© ANWAR AMRO Source: AFP
Des gens passent devant une affiche représentant le porte-parole de la branche armée du Hamas, Abou Obeida, dans le camp de réfugiés palestiniens de Mar Elias à Beyrouth, le 6 février 2024 (photo d'illustration).
Le porte-parole des brigades Al-Qassam, la branche armée du Hamas, a tenu à préciser la position du mouvement palestinien sur les négociations de cessez-le-feu, la libération des otages et l'état des forces du mouvement dans la bande de Gaza.
Dans كلمة مصورة لأبو عبيدة الناطق باسم كتائب القسام de quinze minutes retransmise le 8 mars sur la chaîne qatarie Al-Jazeera, Abou Obaïda a passé en revue les défis de l'organisation palestinienne aux commandes de la bande de Gaza. Il considère que les Gazaouis font face à «une agression américano-sioniste sans précédent dans l'histoire» et que l'attaque dite du «déluge Al-Aqsa» n'était qu'une réponse «à une agression qui dure depuis des décennies, culminant dans une tentative de judaïsation et de démolition de la mosquée Al-Aqsa». Il a estimé que l'opération du 7 octobre changeait les règles du jeu sur la scène internationale. Pour le chef palestinien, dorénavant «les droits ne peuvent être obtenus que par la force et les armes».
Concernant les récents pourparlers au Caire, Abou Obaïda déclare que «le gouvernement d'occupation utilise la tromperie», tout en soulignant que l'objectif du mouvement palestinien est un cessez-le-feu définitif dans l'enclave gazaouie et un retrait des forces israéliennes. «La balle est dans leur camp», a-t-il déclaré au sujet des otages qu'Israël tente de libérer. «Votre gouvernement manipule vos enfants et insiste pour les remettre dans des cercueils», a-t-il déclaré, s'adressant aux familles. Et de rappeler qu'un certain nombre d'otages souffrent de déshydratation et sont exposés aux bombardements israéliens.
Le «double discours» de l'administration Biden dans le collimateur d'Obaïda
Abou Obaïda s'en est également pris ouvertement au «double discours» et à l'«indifférence» de l'administration américaine sur le sort des prisonniers palestiniens et les destructions dans la bande de Gaza, affirmant que Washington avait un mépris total «à l'égard des droits de l'homme ou de tout prétendu droit international».
Sur le plan militaire, le porte-parole des brigades Al-Qassam a affirmé que son mouvement avait infligé de lourdes pertes «à l'occupant parmi ses officiers, ses soldats et ses mercenaires». Sur l'avenir des combats, il a notamment appelé à une «escalade» des «manifestations» durant le mois du ramadan et à des «confrontations sur tous les fronts» en Cisjordanie, à Gaza, à Jérusalem et même à l'extérieur de la Palestine avec le mot d'ordre «Nous te servons, Al-Aqsa».
Le conflit entre le Hamas et Tsahal est entré dans son sixième mois. Plus de 30 000 Gazaouis sont morts, d'après les chiffres du ministère palestinien de la Santé. L'armée israélienne continue de pilonner la bande de Gaza, répétant viser une «victoire totale» sur le Hamas. Du 3 au 7 mars dernier, des négociations ont eu lieu au Caire. Infructueux, les pourparlers doivent reprendre la semaine prochaine.