27/12/2025 3 articles ssofidelis.substack.com  6min #300076

Israël reconnaît le Somaliland, suscitant une vague de condamnations

Par la rédaction de  The Cradle, le 26 décembre 2025

Cette reconnaissance de la région séparatiste de la Somalie intervient après des mois de rumeurs l'associant à un complot américano-israélien en vue de déplacer de force les Palestiniens de Gaza.

★ Suivi de : Netanyahu perturbe la mise en œuvre de la phase 2 de l'accord de Gaza, cherchant à embraser la région

Le 26 décembre, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a annoncé la reconnaissance officielle du Somaliland en tant qu'"État indépendant et souverain", faisant d'Israël le premier pays à reconnaître cette région séparatiste somalienne depuis sa déclaration d'indépendance en 1991.

Il a déclaré que la décision a été finalisée par une déclaration commune signée avec le ministre israélien des Affaires étrangères, Gideon Saar, et le président du Somaliland, Abdirahman Mohamed Abdullahi.

Il a ajouté que cette déclaration a été faite "dans l'esprit des  accords d'Abraham", en référence aux accords de normalisation négociés par les États-Unis et promus pendant le premier mandat du président américain Donald Trump, plusieurs années avant le génocide des Palestiniens à Gaza par Israël, qui a bouleversé la dynamique régionale.

Netanyahu a précisé que Tel-Aviv compte engager une coopération immédiate avec le Somaliland dans les domaines de l'agriculture, de la santé, de la technologie et de l'économie, et a invité Abdullahi à se rendre en Israël.

Abdullahi a salué cette initiative, la qualifiant de "moment historique", affirmant que le Somaliland rejoindra les accords d'Abraham dans le cadre d'une étape vers "la paix régionale et mondiale".

Le Somaliland fonctionne comme un État de facto depuis sa déclaration d'indépendance en 1991, avec ses propres institutions gouvernementales et structures de sécurité. Toutefois, il n'est reconnu par aucun État membre de l'ONU et se heurte à une opposition ferme de la part de la Somalie.

Le ministre égyptien des Affaires étrangères s'est entretenu avec ses homologues somalien, turc et djiboutien pour les mettre en garde contre des "développements dangereux" dans la Corne de l'Afrique.

Selon le ministère égyptien des Affaires étrangères, les ministres ont réaffirmé leur soutien à "l'unité et à l'intégrité territoriale" de la Somalie, estimant que la reconnaissance des régions séparatistes menace "la paix et la sécurité internationales".

Les responsables somaliens ont déclaré que le gouvernement travaillait à une réponse d'urgence, tout en réitérant le "rejet catégorique" de Mogadiscio de toute reconnaissance du Somaliland. Les autorités de Hargeisa affirment que cette décision incitera peut-être d'autres pays à suivre le mouvement et à étendre la portée diplomatique du pays.

La Somalie et le Somaliland ont tous deux démenti les informations liant la reconnaissance à la réinstallation des Palestiniens de Gaza, affirmant que ces allégations ont été "catégoriquement rejetées".

En avril dernier, le Somaliland a été  discrètement sollicité par Israël et les États-Unis pour accueillir des Palestiniens déplacés de force de Gaza, parallèlement à des négociations sur l'accès militaire au port de Berbera, sur la mer Rouge, a écrit Kit Klarenberg pour The Cradle.

Klarenberg cite des articles de presse occidentaux décrivant des contacts préliminaires liant la reconnaissance éventuelle du Somaliland à l'établissement d'une base militaire étrangère.

En février, les médias israéliens ont rapporté que le Maroc, le Puntland et le Somaliland étaient  envisagés comme destinations pour les Palestiniens déplacés de force de la bande de Gaza, dans le cadre d'un plan imputé au président américain Donald Trump, qui a déclaré que Washington "prendrait possession" de la bande de Gaza après l'expulsion de sa population.

Selon la chaîne israélienne Channel 12, ce plan liant la réinstallation des Palestiniens à des contreparties politiques, notamment des revendications de reconnaissance, aurait été proposé en réponse à l'insistance de Trump sur un déplacement massif, malgré le rejet catégorique de la Jordanie et de l'Égypte.

Traduit par  Spirit of Free Speech

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 thecradle.co

(Crédit photo © Benjamin Netanyahu/X)

Netanyahu perturbe la mise en œuvre de la phase 2 de l'accord de Gaza, cherchant à embraser la région

Par The Palestinian Information Center, le 26 décembre 2025

L'Égypte accuse le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu de chercher à entraver la mise en œuvre de la phase 2 de l'accord de cessez-le-feu dans la bande de Gaza, en vigueur depuis le 10 octobre dernier, et de provoquer une escalade des tensions dans la région.

Diaa Rashwan, président de l'Autorité générale des informations relevant de la présidence égyptienne, a déclaré que M. Netanyahu

"cherche par tous les moyens à éviter la mise en œuvre de la phase 2 de l'accord de cessez-le-feu à Gaza",

ajoutant qu'il tente de reporter l'attention des États-Unis sur d'autres dossiers régionaux, notamment l'Iran, la Syrie et le Liban.

Lors d'une interview accordée jeudi soir à la chaîne Cairo News, il a ajouté que le chef du gouvernement israélien "essaie [de] déstabiliser la région, au-delà de Gaza", profitant des tensions entre les États-Unis et l'Iran, dans l'espoir de pousser Washington à une confrontation avec Téhéran, entraînant potentiellement une nouvelle flambée de violence à Gaza et compromettant la seconde phase de l'accord.

Le président de l'Autorité générale des informations a confirmé que Netanyahu "manipule clairement le processus pour faire échouer la seconde phase de l'accord de Gaza", mais a ajouté que les États-Unis se sont clairement opposés à une reprise des affrontements dans la région.

Il a ajouté que

"tous les signes indiquent que l'administration américaine a pris sa décision d'entamer la deuxième phase début janvier",

et que la rencontre entre Donald Trump et Benjamin Netanyahu le 29 décembre est probablement synonyme du début effectif de cette deuxième phase.

Il a conclu en estimant que Trump est un "homme pragmatique qui cherche à concrétiser ce qu'il considère comme une solution historique", soulignant au passage que le plan de cessez-le-feu à Gaza est le seul dossier de politique étrangère à porter le nom de Trump cette année, ce qui, selon lui, témoigne de l'importance de ce dossier pour l'administration américaine.

Traduit par  Spirit of Free Speech

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27/12/2025 reseauinternational.net  2min #300120

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L'Égypte, la Somalie, la Turquie et Djibouti condamnent la reconnaissance par Israël de l'indépendance du Somaliland

par Alina Makéeva

Les ministres des Affaires étrangères de l'Égypte, de la Somalie, de la Turquie et de Djibouti ont condamné la reconnaissance par Israël de l'indépendance du Somaliland, a annoncé le ministère égyptien des Affaires étrangères à l'issue d'entretiens téléphoniques entre le chef de la diplomatie égyptienne, Badr Abdelatty, et ses homologues des trois pays.