dignité palestinienne. Ils ne peuvent pas bombarder la mémoire de la terre dans le cœur de son peuple. Ils ne peuvent pas enfermer une génération qui a déjà vu clair dans tous les mensonges et démasqué les imposteurs.
Ils ne peuvent effacer le naufrage moral du sionisme, qui pourrit en temps réel sous les yeux du monde entier, ses mythes s'effondrant, ses atrocités diffusées en direct, leur propagande sonnant de plus en plus faux à chaque nouvelle tombe qu'ils creusent.
Ils ne peuvent faire taire la génération montante. Les enfants de Gaza, les étudiants de Columbia, les militants de Crown Heights, les voix qui s'élèvent de l'Afrique du Sud au Chili en passant par Oakland, ils chantent aujourd'hui plus fort, non par naïveté, mais parce qu'ils sont les survivants debout sur les décombres des empires déchus qui les ont précédés.
C'est ainsi que la machine sioniste, incapable d'inspirer respect ou loyauté, n'a plus pour seul langage que celui de la violence : les cris. Les crachats. Les menaces. Les fantasmes de viol. Les crises de rage génocidaire.
Ils ne crient pas parce qu'ils ont gagné. Ils crient parce qu'ils ont peur.
Leur fantasme des fours crématoires et des exterminations ne vient pas de leur force, mais de leur faiblesse. Car ils savent qu'ils ont déjà perdu ce qu'ils ne pourront jamais reconquérir : leur légitimité morale.
Et l'histoire n'a que mépris pour leurs clameurs. Elle les archivera comme elle a archivé les derniers râles de tous les empires moribonds : les croisés qui ont massacré jusqu'à l'oubli, les conquistadors pyromanes d'une culture qu'ils ne comprenaient pas, les artisans de l'apartheid dont les murs se sont effondrés de l'intérieur.
Leurs menaces ne sont pas celles des vainqueurs. Leurs slogans ne sont pas l'hymne des justes.
Chacun de leurs cris, chacune de leurs attaques, chacune de leurs promesses de viol sussurrées sont le râle de l'agonie de trônes fragiles voués à la poussière.
Et ils le savent. Et nous le savons. Et le monde, lui aussi, commence à le savoir.
VII. Nous leur survivrons
L'histoire ne chantera pas les louanges de ceux qui ont menacé de "viol" des enfants portant des keffiehs. Elle ne glorifiera pas les policiers qui ont menacé de violer des manifestants non armés défendant la dignité des oubliés. Elle n'érigera pas de monuments de marbre à la mémoire des colons se vantant d'avoir commis des "viols au nom de Dieu", l'haleine encore chargée du sang volé.
L'histoire n'honore pas les lâches. Elle les archive en notes de bas de page de la honte.
Elle ne se souviendra pas d'eux comme des guerriers, mais comme des bouchers, pas comme des bâtisseurs, mais comme des vandales, pas comme des leaders, mais comme des hommes brisés, incapables de gouverner autrement que par la terreur, incapables de s'élever autrement qu'en brisant le dos des plus faibles.
Et l'histoire se souviendra aussi de la résistance : les corps ensanglantés, les persécutés, les indomptés, ceux encore debout même quand les cieux se sont ouverts et que les pierres elles-mêmes en ont pleuré.
Nous ne sommes pas faits des restes des conquérants. Nous sommes faits de l'esprit des indomptés. Des racines d'oliviers au-delà du blocus. De l'eau salée qui se refuse à la soif. Des chants sous couvre-feu et blocus, plus forts que les bombes.
Chaque arme pointée contre nous les consume de l'intérieur. Chaque menace crachée affûte notre rage en une force qui leur échappe et leur sera fatale.
Leurs balles et leurs menaces de viol, leurs bombes et leurs mensonges, leur propagande et leurs blocus-famine ne peuvent effacer nos noms. Ils les gravent encore plus profond dans la pierre, dans la terre, dans la mémoire du sang de la terre toute entière.
Pour chaque village qu'ils brûlent, dix chants se composent. Pour chaque enfant qu'ils frappent, mille poings se lèvent. Pour chaque insulte qu'ils hurlent, une nouvelle génération se prépare.
Leurs armes sont des pelles de cimetière. Et les tombes qu'ils creusent ne sont pas pour nous.
Nous sommes les enfants des opprimés qui ont planté des figuiers dans un sol empoisonné. Nous sommes l'héritage qui a perpétué la mémoire au-delà des frontières, qui a glissé l'espoir dans du pain rassis, qui a chanté des berceuses dans des langues prohibées.
Ils hurlent dans la nuit parce qu'ils savent que le soleil se lève déjà sans eux.
Car peu importe combien de fois vous crachez les mots "viol" et "mort" sous le ciel, peu importe combien de camps vous construisez, combien de murs vous érigez, peu importe combien de fosses communes vous creusez dans la terre volée,
nous vous survivrons.
Nous vous survivons déjà.
Chaque inspiration qui défie votre autorité nous rend immortels. Et chaque témoignage s'abat comme un couperet sur vos trônes de fragiles
Nous sommes l'avenir qu'ils ne peuvent assassiner. Et à la fin, une fois les cendres retombées et les drapeaux de la terreur réduits en poussière, ce ne seront pas leurs noms qu'on gravera dans la pierre. Ce seront les nôtres.
VIII. Aux filles, aux "queer", aux gays
Chaque acte de violence sexuelle commis contre nous précipite leur perte.
Chaque menace proférée, chaque ecchymose infligée, chaque cicatrice taillée sont autant de failles dans leurs monuments chancelants.
Car la violence engendre la résistance. Car l'humiliation sème les graines dont ils ne verront jamais croître les fruits.
Un millier de femmes transgenres S'ÉPANOUISSENT, leurs corps en rébellion contre toutes les prisons qu'on leur a construites. Elles ajustent leur eye-liner comme une peinture de guerre. Elles marchent dans un nuage de mensonges incendiaires, sans honte, invaincues.
Un millier de petites filles prennent la parole, leur voix plus forte que les bottes, plus forte que les sirènes, des voix qui déchirent le ciel comme une blessure ancienne qui refuse de cicatriser.
Elles ne murmurent plus. Elles chantent.
Un millier de Palestiniens refusent de disparaître, leurs noms portés comme des torches à travers les villages en ruines, au-delà des mers, au-delà des murs frontaliers. Les enfants nés sous blocus se souviennent encore du parfum du jasmin et du chant des rivières. Des vieillards exilés depuis soixante-dix ans enseignent encore aux tout-petits le nom de chaque arbre, de chaque pierre, de chaque clé.
Un millier de queers se taillent une place dans le monde, se façonnant dans les interstices délaissés par le langage. Ils existent au-delà de la compréhension de leurs bourreaux, souverains, obstinés, sacrés, vivants. Nulle frontière ne peut les retenir. Aucun dictionnaire ne peut les définir.
Un millier de survivants de la violence domestique trouvent leur courage, ni inscrit sur des banderoles, ni crié dans des clameurs guerrières, mais enfoui dans l'intention silencieuse et indestructible de continuer à respirer. Dans un monde dont chaque silence se retourne contre eux tel une lame acérée, ils survivent coûte que coûte.
Un millier de survivants de violences sexuelles tirent leur lumière des décombres, arrachée aux nuits qui ont englouti leurs noms et aux tribunaux qui leur ont craché au visage. Une lumière tissée de mains tremblantes et d'os brisés, une lumière forgée par les petits matins où il fallait sourire tandis que le sang coulait.
Leur lumière éblouit les menteurs qui les disaient perdus. Leur lumière embrase les ténèbres.
Un millier de nos sœurs autochtones disparues sont là, debout, invisibles mais indomptées, leurs pas gravés dans le lit des rivières, les routes et les champs desertés. Leurs noms portés par le vent, leurs visages à l'image de chaque fleur obstinée qui fleurit là où le sang a coulé.
Elles sont brodées dans les constellations que leurs meurtriers ont tenté d'effacer. Les étoiles refusent d'oublier. La terre leur rend hommage à jamais.
Un millier de femmes noires se lèvent avec la marée de l'aube, portant dans leurs mains des villes, des chants et des histoires.
Elles sont les bâtisseuses de tous les futurs construits sur des terres dévastées.
Quand elles parlent, elles font résonner la voix de mille ancêtres. Et quand elles dansent, avec force et joie, le monde réapprend à danser.
Un millier d'anciens gardent les braises des foyers oubliés, portant des chants qu'aucun empire n'a pu effacer, tissant le passé dans nos paumes avec chaque histoire, murmurant : « Souvenez-vous, souvenez-vous, souvenez-vous.
Ils sont les racines qui nourrissent la révolte. Ils sont le souffle qui nous apprend à rugir.
Un millier de gays apprennent à s'aimer, même lorsque chaque sermon, chaque balle, chaque barricade leur dit qu'ils ne devraient pas. Même lorsque le monde n'a pas érigé d'autels à leur mémoire, même lorsque l'amour avait le goût de l'exil avant celui du foyer.
Ils bâtissent des foyers dans leur propre corps, l'amour fleurit partout où la honte a été semée.
Nous sommes les répliques de tous les massacres qu'ils ont tenté d'enterrer.
Nous sommes les enfants de toutes les mères qu'ils n'ont pu réduire au silence. Nous sommes l'impossible, fleurissant dans les failles de l'empire.
Ils frappent nos corps, et nous en créons mille autres. Ils étouffent nos chants, et nous élevons des hymnes de leurs décombres.
Ils violent, brûlent et terrorisent, et pourtant nous nous relevons, ensanglantés et souriants, sortant de chaque tombe qu'ils croyaient être notre destin.
Vous pouvez tuer la fleur, mais vous ne tuerez pas la graine. Vous pouvez brûler les ville, mais vous n'effacerez pas le rêve. Vous pouvez violer les corps, mais vous n'effacerez pas notre pouvoir.
Nous ne sommes pas les victimes dont ils rêvaient. Nous sommes les monstres qu'ils ont créés en cherchant à nous briser, des monstres qui se souviennent, qui reconstruisent, qui rugissent plus fort à chaque coup.
Et chaque fois qu'ils frappent, chaque fois qu'ils crient, chaque fois qu'ils posent la main sur ce qu'ils ne peuvent contrôler, ils donnent naissance à l'avenir qui les anéantira.
Nous sommes le battement de cœur qu'ils traquent dans le noir, le pouls qu'ils prennent pour leur propre étincelle, jusqu'à ce qu'ils découvrent que leurs échos sont fragiles et sinistres, une parodie des murmures de la moelle et des os. Nous sommes le souffle qu'aucun voleur ne peut capturer, la flamme qui défie à la fois la tempête et la mer, le farouche murmure de l'avenir, une prière dans les airs, dans une langue qu'ils n'étaient pas censés connaître. Nous sommes le silence qui gronde en dessous, le calme qui brise leur contrôle artificiel, la graine des étoiles et la racine du malheur, la voix qui parlera quand ils auront vendu leur âme.
RÉFÉRENCES ET LECTURES COMPLÉMENTAIRES
Sources primaires :
Gaza detainees tortured and sexually abused inside Israeli prison (Des détenus de Gaza torturés et abusés sexuellement dans une prison israélienne).
Shatha Hammad, Middle East Eye, décembre 2024.
Sde Teiman and the Rise of Sexualized Torture (Sde Teiman et le développement de la torture sexuelle).
Yuval Abraham, +972 Magazine, janvier 2025.
Israeli Security Forces' Use of Sexual Threats Against Protesters (Les forces de sécurité israéliennes recourent aux menaces sexuelles contre les manifestants).
Josh Breiner, Haaretz, avril 2024.
Assaults on women outside Chabad Headquarters, NYC.
Eyewitness testimonies and footage, 2025.
Threats and assaults against Palestinian demonstrators in San Francisco and London.
Eyewitness testimonies, 2023-2024.
Systematic sexualized torture of Palestinian detainees.
Rapports de B'Tselem et Al-Haq, années 2000-2024.
Fabrication of October 7 mass rape claims, debunked by internal Israeli investigations.
Haaretz, 2024.
Sterilization of Ethiopian Jewish immigrants.
Official Israeli government admissions, 2013.
Forced sterilization and medical abuse of Mizrahi Jews in Development Towns.
Historical testimonies, 1950s-1970s.
Analyses critiques de la violence étatique sioniste et de la terreur sexuelle :
Rape as a Political Weapon: The Israeli Use of Sexual Violence Against Palestinians.
Areej Sabbagh-Khoury, Journal of Palestine Studies, été 2019.
Torture of Palestinian Detainees: Sexual Violence and Dehumanization Practices.
Rula Abisaab, Journal of Palestine Studies, hiver 2021.
Settler Colonialism and the Elimination of the Native.
Patrick Wolfe, Journal of Genocide Research, 2006.
Colonial Genocide and State Formation: The Case of Palestine.
Lorenzo Veracini, Journal of Genocide Research, 2013.
Violence collective, déshumanisation et terreur d'État :
Extraordinary evil : A brief history of genocide.
Barbara Coloroso, 2007.
Crowds and power.
Elias Canetti, 1960.
The psychology of mob violence : The role of deindividuation and dehumanization.
Stephen Reicher et Russell Spears, European Journal of Social Psychology, 2012.
Massacres as a means of social control.
Mark Levene, Comparative Studies in Society and History, 1988.
Histoire palestinienne et colonialisme de peuplement :
The Ethnic Cleansing of Palestine.
Ilan Pappé, 2006.
Palestinian Walks: Notes on a Vanishing Landscape.
Raja Shehadeh, 2007.
The Hundred Years' War on Palestine.
Rashid Khalidi, 2020.
Violence sexuelle, misogynoir et systèmes génocidaires :
Sexual Violence in Conflict Zones: From the Ancient World to the Era of Human Rights.
Édité par Elizabeth Heineman.
Colonialism and Sexual Violence in North America.
Sarah Deer.
Sister Outsider.
Audre Lorde.
Misogynoir Transformed: Black Women's Digital Resistance.
Moya Bailey.
Mouths of Rain: An Anthology of Black Lesbian Thought.
Édité par Briona Simone Jones.
Femmes et filles autochtones disparues et assassinées (MMIWG) et génocide autochtone :
Highway of Tears : A True Story of Racism, Indifference and the Pursuit of Justice.
Jessica McDiarmid, 2019.
National Inquiry into Missing and Murdered Indigenous Women and Girls.
Canada, rapport final, 2019.
A Short Account of the Destruction of the Indies.
Bartolomé de las Casas, 1552.
An Indigenous Peoples' History of the United States.
Roxanne Dunbar-Ortiz, 2014.
Remerciements
Ce travail est né des cendres de ceux que l'empire a tenté d'effacer.
Pour ceux qui ont versé leur sang, les disparus, les brisés qui ne l'ont jamais vraiment été. Pour ceux qui ont chanté sous les bottes, qui ont porté des clés par-delà les océans, qui ont fait des tombes des jardins.
Pour chaque survivant, dont la lumière passait pour impossible. Pour chaque sœur, chaque frère, ceux qui se sont levés quand se lever était un acte de guerre.
Pour les noms trop nombreux pour être cités, trop fiers pour être oubliés.
Ce travail, c'est leur souffle. Ce travail, c'est leur refus. Ce travail, c'est leur chant inachevé.
Traduit par Spirit of Free Speech
Marginalia Subversiva
The Cowards' Weapon
"They thought they buried you, but what they did was bury a seed." - Ernesto Cardenas...
2 days ago · 33 likes · 2 comments · Story Ember leGaïe