12/11/2025 francais.rt.com  2min #296051

Abbas à Paris : la France s'engage pour un État palestinien réformé et souverain

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Emmanuel Macron et Mahmoud Abbas.

Mahmoud Abbas promet à Paris des réformes institutionnelles et la tenue d'élections sous supervision internationale. Macron annonce un comité conjoint pour rédiger la Constitution du futur État palestinien reconnu par la France. Le président français met en garde Israël : toute annexion de la Cisjordanie serait une «ligne rouge» pour l'Europe.

En visite officielle à Paris, le président palestinien Mahmoud Abbas a réaffirmé le 11 novembre son engagement à entreprendre des réformes profondes de l'Autorité palestinienne, lors d'un entretien avec Emmanuel Macron à l'Élysée.

Le chef de l'État français a salué la promesse d'Abbas d'organiser des élections présidentielle et législatives « un an après la deuxième phase du cessez-le-feu à Gaza », celle prévoyant le désarmement du Hamas. Cette relance institutionnelle, soutenue par Paris, vise à doter la Palestine d'une légitimité politique renouvelée et d'un cadre constitutionnel stable : un comité franco-palestinien sera ainsi chargé d'élaborer la future Constitution de l'État palestinien, désormais reconnu par la France.

Un vœux pieux

Emmanuel Macron a profité de cette rencontre pour réaffirmer les lignes rouges de la diplomatie française face aux velléités israéliennes : « Toute annexion partielle ou totale de la Cisjordanie, y compris de facto par la colonisation, constitue une violation du droit international et déclencherait une réaction ferme de la part de l'Europe », a averti le président.

Dénonçant « la violence croissante des colons » et « l'accélération sans précédent » des implantations israéliennes, il a appelé à un retour à la stabilité et à une reprise du dialogue direct entre Palestiniens et Israéliens.

Mahmoud Abbas, de son côté, a insisté sur la nécessité d'un soutien international concret à la reconstruction de Gaza et à la mise en œuvre du cessez-le-feu, tout en saluant la « position courageuse » de la France. À l'heure où les équilibres régionaux se redéfinissent, Paris entend s'imposer comme un médiateur central entre Israël, la Palestine et les puissances arabes.

Or du côté de l'administration israélienne, Benjamin Netanyahou et son gouvernement continuent de rejeter catégoriquement la création d'un Etat palestinien.

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